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Auteur : Hugo Pratt – Traducteur : Fanchita Gonzalez-Batlle – Editions : Denoël, Collection Denoël & d’ailleurs – Parution : 10/09/2015, nouvelle édition en 2015, première parution en 1996 – 304 pages – prix : 19,90 € – genre : aventures
Quatrième de couverture:
De sa célèbre bande dessinée La Ballade de la mer salée, prélude aux vingt-neuf épisodes de la saga de Corto Maltese, Hugo Pratt, peu avant sa mort, avait décidé de faire un roman.
Naviguant dans les mers du Sud au milieu des tempêtes, des naufrages et des îles perdues, pirates et aventuriers farouches font souffler un vent de violence extrême tempéré de soudaines bouffées de tendresse. Tous les ingrédients qui ont porté les aventures du Maltais à la dimension d’une légende sont ici réunis pour que le romantique marin nous entraîne une fois encore dans son univers magique, sous la plume d’un auteur dont on découvre que le génie tenait aussi à ses dons d’écrivain.
Mon avis :
Ah… Corto Maltese… Qui n’a pas rêvé en lisant les bande dessinées représentant ce marin dégingandé? Si vous ne le connaissez pas, précipitez-vous sur les BD! Et ce livre, à propos (oui ce billet n’est pas une chronique BD) ? J’étais assez curieuse de me pencher sur la version sans image du marin maltais. On y retrouve le thème des grandes aventures, entre piraterie et première guerre mondiale, le dépaysement avec les îles perdues au milieu du pacifique, toute sorte d’engin aquatique : canonnier, paquebot, pirogue, sous-marin, des palmiers, du sable…. Bref, de quoi voyager. Cependant ma lecture a manqué d’entrain.
Après réflexion, j’ai trouvé ce qui n’allait pas : je n’ai pas accroché au style d’Hugo Pratt. J’ai trouvé que les différents épisodes de l’histoire manquaient de lien entre eux, donc un soucis au niveau de la construction. Le texte ne suffit pas à remplacer l’image. En fait, il faut un peu se construire sa propre histoire, comme quand on lit une bande dessinée et qu’on ne voit pas tout sur la vignette (bien entendu on le fait toujours un peu quand on lit, mais normalement l’auteur nous accompagne un peu plus). Mais c’est la narration qui m’a le plus gênée. J’ai trouvé les discours des personnages et souvent les descriptions assez plats, banals. Une écriture qui manquait un peu de personnalité.
Peut-être l’auteur a souhaité avoir un style désinvolte, comme l’est le héros Corto Maltese? J’ai retrouvé avec plaisir ce marin mystérieux. Toujours souriant et charmeur, il se tire de tous les mauvais pas et ne livre jamais le fond de sa pensée.Où va-t-il, qui est-il ? Mystère et boule de gomme.
Pour conclure, même si j’ai été ravie de retrouver Corto Maltese sous la plume de Hugo Pratt, que je connaissais par ses bande dessinées, j’ai été déçue par la plume de l’auteur. L’histoire est là, mais manque d’un peu plus de profondeur et de développement. A noter : la magnifique couverture.