Avec tes yeux de Sire Cédric

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Auteur : Sire Cédric  –  Editions Presse de la Cité  – Parution : 08/10/15  – 560 pages – prix :  21,50 € – genre : thriller fantastique

 

Quatrième de couverture:

Depuis quelque temps, Thomas fait d’épouvantables rêves qui le réveillent en sursaut et morcellent son sommeil qu’il a déjà fragile. Après une séance d’hypnose destinée à régler ses problèmes d’insomnie, il est en proie à des visions. Il se voit, à travers les yeux d’un autre, torturant une jeune femme… Une vision qui tourne à l’obsession. Persuadé qu’un meurtre est effectivement en train de se produire, il part à la recherche de la victime. Le cauchemar de Thomas ne fait que commencer…

 

Mon avis :

Comment vous parler de ce livre??? Il faut bien s’accrocher au départ, ne pas lire dans la pénombre, dans une maison retirée, en bordure de forêt…. bref ça vous secoue, accrochez-vous ! Le début est horrifiant, certes, mais j’ai l’estomac bien accroché. Par contre la suite est très stressante et là c’est les ongles qui morflent chez moi. Tout un programme n’est-ce pas! Alors comment ai-je tenu jusqu’à la fin? L’angoisse, le stress font place à l’enquête plus ou moins policière (plus ou moins car il n’y a pas que les gendarmes qui mènent l’enquête). Heureusement pour moi, car je n’aurais pas tenu au même stress sur 560 pages… Ou alors, trop de stress tue le stress et j’ai fini par être anesthésiée. Du coups, un petit coup de mou à la lecture au 4/5 du livre, mais la fin sauve tout! Sire Cédric a gardé quelques surprises dans son sac d’idées machiavéliques et il finit ce thriller avec brio.

Sire Cédric maîtrise vraiment bien le rythme de son récit (avec juste un petit décrochage de mon côté). Son écriture est très fluide et rien ne gêne le lecteur dans sa lecture. Nous n’avons qu’à suivre les aventures de Thomas et à subir ses mésaventures.

Franchement, je n’aimerais pas être à la place de Thomas ! Déjà il se met à voir d’horribles meurtres, comme s’il les perpétrait et en plus il se retrouve soupçonné de ces mêmes meurtres! Et ça, c’est le TRUC qui me stresse! Qu’un innocent se retrouve accusé de meurtre, quand rien ne peut le disculper. Je pense que je pourrais même le mettre dans le top ten de mes pires cauchemars. Alors bien sûr, il y a cette part fantastique, personne ne va se mettre à voir à travers les yeux d’une autre personne, mais l’idée qu’un innocent puisse se retrouver anéanti, broyé, emprisonné, sans que rien ne puisse le sauver, cela m’angoisse.

En plus, il est plutôt sympa Thomas. Il ne s’en sort pas très bien au niveau couple, il cherche ses marques, du travail… Il a l’air gentil, un brin couillon même (quelle idée de se rendre sur une scène de crime…). Bref, je n’ai pas envie qu’il lui arrive de vilaines choses! et il n’est pas le seul pour lequel je me suis prise d’affection, sa route va croiser celle de Nathalie, jeune gendarme pas très sûr d’elle, qui a beaucoup de chose à régler pour avancer dans la vie.

Pour conclure, Sire Cédric a écrit un véritable thriller fantastique, au rythme effréné ! Amateurs de frissons vous serez servis par cette enquête effrayante et stressante !

D’autres avis chez : Licorne, Dup

 

Livre lu en partenariat avec Book en stock dans le cadre du « Mois de » Sire Cédric, retrouvez l’auteur tous le mois d’octobre et posez lui vos questions!

 Étape 3 : un livre qui vous fait vraiment peurn°1

Brainless de Jérôme Noirez

 

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Auteur :  Jérôme Noirez –  Editions Gulf Stream, collection Electrogène  – Parution : 21/05/15 – 288 pages – prix :  16 € – genre : fantastique, young adult

 

Quatrième de couverture:

 

Jason, adolescent médiocre surnommé Brainless, habite Vermillion, petite ville du Dakota du Sud où la jeunesse s’ennuie. Tous les jours, Brainless se fait une injection de formol, pour ne pas pourrir. Depuis qu’il est mort, étouffé par une ingestion massive de maïs, les deux hémisphères de son cerveau peinent à communiquer. Son estomac ne digère que de la viande crue. Il a cessé de dormir et de respirer. En dehors de cela, son quotidien n’a pas beaucoup changé depuis qu’il est atteint du SCJH – le syndrome de coma homéostasique juvénile, une nouvelle maladie touchant les adolescents, de plus en plus répandue aux États-Unis – depuis qu’il est un zombie, autrement dit… Il lui arrive seulement, de temps à autres, de se demander quel goût a le cerveau humain. Mais parmi ses camarades de classe, certains ont des projets bien plus macabres.

 

Mon avis :

Avant de me pencher sur le pitch, j’étais déjà séduite! Quelle magnifique couverture et une tranche orange, quelle bonne idée! Vous l’aurez compris, le marketing avait déjà gagné. Et ce pitch : du zombie, un zombie au lycée, le tout dans le Dakota du Sud! Alors là il me le fallait! Pourquoi une telle excitation pour le Dakota du Sud ? Eh bien, j’y suis déjà allée, oui cher lecteur, je me suis rendue dans l’un des états les moins peuplés des USA. Passons ce moment historique grandiose (il faudra tout de même que je demande à l’auteur pourquoi il a choisi cet état) et revenons à nos zombies.

Pour une fois, je vais commencer par vous parler des personnages et en particulier de Jason. Surnommé Brainless de son vivant, tout un programme, il se réveille à la morgue, après une  fin des plus ridicules. Mais, même s’il est un zombie, ses problèmes sont un peu ceux d’un adolescent normal : l’acceptation des autres au lycée, les filles, le look et les odeurs. Là je vous l’accorde c’est plus compliqué pour un zombie, il ne faut pas qu’il oublie ses piqûres de formol… ceci dit comme il est plutôt ralenti du cerveau, il ne se rend pas compte de tout. Il est bien sympathique ce Jason, même s’il a une furieuse envie de goûter de la cervelle…

J’ai suivi les aventures de Jason et de ses camarades de lycée avec bonheur. Tous les stéréotypes des étudiants vont être revisités, de la pompon-girl, à la gothique, en passant par les étudiants ultra nationalistes racistes, avec bien souvent des surprises qui m’ont fait sourire. Si ces portraits au vitriole réjouiront les amateurs d’humour noir, dont je fait partie, Brainless n’en traite pas moins de sujets d’actualité comme l’exclusion ou la problématique de armes à feu aux Etats Unis.

Jérôme Noirez rend la lecture très dynamique en alternant les confidences de Jason à la première personne, avec les récits à la troisième personne. L’écriture est de plus très fluide. Le livre se lit donc très rapidement.

Pour conclure, j’ai découvert avec un grand plaisir cette histoire de zombie assez originale. Les histoires de cet adolescent zombie aux USA, permet de dénoncer les travers de la société américaine, tout en traitant des problèmes plus classique de l’adolescence. Une lecture qui plaira aux ados et aux plus grands. Une nouvelle collection Electrogène, chez Gulf Stream, qui s’annonce prometteuse.

 

 » Deux conditions sont nécessaires pour devenir un bon proviseur. La première, une évidence, est de ressentir un profond, intense, inébranlable dégoût pour les jeunes. La seconde est de mépriser de tout son cœur les professeurs, ces ratés,ces minables. Quand cela est acquis, on peut commencer à faire correctement son job. »

« Les gens m’ont regardé de travers, du genre : « Mais qu’est-ce qu’il a à la ramener, ce zombie ? ». J’ai alors compris que pour eux nous n’étions bons qu’à être étudiés, analysés, interrogés et que, le reste du temps, il fallait que l’on s’écrase, que l’on se comporte en gentil zombie docile. »

 

D’autres avis chez : CAFE POWELL

 n°37 

Les Annales du Disque-Monde, tome 04 : Mortimer de Terry Pratchett

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Auteur : Terry Pratchett – Traduit par Patrick Couton –  Editions : Pocket – Parution : 21/10/2011 – 318 pages – prix : 6,80 € – genre : Fantasy, humour

 

Quatrième de couverture:

Mortimer court à travers champs, agitant les bras et criant comme une truie qu’on égorge. Et non. Même les oiseaux n’y croient pas. « Il a du coeur », fait le père adossé contre un muret. « Dame,c’est le reste qui lui manque », répond l’oncle Hamesh. Mais à la foire à l’embauche, la Mort le remarque et l’emporte sur son cheval Bigadin. Il faut la comprendre : elle a décidé de faire sa vie. Avec un bon commis, elle pourrait partager le travail quotidien, ce qui lui laisserait des loisirs. Un grand destin attend donc Mortimer. Mais… est-ce bien raisonnable ?

 

Mon avis :

J’avais été un peu refroidie par ma lecture de La Huitième Couleur, le premier tome des annales du disque-monde (rétrospectivement j’apprécie plus cette lecture, car elle m’a donnée toutes les clés pour pouvoir apprécier les autres tomes de ce grand cycle foldingue). J’en étais donc restée à ce premier constat mi-figue mi-raisin. Suite au décès de Terry Pratchett, Mortimer a été proposé en lecture commune sur le Cercle d’Atuan. Je me suis donc relancée, pour voir si cette fois j’allais apprécier ce livre, si souvent plébiscité.

Eureka! Cette fois-ci, on peut dire que la mayonnaise a pris. La lecture de la Huitième Couleur n’y est pas étrangère car elle m’a donné tous les références  permettant de profiter pleinement de ce récit. C’est simple, ce livre se lit tout seul. L’univers est bien délirant, avec ses fleurs rétroannuelles, la Mort qui prend des congés pour profiter de la vie… mais il y a bien, cette fois-ci, une intrigue principale passionnante. L’auteur enchaîne les situations rocambolesques et passe un peu vite sur la formation du jeune Mortimer, qui se retrouve aux rênes de la collecte des âmes. On ne peut que se dire : ça va mal finir ! Je ne vais pas dévoiler tous les rebondissements qui s’en suivent, qui sont très nombreux, rires et sourires garantis. La fin fût par contre déconcertante avec un petit manque de cohérence. Je ne suis pas sure d’avoir bien tout compris. Qu’a voulu faire la mort ou pas ? Il faudrait lui demander !

Terry Pratchett  décrit le Disque-Monde avec une foule de détails. Le vocabulaire est très riche et  les descriptions ultra précises. Cela aide le lecteur à s’immerger dans ce monde de fantasy déjanté. Il y a toujours beaucoup d’humour et les personnages ont de sacrées réparties.

Ceux-ci sont moins nombreux dans ce tome, ce qui permet de mieux les connaître et de s’y attacher. Le personnage de Morty m’a notamment beaucoup plu. Le pauvre est considéré comme un cas par sa famille, car il est curieux, aime lire, se pose des questions sur le monde… c’est dire. On ne peut que compatir, quand il se retrouve l’apprenti de la Mort par dépits. Et cette Mort, qui souhaite changer de vie, comment ne pas la comprendre ? Par contre le personnage d’Ysabel, la fille de la Mort, était moins attachante, ce qui est normal car elle est horripilante.

Pour conclure, je me suis vraiment amusée à la lecture de ce quatrième tome des Annales du Disque-Monde. L’intrigue centrée sur quelques personnages permet de bien l’apprécier. J’ai compris ce que tous les fans trouvaient aux récits et à la plume de Terry Pratchett et j’ai bien envie maintenant de découvrir d’autre tomes !

« IL FAUT QUE TU APRENNES LA COMPASSION PROPRE A TON METIER.

– C’est quoi ?

– UNE LAME BIEN AFFUTEE. » 

 

L’avis de  : Lune, Nathalie, Rose, Tigger Lilly, Blackwolf, Acro

n°34   n°4

Drift de Thierry Di Rollo

 

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Auteur : Thierry Di Rollo –  Editions : Le bélial – Parution : 13/05/2014 – 346 pages – prix : 20 € – genre : Science Fiction

 

Quatrième de couverture:

Le Drift est un titan. Un monument sans pareil, le condensé d’un million de volontés tendues vers un but non négociable : quitter une Terre à bout de souffle. Le Drift est une cathédrale, le temple des vanités humaines, l’iniquité usinée en matériaux composites. Le Drift est la porte ouverte aux étoiles, mais une porte que bien peu prendront. Car pour gigantesque que soit le Drift, les places à son bord sont limitées. Aux seuls Justes, aux puissants, aux privilégiés des cités-dômes. Le Drift est le dernier espoir pour l’humanité. Mais une humanité qui n’est plus celle de tout le monde, une humanité aux franges de l’immortalité, orientée, assistée, nano-contrôlée, au-delà de sa propre condition, résolue à abandonner son berceau sans retour possible, déterminée à embrasser l’espace…

 

Mon avis :

Je n’avais lu qu’une nouvelle de l’auteur : J’ai eu trente ans, qui m’avait laissé un bon souvenir. La quatrième de couverture m’ayant convaincue, ainsi que le retour d’autres blogueurs, j’ai craqué pour ce livre. Je n’en savais pas grand chose au final, il s’annonçait comme un space opera.

Que nenni, surprise ! Enfin pour le début. Voilà un livre bien difficile à présenter. La première moitié, niveau genre, s’inscrirait plutôt dans du post-apocalyptique. La terre a été essorée, ravagée, par les humains. Il y a les justes qui vivent dans les plaines dans des cités dôme, qui continuent à avoir un mode de vie confortable grâce aux nanotechnologies. Et il y a les habitants des  anciennes agglomérations,  qui se terrent le jour pour ne pas être abattus dans le cadre de la chasse officielle qui permet de réguler la population, qui vivent des déchets que veulent bien leur laisser les justes et qui sont abrutis par les drogues. Nous allons suivre le héros, Dwayne Darker à travers les méandres de Old York et de Morne ville, où les vivants côtoient les rats et les cadavres. Récit de survie et histoire d’amour y sont mêlés habilement. La deuxième moitié du livre fait place au space opera, avec le voyage du Drift vers une autre planète, dont les ressources ne sont pas encore épuisées. Vie en huis-clos, lutte des classes, prolongement de la vie, sont les nouveaux thèmes abordés. La fin plus planet opera, fait un clin d’œil cynique à l’humanité.

Au delà de ces changements d’univers, ce qui m’a marqué est l’histoire d’amour entre Dwayne et Kenni. Ils créent un binôme qui semble invincible, dans ce monde pourri, tant leur amour est fort. Mais en bon représentant de l’humanité, la jalousie viendra détruire cet équilibre. Dwayne ne comprendra pas, ne verra pas et passera le reste de sa vie avec le fantôme de Kenni planant au dessus de ses nouvelles relations.

L’écriture de Thierry Di Rollo porte parfaitement le récit, aussi bien dans son rythme que dans son style. Je m’explique, la première partie est très dynamique,correspondant au mode de vie de Dwayne Darker. La deuxième partie va s’avérer plus lente, ce qui correspond au voyage dans l’espace du Drift, qui dure des centaines d’années. L’auteur décrit avec beaucoup de précision les villes poubelles, le récit est alors très dense. La vie à bord du Drift, par contre, est moins détaillée (par exemple l’auteur n’explique pas le fonctionnement des meubles protéiformes qui évoluent en fonction des besoins). Il ne présentera que quelques personnage qui interagissent avec Dwayne. Cela correspond en fait au mode de vie de ce dernier, qui se mêle peu avec les autres voyageurs du Drift. Seul entorse à cette écriture très précise, une histoire secondaire de vol d’adn qui n’apporte pas grand chose au récit.

Le personnage de Dwayne m’a beaucoup plu. C’est un homme désabusé, vidé de son essence par la perte de son amour de jeunesse. Cela ne l’empêche pas de s’accrocher à la vie, même s’il n’y trouve pas grand intérêt. Aventurier, blessé, doué… en bref tout pour faire un bon héros. On en oublierait les personnages secondaires qui l’entourent, sauf Surynat, son ambiote géante, bien sûr.

Pour conclure, Thierry Di Rollo nous présente un habile mélange de plusieurs genres de sf. Cela lui permet de déplacer son histoire dans l’espace et dans le temps. Le héros Dwayne Darker va évoluer dans une terre ravagée post-apocalyptique, pour finalement la quitter à bord du Drift, ce qui va l’amener à voyager pendant plus de cent ans.  La première partie m’a énormément plu, la seconde m’a plus fait réfléchir. Le tout fait un très bon combo.

 

L’avis de : Blackwolf, Cornwall, Lune, Julien le naufragé…

n°12 n°35

1/1 n°5

Quelques minutes après minuit de Patrick Ness et Siobhan Dowd

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Auteur : Patrick Ness sur une idée de Siobhan Dowd – Illustration : Jim Kay  – Edition : Gallimard Jeunesse – Traduit par  Bruno Krebs  – Parution : /04/2012  – 215 pages – prix : 18 € – genre : jeunesse, drame, conte fantastique

 

Quatrième de couverture:

Depuis que sa mère a commencé son traitement, Conor, treize ans, redoute la nuit et ses cauchemars. A minuit sept, un monstre vient le voir, qui a l’apparence d’un if gigantesque, quelque chose de très ancien et de sauvage. Mais pour Conor, le vrai cauchemar recommence chaque jour: sa mère lutte en vain contre un cancer, son père est devenu un étranger, et il est harcelé à l’école. Au fil des visites du monstre, l’adolescent comprend que son vrai démon est la vérité, une vérité qui se cache au plus profond de lui, terrifiante.

 

 Mon avis :

Ce n’est pas facile de sortir de sa zone de confort. Celle-ci se situe pour moi, au niveau lecture, dans les genres de la Fantasy, du Fantastique, ou encore de la Science Fiction ou des polars/thrillers. Mais les avis enthousiastes de Lelf et de Sia m’ont convaincue de tenter la lecture de ce drame, teinté de Fantastique et destiné au jeune public, ce que je ne regrette pas.

Au début de la lecture nous découvrons la routine de Conor, qui doit se préparer seul tous les matins, sa mère étant malade. On devine très rapidement qu’elle est très gravement malade, le mot cancer sera prononcé plus tard. Conor fait un cauchemar récurrent, ce qui n’est pas surprenant, dont il ne dit rien. Un être mythique va s’inviter dans sa réalité, pour lui raconter des histoires qui l’aideront à affronter la vie. Le marché étant qu’à la fin, Connor lui raconte son histoire. Jusqu’à la fin on peut avoir un doute sur  le côté fantastique de l’histoire, est-ce que Connor ne rêverait pas ? Mais après tout, cela n’a pas vraiment d’importance.

Le recours à ce monstre va permettre à Connor d’affronter ce qui arrive à sa mère et par conséquent à lui. Il permet à l’auteur d’aborder avec des mots très justes et compréhensibles par tous, la maladie, et par conséquence l’absence, la douleur de Connor. Ceci sans tomber dans un pathos dégoulinant.

Le lecteur assiste impuissant à ce drame bouleversant. Comme Connor, on se prend à rêver de pouvoir changer le destin de sa mère. Mais comme dans la « vraie vie », ce n’est pas possible. Les émotions des différents personnages sont mises en scène de façon si réalistes, que le lecteur à l’impression de participer aux différentes scènes. Connor passera par la colère, l’incompréhension, l’abattement… Sa grand-mère tente de garder le vaisseau à flot, mais même pour un adulte, il est difficile de faire face.

Les illustrations ajoutent de  la puissance au récit. Le monstre en est encore plus effrayant, le désespoir de Connor encore plus palpable. Jim Kay a  retranscrit parfaitement l’ambiance générale et donne du corps aux émotions.

Pour conclure, Quelques minutes après minuit ne vous laissera pas indifférent. Sa lecture m’a ébranlée. L’histoire est dure, mais très bien abordée. Elle peut permettre aux plus jeunes d’appréhender un sujet très difficile, tout en parlant aux plus grands. Le tout est porté par des illustrations sombres, qui collent avec perfections à l’histoire. A lire !

 

« – Je ne comprends pas. Qui est le gentil, dans l’histoire ?
– Il n’y a pas toujours un gentil. Et pas toujours un méchant non plus. La plupart des gens sont entre les deux. »

« – Comment lutter ? demanda Conor d’une voix éraillée. Comment lutter contre tous ces trucs différents à l’intérieur de soi ?
– En disant la vérité. Comme tu viens de le faire. »

 

D’autres avis chez : Lelf, Sia

n°9  « Après »

  n°9 n°33