Anthologie des Utopiales 2016

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Auteur : Paolo BACIGALUPI, Ugo BELLAGAMBA, Karim BERROUKA, Simon BRÉAN, Catherine DUFOUR, Estelle FAYE, Raphaël GRANIER DE CASSAGNAC, Lev GROSSMAN, Olivier PAQUET, Ménéas MARPHIL, Ann LECKIE, Gérard KLEIN, Jean PETTIGREW  –  Editions ActuSF – Parution : 03/11/2016 – 349 pages – Prix :  15  € – Genre : nouvelles, Science-fiction

 

Quatrième de couverture :

En 2016, les treize nouvelles de l’anthologie officielle des Utopiales s’interrogent sur la thématique de la machine.

Pèle-mêle, on y croise ainsi une vieille dame artificielle pas décidée à mourir, un diable lumineux gardant un terrible secret, un homme dont plus de 50 % du corps a été remplacé par des prothèses, une femme robot aux charmes ambigus…
… mais aussi un concert virtuel plus vrai que nature, des tofus permettant de voyager dans l’espace, une course-poursuite de magiciens, un étrange artefact martien, un gentleman aux manières trop parfaites, un jeu vidéo meurtrier, une montre à l’origine de curieux décalages temporels, des truites psalmodiant en choeur «Innsmouth» et même André Brahic et une licorne.

Treize textes pour s’émerveiller, s’interroger et se marrer franchement, portés par treize plumes incontournables de l’imaginaire actuel, francophone comme étranger.

Mon avis :

Et c’est l’heure du retour de la vengeance, de la traditionnelle lecture commune, de l’anthologie des Utopiales avec Blackwolf! Le format anthologie va très bien avec la lecture commune et cette dernière facilite une lecture (plus ou moins) rapide de l’anthologie. Une lecture en mars cette année, oui la chronique a un peu tardé.

  • « De l’outil à la machine, et au-delà » de Gérard Klein (Préface)

Une introduction très intéressante au thème de la machine, bien construite. On a l’impression de recevoir un cour magistrale, parfois un peu complexe.

 

  • « La vieille dame » de Simon Bréan – INÉDIT

Cette première nouvelle nous fait rentrer pleinement dans le sujet et de façon très sympathique. J’ai beaucoup apprécié ce texte léger, qui présente les Intelligences Artificielles de façon très étonnante. On retrouve le thème du combat de l’homme contre la machine, abordé avec doigté. Une nouvelle qui m’a donné envie de découvrir d’autres textes de l’auteur.

 

  • « Pour Hesperia et pour la gloire » d’Ann Leckie (traduction : Erwan Devos et Hermine Hémon) – INÉDIT

A l’époque de cette lecture, je n’avais pas encore lu de texte de Ann Leckie. Heureusement que mon camarade de lecture m’a indiqué que ses livres étaient meilleurs que la nouvelle, car je suis complètement passée à côté. Le texte ne répond pas vraiment au thème, une histoire de voyage à travers une porte et de vie sur Mars. Mais ce qui m’a surtout gênée c’est un manque de cohérence. Je me suis creusée la tête pour enrichir ma lecture (en imaginant des cas tordus), mais non, rien à faire. Suivante !

  • « Deep Space Mine » de Catherine Dufour

J’ai beaucoup accroché au départ, des ados élevés par des robots grand frère qui remplacent des parents démissionnaires, ça nous faisait un bon terreau d’histoire. Malheureusement au fur et à mesure l’histoire part dans tous les sens. Et malgré de très bonnes idées, comme celle d’un jeu qui évoluerait en fonction de la personnalité des joueurs, je n’ai pas adhéré à la fin de l’histoire.

 

  • « La machine de l’année » de Raphaël Granier de Cassagnac – INÉDIT

Cette nouvelle se passe dans l’univers de Thinking eternity. Elle met en lumière l’un de ses personnages. J’ai apprécié ce micro spin-off. Une nouvelle agréable à lire.

 

  • « Fin de partie » de Lev Grossman. (Traduction : Jean-Daniel Brèque) – INÉDIT

Je ne connaissais pas l’univers des Magiciens de Lev Grossman. Je l’ai découvert avec plaisir dans ce texte tout en action et très rythmé (et un peu hors sujet…). Une nouvelle pop-corn qui se dévore facilement.

 

  • « Le Diable » d’Estelle Faye – INÉDIT

On retrouve bien la patte de l’auteur ici, avec des personnalités troubles et beaucoup de réflexion sous-jacente. L’obscurantisme religieux et le diable sont les thèmes principaux de la nouvelle. Mais qui est le diable ? La nouvelle est un peu courte pour aborder toutes les idées évoquées. Elle prend son temps au départ et la fin se révèle abrupte, j’en aurai voulu plus. Une de mes nouvelles préférées de l’anthologie.

 

  • « La montre » de Ménéas Marphil – INÉDIT

Nous ne sommes pas vraiment libres, nos choix sont prédictibles. Voici en quelques mots un résumé de cette nouvelle qui enfonce des portes ouvertes et est assez caricaturale.

 

  • « Purple Brain » d’Ugo Bellagamba – INÉDIT

Une nouvelle hommage à André Brahic, astrophysicien décédé en 2015. Difficile à apprécier à sa juste valeur quand on n’a pas connu le personnage.

 

  • « Tokyodôme » d’Olivier Paquet – INÉDIT

Olivier PAQUET nous propose un futur pour les groupes de musique, en réalité virtuelle, où les fans pourraient avoir les morceaux, les concerts qu’ils attendent (j’aimerais bien que ça existe histoire de voir un concert des Beatles 🙂 ). Une nouvelle bien construite, bien écrite, où les émotions sont parfaitement dosées. Une très bonne lecture.

 

  • « Modèle Mika » de Paolo Bacigalupi – INÉDIT

Sans doute la meilleure nouvelle de l’anthologie. Une tête coupée dans un sac à main, déjà ça met en place une bonne ambiance (uh uh uh). Quand un bot tue son propriétaire, qui est responsable ? Juste un regret sur la taille du texte qui est un peu court.

 

  • « Un gentleman » de Gérard Klein

Un peu de recyclage avec cette nouvelle de 1968. Une nouvelle clin d’œil, dans l’esprit de l’époque. Si vous la lisez j’attends votre avis sur l’emplacement du bouton marche-arrêt du robot-sexuel.

 

  • « La caverne aux tofus » de Jean Pettigrew – INÉDIT

 Un peu trop de tofu pour moi, à en friser l’indigestion. Quand les tofus permettent de voyager dans l’espace, moi je déconnecte.

 

  • « Le truc qui ressemble à une machine » de Karim Berrouka – INÉDIT

Un bon gros délire WTF qui m’a fait rigoler comme une tordue (ça détend après les tofus). Karim Berrouka nous propose une étrange machine qui recèle de nombreuses possibilités.

 

  • « Maman, Papa, la machine et moi » de J.-A Debats (Postface)

J.-A Debats a réussi l’exploit de lier toutes ces nouvelles, ce qui ne me semblait vraiment pas gagné. Elle nous offre un petit cours sur les machines, en faisant le tour des différents thèmes sur les machines, que l’on aurait pu s’attendre à voir traiter dans l’anthologie.

Pour conclure, déception cette année avec cette anthologie, avec seulement 4 nouvelles qui m’ont vraiment plu et trois autres agréables à lire. J’espère accrocher plus à celle de 2017. Heureusement je l’ai lu en lecture commune avec Blackwolf (avis ici), ce qui m’a motivé à la terminer.

D’autres avis chez : Xapur, Au pays des cave trolls

Djinn de Jean-Louis Fetjaine

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Auteur : Jean-Louis Fetjaine  –  Editions Outrefleuve – Parution : 15/01/2017 – 288 pages – Prix :  19  € – Genre : Fantasy historique

 

Quatrième de couverture :

1130, Princée d’Antioche – au nord de l’actuelle Syrie.
Fille du roi Baudouin de Jérusalem, la princesse Alix d’Antioche s’apprête à accoucher en secret de son enfant illégitime, fruit de ses amours avec le connétable Renaud Mazoir. Personne ne doit apprendre cette naissance : sa mère a décidé que l’enfant ne survivrait pas.
Mais son père, prévenu par ses informateurs, arrive à temps pour le sauver. L’accoucheuse, elle, est sacrifiée, non sans avoir jeté sur Alix une malédiction : l’esprit malin d’un Djinn s’attache désormais à ses pas.
Mis à l’abri des velléités meurtrières de sa mère, le nouveau-né grandira au sein de la mystérieuse secte des Assassins ; son destin sera lié à celle-ci. Et la princesse maudite, poussée par son ambition dévorante, se voit emportée dans les tourments d’une terre dont l’histoire s’écrit trop souvent dans le sang…

Mon avis :

Ce récit se passe à une période de l’histoire qui me plaît beaucoup comme fond historique. J’ai d’ailleurs lu déjà plusieurs livres qui se passent durant les croisades et dans lesquels on retrouve des membres de la secte des Assassins. Tout ça plus des histoires de djinns, ma curiosité était piquée ! De plus, c’était l’occasion de découvrir l’écriture de Jean-Louis Fetjaine, que je n’avais pas encore lu.

Le résultat me direz-vous ? Eh bien, on se prend à suivre les aventures de Renaud Mazoir, ses amitiés avec les « assassins », ses amours malheureuses avec Alix d’Antioche. Les guerres de pouvoir au sein de la famille du roi de Jérusalem ne donnent pas envie d’avoir des enfants, l’amour filiale est plus du genre, je te supprime pour devenir reine… Côté « infidèle » on n’est pas en reste entre trahison et guerres de pouvoir. Ce fond historique est à lui seul très riche et suffirait pour porter le récit. L’auteur a ajouté une touche de fantasy avec l’intervention d’un djinn, qui au final n’apporte pas beaucoup à l’histoire.

Le rythme de l’histoire est enlevé, mais je ne suis jamais vraiment rentrée dans cette dernière. J’ai assisté de manière passive au récit. Je n’ai pas ressenti d’émotion lors de ma lecture. Le texte est bien écrit, mais je suis passée à côté.

Les personnages principaux sont nombreux. On les effleure seulement dans ce récit, que j’imagine introductif. Les rôles des femmes sont prépondérants, la plupart trouve dans cette terre sainte une façon d’obtenir du pouvoir et c’est un des aspects du récit qui m’a le plus plu. Comme les autres personnages, j’aimerai en savoir plus sur l’étrange Malaïka (ange, djinn, autre chose ?).

Pour conclure, cette lecture s’est avérée agréable, mais je ne suis pas rentrée dedans complètement. Le récit est très bien écrit, mais n’a pas réussi à me transmettre d’émotion, une petite déception pour ma part.

D’autres avis chez : Lorhkan, Xapur, …

L’aura noire de Ruberto Sanquer

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Auteur : Ruberto Sanquer  – Couverture : Danièle Gaspari – Editions Scrinéo- Parution : 26/01/2017 – 467 pages – Prix :   17.90 € – Genre : Fantasy, Young Adult

 

Quatrième de couverture :

Comment affronter le destin quand on est une ado comme les autres ?
Que l’on travaille d’arrache-pied pour devenir une sorcière-guérisseuse ?
Que l’on est amoureuse alors que c’est interdit ?
Qu’une terrible malédiction tue précisément tous ceux que vous aimez ?

Un démon majeur, tiré d’un sommeil séculaire, assoiffé de vengeance et de conquête, refait surface trois mille ans après l’Apocalypse qui a anéanti la Terre Arcane.
Dans ce nouvel univers, les arbres ont acquis une conscience, et les humains des pouvoirs singuliers. Ainsi en est-il de treize apprenties sorcières qui ignorent encore que le poids du monde repose sur leurs épaules. Et parmi elles, Louyse… choisie par la destinée pour barrer la route de cette force démoniaque.

Mon avis :

Toujours avide de découverte et ayant eu de nombreuses bonnes surprises chez Scrineo, je me suis laissée tenter par la lecture de L’aura noire. La couverture était également très attirante.

Le début de l’histoire démarre bien avec des histoires de sorcières, de démons… qui accrochent la lectrice que je suis. J’ai apprécié l’organisation des sorcières, leur système d’école et les différents rites initiatiques basés sur le sabbat. On retrouve une trame assez classique dans le genre young adult, avec une héroïne orpheline qui doit faire ses preuves.
L’histoire m’a globalement plu, mais je l’ai trouvée parfois un peu irrégulière au niveau du rythme et de la qualité de l’intrigue. Les rebondissements sont parfois un peu téléphonés et maladroits.
L’héroïne, Louyse,me semblait bien sympathique au départ, motivée, combattante, courageuse. Mais vers la moitié du livre, elle est devenue bien trop mièvre pour moi. Un peu de romance est souvent la bienvenue dans du young adult, mais là c’était un peu trop niais. Notre héroïne se retrouve transformée en godiche enamourée.
Pour conclure, ce fût une lecture en demi-teinte avec de très bon moments de lecture très agréables, une histoire avec du potentiel et d’autres moments un peu pénibles qui trainaient en longueur.

D’autres avis chez : Mycoton, Le comptoir de l’écureuil, Phooka

Les seigneurs de Bohen de Estelle Faye

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Auteur : Estelle Faye – Couverture : Marc Simonetti – Editions Critic – Parution : 02/03/2017 – 612 pages – Prix : 25  € – Genre : Fantasy

 

Quatrième de couverture :

Je vais vous raconter comment l’Empire est mort.

L’Empire de Bohen, le plus puissant jamais connu, qui tirait sa richesse du lirium, ce métal aux reflets d’étoile, que les nomades de ma steppe appellent le sang blanc du monde. Un Empire fort de dix siècles d’existence, qui dans son aveuglement se croyait éternel.
J’évoquerai pour vous les héros qui provoquèrent sa chute. Vous ne trouverez parmi eux ni grands seigneurs, ni sages conseillers, ni splendides princesses, ni nobles chevaliers… Non, je vais vous narrer les hauts faits de Sainte-Étoile, l’escrimeur errant au passé trouble, persuadé de porter un monstre dans son crâne. De Maëve la morguenne, la sorcière des ports des Havres, qui voulait libérer les océans. De Wens, le clerc de notaire, condamné à l’enfer des mines et qui dans les ténèbres découvrit une nouvelle voie… Et de tant d’autres encore, de ceux dont le monde n’attendait rien, mais qui malgré cela y laissèrent leur empreinte.
Et le vent emportera mes mots sur la steppe. Le vent, au-delà, les murmurera dans Bohen. Avec un peu de chance, le monde se souviendra.

Mon avis :

Ahhhh, la plume d’Estelle Faye….comment vous en parler ? Un éclat de givre fût un réel coup de cœur, je ne pouvais juste pas louper son nouveau roman pour adulte, Les seigneurs de Bohen, proposé dans le cadre du « mois de ». Et dès les premiers mots, je me suis retrouvée embarquée dans un grand voyage.

Le lecteur peut être un peu perdu au départ, mais c’est pour mieux se délecter des  différents récits, qui vont se rejoindre pour créer un tout cohérent. Chevalier errant, monstres variés, bonne sœur, mercenaires, métamorphes, sorcières…. on a droit à tout et j’adore ça ! Quel plaisir de rencontrer autant de bestioles en plus des humains et associés. Je n’ai pas envie de vous en dire plus car déjà l’histoire est très riche, il y a des rebondissements, des secrets. Je préfère que vous gardiez la surprise sur cette histoire qui vous tiendra en haleine jusqu’à la fin (avec peut-être un petit coup de mou vers les deux-tiers, mais vraiment tout petit). On ne sait jamais où l’auteur va nous emmener, d’ailleurs elle a gardé une fin assez ouverte, laissant place à la spéculation et à la réflexion. Sur le coups cette fin m’a d’ailleurs parue assez abrupte, après la richesse du récit.

On reconnaît la plume d’Estelle Faye par sa poésie, sa richesse. Mais aussi par les personnages qu’elle dépeint, un peu cassé, un peu fêlé et toujours passionnant à suivre.
Cette galerie de personnage est sans doute la plus grande richesse de cette histoire. L’auteur partage tout avec nous : leurs amours, leurs pensées, leurs états d’âme, leurs espérances… bien entendu, pour que ce soit passionnant, ces personnages n’ont rien d’anodin. Mon cœur balance entre Saint-Etoile, chevalier errant affublé d’une étrange compagnie, qui fût prédicateur dans l’une de ses nombreuses expérience passée et Maëve la morguenne, avide d’océan. Mon seul regret, ne pas savoir ce qu’ils vont devenir.

Pour conclure, je me suis régalée lors de cette lecture. La richesse du bestiaire, des histoires, des lieux, des personnages, liés d’une main de maître et avec délicatesse m’ont charmée et transportée sur d’autres rivages.  J’ai été triste de quitter cet univers, seul reproche que je ferai à l’auteur.

 

D’autres avis chez : Licorne, Blackwolf, Phooka, Dup, Celindanaé

 

Mes vrais enfants de Jo Walton

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Auteur : Jo Walton – Traductrice : Florence Dolisi – Editions Denoël, collection Lunes d’encre – Parution : 19/01/2017 – 352 pages – Prix :  22.50 € – Genre : Science-Fiction, Uchronie

 

Quatrième de couverture :

Née en 1926, Patricia Cowan finit ses jours dans une maison de retraite. Très âgée, très confuse, elle se souvient de ses deux vies. Dans l’une de ces existences, elle a épousé Mark, avec qui elle avait partagé une liaison épistolaire et platonique, un homme qui n’a pas tardé à montrer son véritable visage. Dans son autre vie, elle a enchaîné les succès professionnels, a rencontré Béatrice et a vécu heureuse avec cette dernière pendant plusieurs décennies. Dans chacune de ces vies, elle a eu des enfants. Elle les aime tous… Mais lesquels sont ses vrais enfants : ceux de l’âge nucléaire ou ceux de l’âge du progrès ? Car Patricia ne se souvient pas seulement de ses vies distinctes, elle se souvient de deux mondes où l’Histoire a bifurqué en même temps que son histoire personnelle.

Mon avis :

Depuis le buzz provoqué par Morwenna dans la communauté des blogueurs de SF, je suis de près les sorties en France de Jo Walton. J’ai apprécié jusqu’à présent mes lectures (Subtil changement T1, T2 et T3), mais souvent avec un je ne sais quoi qui me chagrinait dans la narration. Alors, non, je ne suis pas masochiste, mais Mes vrais enfants étant annoncé comme le livre à lire de Jo Walton, il fallait que je le vérifie.

Je vous l’annonce tout de suite (pas de suspens), voilà mon livre préféré de l’auteur. Sa construction est assez étrange, puisqu’à partir d’un micro-récit de départ, celui d’une femme âgée en maison de repos, qui perd la tête, deux versions distinctes de son passé vont nous être narrées. Les deux sont uchroniques, elles divergent avec la réalité historique, mais de façon différente. L’auteur nous propose donc deux vies différentes pour la même personne. Une vie épanouie, mais avec un monde qui s’écroule, une vie bien moins heureuse dans un cadre plus optimiste.

Ce récit est vraiment surprenant par sa forme. Je ne me rappelle pas avoir lu quelque chose comme cela auparavant. En plus, le ton un peu trop gentillet de ses précédents romans a disparu, exit ce qui me dérangeait. L’auteur nous présente une femme forte, malmenée par la vie, quelle qu’elle soit. Dans ses deux vies, elle devra se battre pour ses droits, nous rappelant que les droits des femmes sont assez récents et parfois précaires.

Mais indépendance, ne veut pas dire renier la famille ou les enfants. Ceux-ci ont une place prépondérante dans ce récit, ce qui est encore une originalité. De même, l’auteur souligne avec justesse les difficultés de la prise en charge des parents âgés.

Pour conclure, ce livre est très surprenant par la gravité des thèmes abordés, mais tout en légèreté, la justesse des mots, le rythme qui fait défiler les pages, la présentation de la femme sous toute ses coutures. Une lecture intéressante et enrichissante.

D’autres avis chez : Nanet, Lune, Lorhkan, Xapur, Vert, Rose

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