L’âge du feu, tome 1 : Dragon de E. E. Knight

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Auteur : E. E. Knight – Editions : Milady – Parution : 05/09/08 – 500 pages – prix : 8,20 € – genre : fantasy

 

Quatrième de couverture :

Au plus profond d’une caverne, dans les montagnes, naît une couvée de dragons. Les quatre petits appartiennent à une espèce en voie d’extinction : ils sont le dernier espoir de survie de leur peuple. Mais des nains font irruption et sèment la mort dans la caverne. Seul le jeune Auron parvient à s’échapper. Spécimen rare de dragon gris sans écailles, uniquement armé de son esprit, de ses griffes et d’un instinct de survie sans limite, il décide de partir en quête de ses semblables. C’est le début d’un long périple dans un monde dangereux, peuplé d’elfes mercenaires et d’humains violents, où il rencontrera des alliés improbables et découvrira sa véritable nature.

 

Le titre m’avait tout simplement convaincu d’acheter ce livre. arrivé dans ma pal il y a plus de deux ans je pense, c’est Mypianocanta qui m’a aidée à l’en sortir.

 

Mon ressenti :

Voilà une histoire de Fantasy qui pourrait sembler classique. Il y a un héros qui se retrouve orphelin et qui part à la recherche des autres membres de sa famille. Il croisera des nains, des elfes… L’originalité est que ce héros est un dragon et toute l’histoire sera vu de son point de vue. C’est le point positif de ce livre, de la sortie de la coquille aux premiers émois amoureux, nous allons poursuivre cet animal légendaire, vivre son premier envol, sa découverte du monde, ses premiers jets de flammes.

L’auteur arrive bien à nous faire adopter ce point de vue de dragon, en situant le début de l’histoire lors de sa naissance. Comme Auron, nous allons découvrir son monde par étape : la couvée et sa mère, puis la grotte, puis le monde extérieur… Si ce début de l’histoire est très bien mené, je n’ai pas accrochée à la suite. J’ai bien aimée suivre cette aventure épique, mais je n’ai pas été emportée par le récit. J’ai du mal à expliquer pourquoi. L’histoire n’est pas incohérente, ce n’est pas mal écrit, mais la mayonnaise n’a pas pris. J’ai trouvé qu’il y avait des longueurs.

Au final, une histoire bien écrite, avec un point de vue intéressant, mais un problème de rythme qui m’a un peu ennuyé.

n°4 n°17 n°10

Les lettres des fées séchées de Lady Cottington de Brian Froud & Ari Berk

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Auteur : Ari Berk (Scénariste), Brian Froud (Dessinateur)  – Editions : Glénat bd, Collection Labyrinthe – Parution :  03/12/2008  – 96 pages – prix : 23.45 € – genre : fantastique, beau-livre

 

Quatrième de couverture:

Comment toucher du bout du doigt un monde sorti de notre imaginaire collectif ? Tout simplement grâce au récit d’une femme qui a côtoyé des fées, et qui sait s’entourer des meilleurs experts de son époque pour en parler !

Brian Froud et Ari Berk présentent Les Lettres des Fées séchéesde Lady Cottington, récemment acquises par les Archives Cottington. Il s’agit d’une correspondance décorée de fées séchées entre Lady Angelica Cottington et diverses personnalités de la fin du XIXe siècle, de Rudyard Kipling à Carl Jung, en passant par l’amie de Peter Pan Wendy Darling, Alice au Pays des Merveilles ou Arthur Conan Doyle. Pourquoi lady Angelica fut-elle entourée de fées toute sa vie ? La clé de l’énigme se trouve sans doute dans ces lettres…

Noël arrive et qui dit noël dit beau livre pour moi. Ouvrage aussitôt acheté, aussitôt admiré, regardé, dévoré.

Mon ressenti :

Ici ce n’est pas vraiment l’histoire racontée qui prime (d’ailleurs y en-a-t-il vraiment une?), mais la plongée dans l’imaginaire. Je sais que je l’ai déjà dit, mais je le redis, j’adore les encyclopédies du merveilleux, les illustrations d’êtres imaginaires… tout ce qui pourrait donner comme une réalité à un monde enchanté.  Ma bibliothèque compte parmi quelques ouvrages, le suivant :

Un cadeau qui m’avait ravi quand on me l’avait offert. Aussi j’ai craqué pour ce livre qui dépeint le même imaginaire. Il est présenté comme un recueil de la correspondance de Lady Cottington, revenu dans les archives de la fondation Cottington.

Ces lettres traitent du sujet des fées qu’elle voit, elles ont été échangées avec des interlocuteurs très prestigieux : Arthur Conan Doyle, Oscar Wilde…. La lecture de ces lettres laisse la place à notre imagination, souvent ce sont les réponses que nous lisons. Qu’a écrit Lady Cottington ? qu’a-t-elle vu? nous ne le saurons jamais vraiment.

Ces échanges sont présentés soit directement dans les pages du livre, soit insérées comme des éléments extérieurs collectés et collés. J’adore ce genre de présentation, qui donne l’impression de lire un livre lu ou préparé par quelqu’un, qui y aurait laissé des petits plus.

Les textes sont d’une manière générale assez étrange et ne suffisent pas en l’état à satisfaire le lecteur. Ils sont accompagnés par de nombreuses illustrations de fées, toutes plus étranges les unes que les autres. Les dessins de Brian Froud me plaisent beaucoup, je trouve sa représentation des fées très originale et le choix des couleurs juste parfait.

Au final, textes, dessins, éléments insérés créent une étrange alchimie, qui m’a fait rêver, imaginer…. Objectif atteint pour cette lecture et un livre que je ressortirais régulièrement de ma bibliothèque pour le feuilleter et farfouiller parmi les indices présentés.

 n°1

Le Complexe d’Eden Bellwether de Benjamin Wood

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Auteur : Benjamin Wood   – Editions : Zulma  – Parution :  28/08/2014  – 498 pages – prix : 23,50€ – genre : contemporain

 

Quatrième de couverture:

Cambridge, de nos jours. Au détour d’une allée de l’imposant campus, Oscar est irrésistiblement attiré par la puissance de l’orgue et des chants provenant d’une chapelle. Subjugué malgré lui, Oscar ne peut maîtriser un sentiment d’extase. Premier rouage de l’engrenage. Dans l’assemblée, une jeune femme attire son attention. Iris n’est autre que la sœur de l’organiste virtuose, Eden Bellwether, dont la passion exclusive pour la musique baroque s’accompagne d’étranges conceptions sur son usage hypnotique…

 

Ayant été jurée pour le prix Fnac 2014, j’étais très curieuse de découvrir le livre ayant remporté le prix. J’ai profité des Matchs de la rentrée littéraire, organisés par Priceminister, pour le lire.

Mon ressenti :

Attention lecture addictive en vue ! Si vous souhaitez lire ce livre (ce que je vous conseille), assurez-vous d’avoir du temps devant vous. En effet, ce n’est pas un livre que l’on feuillette une fois ouvert, on ne le repose qu’une fois fini. Histoire de bien nous appâter, l’auteur commence par la fin, dramatique, du récit. Et c’est plutôt efficace. Le récit reprend son cours quelques mois auparavant, à un rythme paisible. Nous avons le temps de faire connaissance avec Oscar, que nous suivrons durant toute l’histoire. Et si le lecteur accroche moins à ce début (ce qui ne fût pas mon cas), l’envie de savoir ce qui s’est passé devrait le motiver. Oscar rencontre par hasard Iris, elle étudiante à Cambridge, lui aide-soignant dans une maison de retraite. Leurs milieux sont très différents, ce qui ne les empêche pas de s’éprendre l’un de l’autre. Oscar va également faire la connaissance du frère d’Iris, Eden, puis de leurs amis.

L’histoire aurait presque pu se limiter à ce regard sur la société de Cambridge, mais ce n’en est qu’une composante. Il pourrait également s’agir d’un roman initiatique, Oscar ouvrant ses horizon grâce aux lectures que lui conseille un résident. Ou encore ce pourrait être un livre policier, dans les techniques utilisées, le suspens qui rythme l’histoire et la fin, que l’on sait fatale pour un personnage. C’est sans compter sur le personnage d’Eden : génie ou fou dangereux ? Comme une étude de cas psychiatrique. Tout en étant une ode à l’espoir et à la musique. Rien que ça. Le génie de l’auteur réside dans l’alchimie de toutes ces composantes et techniques littéraires, portée par un style unique, fluide, agréable à lire sans être simpliste.

Nous allons suivre cette histoire avec Oscar comme principal protagoniste. Ce jeune homme déchiré entre ses origines modestes et ses intérêts culturels, a choisi la fuite dans le travail. Ce personnage est attachant, gentil, serviable et intéressant. Il se retrouve happé dans un milieu qui lui est étranger, en rencontrant Iris. Étudiante en médecine, elle va l’introduire dans son monde élitiste, où tout tourne autour de son frère Eden. Jeune homme brillant, mais arrogant,  génie de la musique, mais manipulateur. Sorte de magicien au pouvoir de guérison ou fou dangereux ? Ce personnage est très complexe et ce  n’est pas pour rien qu’il donne son nom au livre. Les interactions entre ces trois personnages principaux, ainsi que quelques personnages secondaires, vont nous emporter jusqu’au dénouement du récit.

Au final, une lecture qui s’est avérée passionnante et entraînante grâce à une histoire complexe, portée par style très agréable. L’écriture est d’une qualité surprenante pour un premier roman. Benjamin Wood  est un auteur à suivre.

 

« Pour eux, les livres étaient facultatifs, un truc que des professeurs de lettres débraillés imposaient aux enfants à l’école. Oscar avait été élevé dans l’idée que s’il restait dans sa chambre plongé dans des histoires et des mondes imaginaires, c’était qu’il n’appréciait pas la vie qui était la sienne, (…) »

« Les grands esprits sont sûrement de proches alliés de la folie, et de minces cloisons les en séparent. »

« A vrai dire, il n’était pas sûr du tout d’apprécier ses parents. Ils avaient cette insupportable assurance que confère la fortune, et l’autosatisfaction que donne la piété. »

L’effroyable encyclopédie des revenants de Pierre Dubois & Carine M. & Élian Black’mor

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Auteur : Pierre Dubois, Elian Black’Mor (Illustrateur), Carine M (Illustrateur)  – Editions : GlénatBD, Collection Labyrinthe – Parution : 13/11/2014  – 224 pages – prix : 39.50€ – genre : fantastique, beau-livre

 

Quatrième de couverture:

Vous savez à peu près tout sur les fantômes ? Bien… Il est temps maintenant de passer à une autre espèce d’ectoplasmes : les revenants. Plus sombres, plus méchants et plus vicieux, ils font même peur aux fantômes. Car si ces derniers sont au grenier, les revenants sont à la cave. Enfin presque. Car, en ces lieux d’effroi et avec ceux qui les hantent, rien – hormis les têtes – n’est jamais nettement tranché…

 

Je l’attendais avec impatience, hâte, de pieds fermes…. bref, j’avais vraiment envie de lire ce livre, après avoir dévoré L’épouvantable encyclopédie des fantômes du même trio (vous pouvez retrouver mon avis ici).J’ai donc peu tard’ pour attaquer sa lecture

 

Mon ressenti :

Une fois que j’ai eu cette encyclopédie entre les mains, je ne l’ai pas ouverte tout de suite. Je l’ai d’abord observée sous toutes les coutures, j’ai caressée la couverture… non je ne suis pas une espèce de maniaque, l’objet livre est juste magnifique. Passez votre doigt sur la tranche, sentez la variation entre les titres en relief, les portraits lisses et parfaits…. Mais je m’égare. C’est que cette lecture porte à la rêverie. Après l’avoir feuilleté pour m’en imprégné, je l’ai enfin débutée.

Peter C., Chasseur de Fantôme de son état, va nous embarquer une fois de plus dans sa collecte de récits. Il n’y a pas le choix, il faut le suivre et voici le lecteur plongé dans ses histoires. Nous partons à la rencontre des sorties de tombes, des chasses damnés, des auberges un peu trop accueillantes et autres vaisseaux fantômes.

Certaines encyclopédie ont un côté rébarbatif, elles énumèrent des objets, sorte de collection d’informations brutes. Ici ce n’est pas le cas. Toutes les histoires recensées sont amenées par le narrateur, retravaillées par Pierre Dubois. A chaque texte, il nous conte une histoire, vécue ou narrée par Peter C. Nous voilà toute ouïe, nous partons à l’aventure. Le texte n’est pas qu’envoûtant, il y aussi une bonne dose d’humour grinçant.

« Il n’y a qu’à voir la bande de bras cassés, de goths asthéniques et de mirliflores zombifiés, qui à cette heure m’entoure pour constater combien le concept du revenant s’est, au cours du temps, douloureusement dégradé. Mais ce n’est pas leur faute… et pas vraiment la notre. »

Textes et histoires se font écho grâce aux illustrations horrifiques, mais magnifiques de Carine M. & Élian Black’mor. Comment ne pas être emporté par le récit, quand, dès le début, vous pouvez admirer cette illustration en pleine page ?

Tout concourt à nous plonger dans une ambiance gothique et fantastique. Les pages sont toutes travaillées, que ce soit au niveau de la police, que des nombreux dessins qui les illustrent (en plus des pleines pages juste magnifiques), ou encore de la trame de fond de la page.

Vous l’aurez compris, j’ai adoré cette lecture. Je me suis régalée à observer les moindres détails des illustrations. Maintenant je suis une pro, je sais reconnaître les revenants des fantômes, mais je continuerais à descendre à la cave avec appréhension. Une lecture que je vous recommande effroyablement.

 

n°3

Half Bad, tome 1 : Traque blanche de Sally Green

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Auteur : Sally Green  – Editions : Milan – Parution :  24/09/2014  – 382 pages – prix : 16,90€ – genre : fantastique, jeunesse

 

Quatrième de couverture:

Dans l’Angleterre d’aujourd’hui, deux clans de sorciers vivent en secret au côté des humains : les adeptes de la magie blanche et les sorciers noirs. Mais la naissance de Nathan vient bousculer l’équilibre des forces car il est à la fois un sorcier blanc et un sorcier noir. Son père est un des plus puissants et cruels sorciers du monde. Sa mère, adepte de la magie blanche, est morte. A 16 ans, Nathan va recevoir ses pouvoirs comme tous les sorciers. Mais il n’est pas comme tous les sorciers… Son clan va décider de l’enfermer : Nathan est piégé dans une cage, battu et menotté. Les frontières entre le bien et le mal n’ont jamais été aussi floues et menacées.

 

Voilà un livre qui a fait le buzz lors de sa sortie, à grand renfort de campagne promotionnelle. J’étais plutôt curieuse de le découvrir et j’ai eu la chance de le gagner sur le blog de Karline. La proposition d’une lecture commune dans le cadre du challenge jeunesse et young adult m’a motivée et hop! Voilà mon avis.

Mon ressenti :

La couverture du livre est très bien faite, elle donne envie de découvrir l’histoire de la personne enfermée, dont la main agrippe un grillage. Je n’ai pas été déçue, car dès le livre ouvert, l’auteur nous plonge dans le quotidien de Nathan, enfermé dans une cage. Pourquoi? Nous ne le découvrirons que bien plus tard. Ce début d’histoire pose beaucoup de question : qui est Nathan? Quels sont ses pouvoirs? Comment est-il arrivé dans cette cage? Tout cela m’a profondément intriguée et m’a donné envie de découvrir les réponses.  J’ai donc été entraînée par le récit. Après un début en fanfare, retour en arrière par flash-back pour apprendre l’histoire de Nathan. Complot, actions… l’histoire s’accélère et la vie de Nathan se complique pour arriver à la cage et à après. La fin est arrivée bien trop vite à mon goût, avec quelques éléments un peu précipité. si j’avais eu le tome 2 sous la main, j’aurais enchaîné.

Le récit est haché, donnant un rythme particulier au récit. Je trouve qu’il correspond au caractère de Nathan, un peu brut de décoffrage. La lecture est assez facile, mais bien écrite. Un bon accord pour de la littérature jeunesse/young adult. J’ai lu ce livre à un moment où j’avais besoin d’une lecture légère et cela correspondait parfaitement.

Nathan me fait penser à un chat de gouttière. Il a reçu beaucoup de cailloux et il est difficile de l’apprivoiser. La vie ne lui laisse pas beaucoup de choix et je la trouve tout bonnement injuste. L’histoire peut donc s’avérer difficile à lire pour les plus jeunes, car le pauvre Nathan n’est pas épargné, que ce soit physiquement que psychologiquement. Les autres personnages tiennent plutôt bien la route, sauf celui d’Annalise à la fin du livre. Ce qui lui arrive ne semble pas très cohérent et un peu bâclé.

Au final, une lecture récréative et assez facile à lire. L’histoire est très intéressante et présente une vision de la magie et des magiciens originales. Cependant il y a quelques couacs dans le récit.

 

 Lecture commune avec : Acro, Chani. D’autres avis chez : Mutinelle, Karline

Et toutes les informations sur le site internet dédié.

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