Le Cercle de Farthing de Jo Walton

 

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Titre : Le Cercle de Farthing – Auteur : Jo Walton – Traducteur : Luc Carissimo – Editions : Denoël, Lunes d’encre – Parution :  05/02/15 – 352 pages – prix : 21,50 € – genre : SF, uchronie

 

Quatrième de couverture :

Huit ans après que «la paix dans l’honneur» a été signée entre l’Angleterre et l’Allemagne, les membres du groupe de Farthing, à l’origine de l’éviction de Churchill et du traité qui a suivi, fin 1941, se réunissent au domaine Eversley pour le week-end. Bien qu’elle se soit mariée avec un Juif, ce qui lui vaut d’habitude d’être tenue à l’écart, Lucy Kahn, née Eversley, fait partie des invités. Les festivités sont vite interrompues par le meurtre de Sir James Thirkie, le principal artisan de la paix avec Adolf Hitler. Sur son cadavre a été laissée en évidence l’étoile jaune de David Kahn. Un meurtre a eu lieu à Farthing et un coupable tout désigné se trouvait sur les lieux du crime. Convaincue de l’innocence de son mari, Lucy trouvera dans le policier chargé de l’enquête, Peter Antony Carmichael, un allié. Mais pourront-ils ensemble infléchir la trajectoire d’un Empire britannique près de verser dans la folie et la haine?

 

Pourquoi cette lecture ?

J’avais apprécié la lecture de Morwenna, mais sans avoir ressenti l’engouement de certains. Les conférences données par Jo Walton lors des Utopiales 2014, m’ont donné envie de découvrir d’autres de ses livres. Le Cercle de Farthing est son deuxième roman à être publié en France (le premier étant Morwenna).

 

Mon ressenti :

Qui dit uchronie, dit science fiction, mais ne vous attendez pas à retrouver des avancées technologiques dans ce livre. Vous allez croiser plus de tasses de thé, que de téléphones. Le récit se situe en 1949, au sein de l’aristocratie anglaise, huit ans après la signature d’un traité de paix avec Hitler (c’est ici que se situe le point de divergence historique du récit). Cet accord, négocié par Le Cercle de Farthing (un groupe d’aristocrate influent),  lui laisse l’Europe, contre l’indépendance de la Grande Bretagne, qui récupère par la même occasion les colonies françaises (ce n’est pas un point important du récit, mais pour le clin d’oeil, je le cite). Un meurtre a lieu lors d’une réunion de ce fameux cercle. Nous voilà alors plongé en pleine intrigue policière, le tout assaisonné à la sauce British. Le lecteur peut avoir alors l’impression d’être au milieu d’une enquête d’Agatha Christie. L’inspecteur Carmichael va essayer de découvrir le coupable en louvoyant entre coup monté et intrigues politiques, tout en dégustant du thé de chine.

Jo walton nous propose une intrigue policière assez classique dans la forme : découverte du corps, venue de la police, interrogatoire, rebondissement… L’originalité et intérêt majeur du récit tiennent dans la forme, uchronique. Sur ce fond d’enquête, nous allons voir s’installer en Angleterre un totalitarisme, où il ne fait pas bon d’être juif ou opposant politique. L’auteur amène ce développement avec finesse et l’on en vient à penser « et si… ». Le récit est dynamisé par une narration divisée en deux points de vue : l’un vient de Lucy Kahn avec un récit à la première personne, l’autre suit les avancés de l’enquête.

Les héros de cette histoire sont Mme Kahn et l’inspecteur Carmichael. Je me suis plus intéressée à cette première, car elle a quitté son rang en épousant un juif. Elle est reniée par ses parents et perd tout prestige et avantage lié à sa naissance. Ce personnage très naïf m’a fait penser à une héroïne de Jane Austen propulsée au siècle suivant. Du fait du récit uchronique, on retrouve d’ailleurs l’un des ressorts dramatiques des récits de Jane Austen avec les problématiques liés à l’héritage du fait de la règle de lentail, pas d’héritage pour la descendance féminine (celui-ci a été aboli en 1925 en grande Bretagne).

Au final, j’ai trouvé cette lecture intéressante du fait de son point de vue uchronique, mais aussi du fait de son ambiance so British.  Jo Walton nous propose une enquête classique, très bien écrite, sur un fond de monté du totalitarisme. Winston Churchill, qui a écrit une uchronie où les Confédérés sudistes avaient gagné la guerre de sécession, se retrouve ici « victime » de l’uchronie en ayant été écarté des négociations avec Hitler. J’ai trouvé ce clin d’œil assez amusant.

 « L’hypocrisie anglaise, avait dit une fois David après trois bouteilles de vin, peut être merveilleuse. Des gens qui vous haïssent et vous considèrent comme un moins que rien, et qui en Allemagne vous enfermeraient dans un camp de travail forcé ou vous tueraient, se donnent la peine de faire semblant de ne pas être vraiment insultant. »

« Pendait-on les vicomtesses ? Ou les décapitait-on d’un coup d’épée comme Anne Boleyn ? »

 

D’autres avis chez : Blackwolf, Cornwall, Lune, Naufragés volontaires, …

 n°14

Thinking eternity de Raphaël Granier de Cassagnac

 

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Auteur : Raphaël Granier de Cassagnac – Editions Mnémos – Parution :  22/08/2014 – 288 pages – prix : 19 € – genre : science-fiction

 

Quatrième de couverture:

Adrian Eckard, biologiste de talent, réchappe à un attentat de dimension planétaire en perdant la vue. Bénéficiaire de la première greffe cybernétique oculaire mais bouleversé par l’évènement, il quitte tout pour parcourir le monde et enseigner la science la plus fondamentale dans les endroits les plus reculés. Humble et charismatique, soutenu par des compagnons convaincus, il fonde un mouvement mondial, le thinking, qui rencontre un succès foudroyant et bientôt, le dépasse. Pour le meilleur comme pour le pire…
Sa soeur Diane, neuro-informaticienne de génie, est au même moment recrutée par Eternity Incorporated, entreprise philanthropique vouée à la survie de l’espèce humaine par-delà d’hypothétiques catastrophes en tout genre. Elle y développe les premières consciences artificielles destinées à oeuvrer pour notre bien. À moins qu’elles ne finissent par nous remplacer…
Dans un monde en proie aux questions brûlantes des dernières découvertes scientifiques, Thinking Eternity est à la fois un thriller haletant, une enquête journalistique et une anticipation visionnaire qui nous montre en direct la marche de l’humanité vers sa singularité, ce moment-clé où les capacités technologiques dépasseront l’être humain. Pour l’éternité ?

 

Entre la couverture que j’ai trouvé très belle et le pitch, j’ai eu très envie de lire ce livre, quand je les ai découvert. Grâce à Masse critique de Babelio et aux Editions Mnémos, j’ai eu le plaisir de le lire.

Mon ressenti :

Je n’avais encore lu aucun texte de l’auteur (même si j’ai deux ouvrages auxquels il a participé en stock), c’était donc une découverte totale à l’ouverture du livre. J’ai littéralement dévoré le début du récit (non je n’ai pas mâché les feuilles), les pages se tournaient toutes seules et j’avais vraiment hâte de découvrir l’histoire. Il faut dire que le début est très rythmé, avec l’un des personnages principaux, Adrian, qui s’échappe du métro en plein attentat… et qui va se faire greffer des yeux cybernétiques.  En parallèle, nous découvrons l’histoire de sa sœur, Diane, qui travaille sur les intelligences artificielles. Nous allons suivre leur histoire en parallèle, avec parfois des interactions. La première moitié du livre (à peu près), va présenter le développement du mouvement Thinking, initié par Adrian et l’évolution des travaux et de la vie de Diane. J’ai trouvé le concept du Thinking passionnant : en décidant d’enseigner les sciences à des tribus africaines, c’est presque une nouvelle religion qui se développe. Celle-ci opposant la connaissance à la croyance. Même si l’adhésion des peuples à la connaissance scientifique est très utopistes je me suis laissée bercée par ce rêve d’idéal. La deuxième partie tiens plus du thriller, avec des machinations, des meurtres, des gentilles ou très méchantes IA.  Les ficelles étaient parfois un peu grosses, mais j’ai quand même lu avec grand plaisir l’histoire jusque la fin.

La présentation de l’histoire la rend dynamique. En effet, il s’agit d’interviews, de recueil de témoignages, de dialogues, de récits, toujours très courts. Le récit alterne entre les histoires d’Adrian et de Diane, on ne s’ennuie jamais.

J’ai beaucoup aimé le personnage d’Adrian, notamment son côté un peu naïf et humble, quand il ne souhaite pas être mis sur le devant de la scène en tant que créateur du Thinking. Il a une sacré bande d’acolytes riche en caractères et origines. Du côté de Diane,c’est plus l’IA qu’elle a créé qui m’intéresse : Artémis. Diane m’interpellait en tant que scientifique au départ, mais l’évolution de son personnage m’a moins plu.

A un second niveau de lecture, l’auteur nous propose des sujets de réflexions sur qu’est-ce que l’humain, religions versus science, la singularité technologique… il y a de quoi faire chauffer ses neurones.

Au final, une lecture qui m’a bien plus, surtout son début, où l’on découvre les personnages et le mouvement du Thinking. Une lecture qui ouvre la voie à de nombreuses réflexions sur l’humain, les religions, les machines, le tout sur fond de thriller. Un joyeux mélange, qui malgré quelques couacs, reste très prenant.

 

 Pour en savoir plus :  http://www.eternity-incorporated.com/

 D’autres avis chez : Naufragé volontaire

n°6

Métamorphoses de Samantha Bailly

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Auteur : Samantha Bailly – Editions : Bragelonne – Parution : 19/11/2014  – 550 pages – prix : 25 € – genre : Fantasy

 

Quatrième de couverture :

Dans la cité de Lyneroy, les commerces éclatants cohabitent avec les plus sombres marchés noirs…

Sonax a treize ans lorsque sa vie bascule. Jeune garçon androgyne destiné à suivre une voie marchande, il quitte tout pour le théâtre solaire, un lieu où il se découvre une nouvelle famille. Mais derrière la scène, entre faux-semblants et jeux de pouvoir, la réalité d’Hélderion n’a rien à envier aux drames qui se jouent sur les planches. Il ignore alors à quel point il va devoir apprendre à jouer un rôle en permanence, en découvrant les dangereuses coulisses de la cité la plus riche du royaume. Entraîné dans des intrigues politiques qui le dépassent, il sera changé en polymorphe, un être capable de modifier son apparence à volonté…

Car quel acteur n’a jamais rêvé de contrôler l’histoire au gré de ses métamorphoses ?

 

Je n’avais lu que des nouvelles de l’auteur, que j’avais bien aimées. J’avais entendu beaucoup de bons retours et fini par acheté Oraisons, que je n’ai pas encore commencé. Grâce à Livraddict et aux Editions Bragelonne, je me suis lancée et j’ai lu le dernier roman de Samantha Bailly, qui se déroule dans le même univers qu’Oraisons.

 

Mon ressenti :

On peut clairement scinder l’histoire en trois parties. Certes cela est rendu très facile par le découpage du livre en trois actes (comme au théâtre), mais même sans cela, les césures sont évidentes tant par le sujet, que l’ambiance des différents récits ou l’écriture.

Le début de l’histoire va nous présenter l’enfance/adolescence du héros Sonax. Le récit est très facile à lire et entraîne le lecteur. J’ai apprécié cette lecture tout en me demandant comment cela allait évoluer. Cela ressemblait à un livre pour adolescent, bien ficelé, agréable à lire, mais pas vraiment révolutionnaire, une fois que l’on avait découvert le monde d’Hélderion .

Quelle ne fût pas ma surprise, en débutant la deuxième partie ! Celle-ci est très noire et injuste. Le héros et ses amis, qui semblaient bien sous tous rapports, se révèlent avec leurs défauts et leur vices. L’auteur nous entraîne dans les bas fonds de la cité de Lyneroy. Toutes les certitudes que le lecteur a pu acquérir durant la première partie sont retournées J’ai trouvé cela très bien fait et je ne l’ai pas vu venir ! Je tire mon chapeau à Samantha Bailly pour m’avoir ainsi roulé dans la farine. La couverture prend toute sa signification dans cette partie.

La troisième partie sera celle du dénouement. La fin arrive un peu rapidement avec des nouveaux personnages à peine dévoilés, n’ayant pas lu Oraisons.

Le personnage principale est très intéressant. Durant toute l’histoire nous allons le voir grandir, évoluer. Le gentil garçon, candide, de la première partie, que l’on ne peut qu’apprécier, devient un être ambivalent, manipulateur, en tant que trafiquant d’objet interdit dans la partie deux. Difficile alors de continuer à l’adorer et à lui souhaiter le meilleur. Enfin, dans la troisième partie, le temps de l’émancipation est venue, ainsi que du rachat moral (ceci dit cela ne changera pas la vie des personnes que Sonax a pu abandonné ou trahir). De nombreux personnages secondaires l’entourent et ont également une personnalité riche.

Au final, j’ai été emportée par ma lecture. Quand j’ai cru m’être forgée une opinion du genre « pas mal mais sans plus », l’auteur a complètement rebattu les cartes avec réussite pour proposer un récit plus profond et trouble (une métamorphose du texte). Je n’ai plus le choix je dois absolument lire Oraisons.

 

D’autres avis chez : Amarüel, Ptitelfe

n°18  n°5

L’effroyable encyclopédie des revenants de Pierre Dubois & Carine M. & Élian Black’mor

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Auteur : Pierre Dubois, Elian Black’Mor (Illustrateur), Carine M (Illustrateur)  – Editions : GlénatBD, Collection Labyrinthe – Parution : 13/11/2014  – 224 pages – prix : 39.50€ – genre : fantastique, beau-livre

 

Quatrième de couverture:

Vous savez à peu près tout sur les fantômes ? Bien… Il est temps maintenant de passer à une autre espèce d’ectoplasmes : les revenants. Plus sombres, plus méchants et plus vicieux, ils font même peur aux fantômes. Car si ces derniers sont au grenier, les revenants sont à la cave. Enfin presque. Car, en ces lieux d’effroi et avec ceux qui les hantent, rien – hormis les têtes – n’est jamais nettement tranché…

 

Je l’attendais avec impatience, hâte, de pieds fermes…. bref, j’avais vraiment envie de lire ce livre, après avoir dévoré L’épouvantable encyclopédie des fantômes du même trio (vous pouvez retrouver mon avis ici).J’ai donc peu tard’ pour attaquer sa lecture

 

Mon ressenti :

Une fois que j’ai eu cette encyclopédie entre les mains, je ne l’ai pas ouverte tout de suite. Je l’ai d’abord observée sous toutes les coutures, j’ai caressée la couverture… non je ne suis pas une espèce de maniaque, l’objet livre est juste magnifique. Passez votre doigt sur la tranche, sentez la variation entre les titres en relief, les portraits lisses et parfaits…. Mais je m’égare. C’est que cette lecture porte à la rêverie. Après l’avoir feuilleté pour m’en imprégné, je l’ai enfin débutée.

Peter C., Chasseur de Fantôme de son état, va nous embarquer une fois de plus dans sa collecte de récits. Il n’y a pas le choix, il faut le suivre et voici le lecteur plongé dans ses histoires. Nous partons à la rencontre des sorties de tombes, des chasses damnés, des auberges un peu trop accueillantes et autres vaisseaux fantômes.

Certaines encyclopédie ont un côté rébarbatif, elles énumèrent des objets, sorte de collection d’informations brutes. Ici ce n’est pas le cas. Toutes les histoires recensées sont amenées par le narrateur, retravaillées par Pierre Dubois. A chaque texte, il nous conte une histoire, vécue ou narrée par Peter C. Nous voilà toute ouïe, nous partons à l’aventure. Le texte n’est pas qu’envoûtant, il y aussi une bonne dose d’humour grinçant.

« Il n’y a qu’à voir la bande de bras cassés, de goths asthéniques et de mirliflores zombifiés, qui à cette heure m’entoure pour constater combien le concept du revenant s’est, au cours du temps, douloureusement dégradé. Mais ce n’est pas leur faute… et pas vraiment la notre. »

Textes et histoires se font écho grâce aux illustrations horrifiques, mais magnifiques de Carine M. & Élian Black’mor. Comment ne pas être emporté par le récit, quand, dès le début, vous pouvez admirer cette illustration en pleine page ?

Tout concourt à nous plonger dans une ambiance gothique et fantastique. Les pages sont toutes travaillées, que ce soit au niveau de la police, que des nombreux dessins qui les illustrent (en plus des pleines pages juste magnifiques), ou encore de la trame de fond de la page.

Vous l’aurez compris, j’ai adoré cette lecture. Je me suis régalée à observer les moindres détails des illustrations. Maintenant je suis une pro, je sais reconnaître les revenants des fantômes, mais je continuerais à descendre à la cave avec appréhension. Une lecture que je vous recommande effroyablement.

 

n°3

Dark Lord, tome 1 : Un démon au collège de Jamie Thomson

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Auteur : Jamie Thomson  – Editions Seuil Jeunesse – Parution : 02/10/2014  – Pages : 300 – Prix : 13,50 € – Genre : fantastique, jeunesse

 

Quatrième de couverture 

Après une chute vertigineuse et inexpliquée, Dark Lord, un prince du mal démoniaque venu d’un autre monde, se retrouve dans une rue de Londres, prisonnier dans le corps d’un garçon de 13 ans. Recueilli par les services sociaux, il est placé dans une famille d’accueil et inscrit dans le collège du quartier. Ayant perdu tous ses pouvoirs, il ne peut réagir, et, en attendant de trouver une solution, il est obligé de se plier aux règlements du collège et aux coutumes étranges et ridicules des adolescents. Mais attention, Dark Lord n’a pas dit son dernier mot, sa vengeance sera terrriiiible !

Il y a des présentations de livres qui vous font vraiment craquer. Grâce à Babelio et à son opération Masse critique j’ai pu découvrir ce livre, à la quatrième de couverture tentatrice! Mouah ouah ouah! (clin d’œil à la lecture).

Mon ressenti :

Pas de déception à la lecture le ce livre, le ton  colle parfaitement à la quatrième de couverture. J’ai donc découvert avec grand plaisir un texte plein d’humour. Le héros Dirk Loyd ,alias Dark Lord, est donc un maxi méchant, qui cherche à dominer le monde, mais qui se retrouve parachuté dans le corps d’un humain (adolescent) de 13 ans. Le temps qu’il réalise la situation, il est placé dans une famille d’accueil. Les premiers pas sur terre de ce seigneur de la mort, sont vraiment tordant, entre sa peur bleue dans les voitures et ses tentatives de magie avortées. Il y a vraiment de quoi se régaler. Ses premiers pas au collège sont aussi tordant, imaginez le maître du mal qui doit se plier à l’autorité des professeurs… J’avoue qu’au deux tiers du livre les mêmes blagues à répétition, les mêmes ficelles utilisées, ont commencé à me lasser. Je me demandais donc, ce que l’auteur allait bien pouvoir trouver pour finir le livre. Eh bien, un bon vieux cliffhanger de derrière les fagots, pas mal du tout.

L’écriture est tout à fait adaptée au public et à l’histoire. C’est bien écrit et avec un humour qui régale petits et grands, sans trop de gros mots. Les petits n’étant sans doute pas sensible, comme moi, à la répétition.

Ce Dark Lord est le grand méchant par excellence, mais je n’ai pas pu m’empêcher de le trouver sympathique, perdu parmi les humains. Et au contact de ses amis (il découvre ce que c’est que d’en avoir), son caractère évolue positivement. Il est un peu difficile, par contre, d’avoir une idée arrêtée sur son entourage, car leur point de vue n’est qu’effleuré.

Des illustrations égrènent le récit et rappellent agréablement celles des livres de Roald Dahl. Mention + pour la carte du début.

Au final, une lecture très amusante, une idée de départ très bien exploitée. Elle ravira les petits, un petit risque d’ennui vers la fin pour les plus grand.

« Je dédie ce livre à la personne la plus géniale que j’aie jamais rencontrée – à savoir, moi-même : Dark Lord. »

n°3 n°56