ID :
Auteur : Peter Heller – Traduction : Céline Leroy- Edition Actes Sud – Parution : 06/02/2019 – 336 pages – Prix : 22.80€– Genre : enquête, road-trip, récit de vie
Quatrième de couverture :
A soixante-huit ans, Céline Watkins, artiste et détective privée spécialisée dans la recherche de personnes disparues, accepte une dernière enquête. Baroud d’honneur ou chance ultime de faire la paix avec ses propres béances intimes ? La voilà sillonnant les routes du Grand Ouest, flanquée de Pete, son très taiseux mari, sur les traces du père de la belle Gabriela, évanoui dans la nature vingt ans plus tôt, supposément à la suite d’une mauvaise rencontre avec un ours.
Quand Céline comprend qu’elle est suivie par un agent du FBI dont la discrétion n’est pas le principal souci, l’affaire prend une dimension politique, et vire à un grand jeu du chat et de la souris sur un terrain aussi vaste que miné. Dans la roue de ce couple d’enquêteurs artisanaux, merveilleux de complicité tacite et d’estime partagée, avec le sens du suspense et la passion pour la nature qu’on lui connaît, Peter Heller nous balade magistralement entre aventure haletante et grand roman familial.
Action, humour et profondeur, mais surtout attention infinie aux personnages qui en deviennent tous et chacun irrésistibles et font de Peter Heller le champion d’un genre rare : l’entertainment humaniste.
Mon avis :
J’ai profité de la dernière Masse Critique de Babelio pour découvrir Peter Heller dont j’avais entendu parler pour son roman La constellation du chien. Difficile de savoir à quoi s’attendre quand la quatrième de couverture parle d’entertainment humaniste. Après ma lecture, je comprends mieux.
L’auteur va nous faire suivre l’enquête que mène Céline et Pete sur la disparition du père de Gabriela. On pourrait s’attendre à un polar où à un thriller. Mais ce n’est pas vraiment ça. Il va surtout se servir de cette enquête pour nous parler des gens, de Céline, de Pete, mais aussi du fils de Céline, de sa famille, de Gabriela….
Ce n’est pas non plus un roman sur un type de personne ou l’humanité. Non, l’auteur va s’attacher à nous parler de ses personnages, de leurs manies, de leur caractère, de leurs envies, avec bienveillance. Il va surtout parler de Céline. Cette femme extraordinaire, qui par son histoire et son charisme peut porter tout le roman sur ses épaules, d’apparence bien frêle. Mais il ne faut pas s’y fier, si elle n’est plus capable de courir le 100 m, elle sera tout à fait à l’aise pour vous descendre à l’arme à feu.
Bien entendu la recherche du père de Gabriela est passionnante, on se demande s’il est toujours vivant, quelle est la raison de cette disparition (politique, attaque d’ours, fuite). Mais j’ai vraiment pris du plaisir en accompagnant Céline et Pete sur la route. J’ai profité avec eux des paysages traversés, de la quiétude de leur routine. L’écriture de Peter Heller donne vie à ce road trip, avec légèreté, fluidité.
Pour conclure, je vous conseillerais ce roman pour le voyage qu’il fait faire au lecteur, pour la compagnie qu’il offre, pour les paysages qu’il traverse, pour son écriture agréable, pour son intrigue bien menée, pour ses personnages. Une chose est sure, je veux maintenant découvrir d’autres livres de Peter Heller.
Céline sentit son corps se pencher en avant. D’après son expérience, il existait deux catégories d’histoire : celles qui suivaient des lignes prévisibles comme les sentiers tracés par le gibier sur le flanc d’une colline, et celles qui bifurquaient dès le départ vers autre chose, plus sauvages, qui battaient la campagne à la première occasion. Les plus étranges se chargeaient d’une odeur particulière.
D’autres avis chez : Joyeux Drille…
« le champion d’un genre rare » : moi aussi je peux être le champion d’un genre que j’invente et dont je suis le seul représentant. =P
Tu veux faire un.point « quatrième de couverture »?
Il y aurait trop de choses à dire ! Et puis, ça s’appelle déjà un #PointActesSud. =P
COntente que tu ais eu une belle découverte !
Merci 🙂
Ça me changeait, en plus, de mes lectures habituelles.
Tiens pourquoi pas à l’occasion, ça peut-être sympa !
Je pense qu’il pourrait te plaire en plus.
Est ce que je me mouille de trop si je dis que je suis convaincue que c’est le type de romans qui me plaira?
Tout ce que tu en dis, me le fais croire en tout cas.
Ah je pense que oui en effet il pourrait carrément te plaire.
J’avais adoré « La constellation du chien », que je te conseille, soit dit en passant 😉
Je suis donc doublement convaincue en te lisant, merci !!!
Je me le suis noté 😉