Mal dans la peau de Ghislaine Bizot (OCDC 2014)

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Auteur : Ghislaine Bizot – Edition : Calepin  – Parution :29 mai 2013 – 210 p – Prix : 6,50 € – Genre : Contemporain

Quatrième de couverture :

Marie et Carole, deux amies d’enfance originaires de Lille, se trouvent séparées quand Carole part vivre avec son mari Fabrice dans un petit village retiré de l’arrière-pays niçois. Elles décident alors de s’écrire, mais au cours de ces échanges, la Carole que Marie connaissait si bien semble peu à peu s’effacer… Que lui arrive-t-il et quel secret cherche-t-elle à cacher derrière ces mots si minutieusement pesés ?

 

 Lecture n°2

 

Mon ressenti :

A travers les échanges de lettres de Marie et de Carole, nous allons découvrir peu à peu la vie de ces deux femmes. Ces meilleures amies se retrouvent séparées par la distance, car Carole a déménagé dans le sud pour suivre son mari. Faute de téléphone fixe, d’accès à Internet ou de téléphone portable qui passe, elles reviennent à l’utilisation des bonnes vieilles lettres. Si pour Marie tout se passe pour le mieux les lettres de Carole laissent entrevoir des difficultés conjugales. Au rythme de ses lettres, comme Marie, le lecteur s’interroge sur ce qui se passe vraiment pour Carole. Raconte-t-elle tout ? Que se passe-t-il exactement avec Fabrice ?

J’ai trouvé le choix d’un roman épistolaire très judicieux. La lecture des lettres nous plonge dans l’intimité de la vie de Carole, mais uniquement dans ce qu’elle veut bien révéler. Comme un miroir de ce qui peut se passer en société, où chacun peut être en représentation et ne laisser filtrer que ce qu’il veut bien. Ce choix de lettres nous permet de voir également les interrogations de Carole. Là encore j’ai trouvé que les mots étaient très bien trouvés et que les bonnes questions étaient posées : comment réagir quand on soupçonne une amie d’être batture ? Que faire ? Comment aborder le sujet avec elle sans la braquer? Le texte ne tombe jamais dans le sensationnel ou dans un pathos dégoulinant.

Le livre va parler principalement de Carole. Femme indépendante au départ, elle se retrouve enfermée dans une situation qui l’étouffe. Le lecteur va suivre sa descente en enfer progressive. Le deuxième personnage principal est Marie, qui va essayer de comprendre ce qui se passe entre les non dit et les mensonges. Elle va essayer de soutenir son amie, comme elle peut.

Au final ce livre aborde avec justesse un sujet très difficile à traiter : les femmes battues. Je trouve que ce livre permet de comprendre comment une femme peut se retrouver enfermée dans une spirale infernale. Il présente également les difficultés qu’ont les proches à se rendre compte de ce qui se passe et à agir. Quelques réflexions auraient pu être plus développées (comme le fait de ne pas juger le mari violent), mais l’ensemble se tient bien. Enfin la couverture est particulièrement bien choisie.

Bonus : il est possible de recevoir une lettre de Carole, qui explique ce qui lui est arrivée depuis la fin du livre. Pour cela rendez-vous sur le site de l’éditeur.

Il faut tuer Lewis Winter de Malcolm Mackay

ID : Auteur : Malcolm Mackay – Edition : LGF, Le livre de poche policier – Parution : 29/01/2014  –  309 pages –  Prix : 7,10 € – Genre : policier

Quatrième de couverture :

Tueur à gages, un métier que Calum MacLean prend très au sérieux. Ce qui fait de lui un pro, c’est son perfectionnisme. Une préparation prudente et minutieuse est essentielle à ses yeux Ainsi il pourra éviter de tomber dans les filets de la police et conserver non seulement sa liberté mais aussi son indépendance. Sur ce dernier point Calum est intraitable : préserver son statut de free-lance de la gâchette sans passer sous le contrôle d’un caïd. Mais voilà, il arrive à Glasgow comme ailleurs que les boss se déclarent la guerre et que l’on se retrouve pris entre deux feux…

Voici le livre que j’ai préféré au mois de mars parmi les deux proposés dans le cadre du prix des lecteurs du livre de poche.

Mon ressenti :

Point de suspens, point d’attente, dès les premières pages Malcom Mackay nous fait rentrer dans la tête de son personnage principal : Calum MacLean, tueur à gages. Le lecteur va alors découvrir les pensées les plus intimes, mais aussi les détails les plus anodins de la vie d’un tueur à gages. Aviez-vous déjà réfléchi à comment planifier un meurtre ? A faire de cette activité votre vie? A travers ce récit, nous découvrons tout.

Le style de l’auteur est surprenant. Chaque scène est décrite avec le point de vue d’un personnage. Du coup, nous ne nous retrouvons pas dans la tête d’un personnage, mais de tous ceux de l’histoire, ce qui nous en donne une vision très globale. Cette façon de faire m’a beaucoup plu.

Même si le personnage principal n’a pas une profession des plus glamours, je me suis prise d’amitié pour lui. J’ai aimé découvrir ses petites manies de tueur et ses réflexions. J’ai trouvé particulièrement intéressante sa volonté de rester indépendant dans un monde mafieux, où chacun doit choisir son clan.
Cette histoire présente d’ailleurs de façon très intéressante le fonctionnement de cette mafia, les jeux de pouvoir.

En conclusion, cette lecture s’est avérée surprenante et m’a bien plu. Je me demande maintenant ce que va devenir Calum MacLean.

Léviathan, tome 1 : La Chute de Lionel Davoust

ID : Auteur : Lionel Davoust –  Edition : Points thriller – Parution : 24/05/2013 – 430 pages – Prix : 7,90€ – Genre : thriller fantastique

Quatrième de couverture :

Michael est hanté par le naufrage qui a coûté la vie à ses parents. La mer le terrifie autant qu’elle le fascine. Chercheur en biologie marine, il s’engage dans une expédition scientifique en Antarctique pour se confronter à ses démons. Dans l’ombre, une mystérieuse organisation le surveille. Masha, l’un de ses agents, a des directives claires : Michael ne doit jamais atteindre le pôle Sud.

Il y a des auteurs qu’on croise en salon, qu’on recroise, que du coup on a l’impression de connaître un peu … sans avoir lu aucun de leur livre ! C’était le cas avec Lionel Davoust, croisé aux Utopiales et aux Imaginales. Il était plus que temps que je m’attaque à la chute, le premier tome de Léviathan. J’ai profité du weàmille, pour me lancer, en lecture commune avec Jae-Lou. Dans ces cas là, le suspens est présent, vais-je aimer ou pas ? La réponse dans les lignes qui suivent !

Mon ressenti :

Je ne sais pas pourquoi,  je m’attendais à un texte très complexe, difficile à aborder. En fait, il est très facile de rentrer dans l’histoire et de s’y retrouver absorbée. Le début du livre nous fait découvrir les différents protagonistes. Il y a, au début, comme deux histoires menées en parallèle, qui ne se rejoignent qu’à la fin du chapitre 4 (même si on n’en comprend pas encore le lien entre ces deux histoires) : la vie de Michael, spécialiste de l’océan et des  sortes de groupes  mafieux appelés « les mains ». En quatre chapitres, j’étais convaincue et je n’avais plus envie de reposer mon livre. La suite de l’histoire maintient le suspens jusqu’au bout. Des révélations (parfois sacrément surprenante) égrènent le récit pour nous mener jusqu’à la fin, on en apprend plus sur la famille de Michael, sur les mages et les mains… Mais cette fin!  Un petit conseil, avant de la lire, vérifiez que vos voisins sont sortis, car vous risquez fort de pousser un grand cri de frustration. Ce n’est pas une fin, c’est un début, le début de ce que les mains craignent, mais quoi ? La suite dans le tome 2 (qui n’est malheureusement pas encore sorti en poche).

Ce qui m’a beaucoup plus dans ce livre, c’est son ambiance. Elle mêle la mer, omniprésente, à du suspens et de la magie. Un joyeux mélange détonnant, mais très bien dosé par l’auteur. Les interactions entre les différents personnages sont très bien présentées, très réalistes, que ce soit entre collègues (les jalousies), ou au sein de la famille (le grand frère protecteur qui doit s’occuper de sa petite sœur instable).

Je me suis très vite attachée au personnage principal Michael, même si ce n’est que la partie émergée de sa personnalité, qui nous est livrée. J’ai bien aimé ce père aimant, tenant à cœur ses responsabilités et ayant choisi un domaine d’étude : la mer, qui est un véritable challenge pour lui, car aller en mer est synonyme de phobie, panique, angoisse. Je trouve très intéressant cette fascination pour l’objet de ses angoisses. Celles-ci sont d’ailleurs très bien dépeintes.  A la fin du livre il ne reste que des questions concernant Michael, qui est-il ? Qu’est-ce qui est vrai dans son histoire ? J’ai aussi envie d’en apprendre plus sur Sacha, sa femme. Mais je ne peux pas en parler sans en dire trop.

Vous l’aurez compris, cette lecture m’a emballée et j’avais vraiment envie de la poursuivre par celle du tome 2 ! Un livre que je vais ajouter à ma liste de « mais pourquoi je n’ai pas lu ce livre plus tôt ». Vivement la suite !

D’autres avis chez : Blackwolf, Snow, Lelf, Joyeux drille, Tigger Lilly, Lune, Lorkhan

 n° 3   n° 14 n°1

Quantika, tome 02 : L’ouvreur des chemins de Laurence Suhner

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Auteur : Laurence Suhner – Edition : L’Atalante – Parution : 24/10/13  – pages – Prix : 23€ – Genre : Science fiction

Quatrième de couverture :

Après la disparition d’Ambre dans la cuve où les Bâtisseurs avaient emprisonné le Dévoreur, le cataclysme a gagné la surface. Une torche blanche fulgurante transperce à présent la carapace du Glacier et pointe vers les étoiles. Déplacements de populations, course poursuite entre scientifiques et miliciens… sur Gemma, le chaos règne. Alors que les rescapés de l’équipe Archéa se réfugient auprès des indépendantistes, Ambre revient à elle, veillée par le Dieu Sombre. Malgré ses efforts, ses tentatives de communication avec son sauveur tournent court et la colère l’envahit. Pourtant, seul le Dieu Sombre sait. Gardien des cycles, tu es la mémoire et l’oubli. Tu ouvres et tu choisis, Le lieu comme le destin. À toi le un et le multiple, Tu es l’Ouvreur des Chemins… Ainsi veut le mythe. Vestiges.

 Le tome 1 de quantika m’avait séduite (ma chronique ici) j’avais donc très envie de lire la suite. Ce fût le cas en février dernier et comme pour le tome 1 j’ai lu L’ouvreur des chemins en lecture commune avec Jae-Lou.

 

Mon ressenti :
Après le premier chapitre, le récit reprend directement à la fin du tome 1. L’auteur m’avait confié aux Utopiales qu’elle n’avait prévu qu’un seul tome au départ et pas deux. Cela rend la lecture très dynamique. Il m’a tout de même fallu un peu de temps pour me réapproprier l’histoire, les personnages. Ce laps de temps passé, j’étais « à fond ».

L’histoire continue en étant toujours aussi rondement menée. En bref de l’action, mais aussi beaucoup de réflexion sur les relations humaines et inter espèce. L’auteure n’est pas tombée dans la facilité. En effet, elle aurait pu nous faire un coup genre « c’est formidable Ambre et son sauveur étranger se comprennent immédiatement et parlent d’un coup un langage universel.. » ect. Mais ce n’est pas le cas. Seul regret, la mystérieuse civilisation des bâtisseurs est peu abordée dans ce tome. Comme il y a trois tomes, la fin n’en est pas vraiment une, mais au moins le livre ne se termine pas par un cliffhanger (comme pour le tome 1).

J’ai beaucoup aimé dans cette partie les interactions entre l’étranger et les humains. Je les trouve très intéressantes et j’insiste sur le fait que l’auteur ne choisit pas la simplicité. Elle réussit à décrire avec brio une autre espèce sans qu’elle soit proche des humains dans la façon de pensée. On les attend scientifiques puisqu’ils ont des vaisseaux spatiaux, mais en fait cela n’a aucun rapport ! Leur fonctionnement dépasse la pensée humaine. C’est très bien vu. D’ailleurs Ambre Pasquier m’a bien fait rire en essayant de communiquer avec son sauveur, Tokalinan, en dessinant des atomes… ça ne me serait pas venu à l’idée comme approche.

Une seule chose ne cadre pas par rapport au personnage d’Ambre. Avec tout ce qu’elle a vécu, je ne comprends pas qu’elle rejette une sorte de communication par télépathie. Pourtant c’est ce à quoi ressemblent ses « échanges » avec le dieu sombre.

Au final un deuxième tome qui m’a beaucoup plu, dans le développement des personnages, la découverte de Tokalinan et ses interactions avec les humains, avec l’effet de découverte de la planète Quantika en moins, par rapport au tome 1. Seul côté un peu négatif du livre les explications scientifiques, un peu trop poussées pour moi.

D’autres avis chez : Blackwolf

 n°2  n°17  n°1

Vampires à contre-emploi anthologie dirigée par Jeanne-A. Debats

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Auteur : Ugo Bellagamba, Simon Bréan, Philippe Curval, Olivier Gechter, Thomas Geha, Raphaël Granier de Cassagnac, Marianne Leconte, Christian Léourier, Olivier Paquet, Timothée Rey et Christian Vilà  – Edition : Mnémos – Parution : février 2014 – 212 pages –  Prix : 16€ – Genre : anthologie, SF

Quatrième de couverture :

De tous les mythes dont écrivains et conteurs d’histoires se sont emparés afin de nous réjouir de nouvelles sagas, de nouveaux rêves, le vampire est peut-être le seul qui doive presque tout à l’art et aux genres de l’Imaginaire.
Bien que ses glorieux ancêtres hantent nos traditions populaires les plus antiques, ceux-ci n’ont rien de commun avec le dandy en frac qui se 
pourlèche les babines sur les écrans ou les étals des librairies. Spectres transylvaniens, ou miroirs où se reflètent nos visages à peine 
déformés, c’est la plume ou le pinceau de nos créateurs qui ont tracé les contours de son visage, narré ses moeurs, ses coutumes, inventé ses craintes et joué sur ses désirs autant que les nôtres.
Le vampire est notre créature autant que notre prédateur favori. Et il est libre. Fascinant.
C’est peut-être cette liberté qui a décidé onze auteurs, que rien dans leur oeuvre ne destinait à rencontrer le vampire, à enfin franchir le pas et nous livrer leur version du vampire moderne, du vampire trans, post ou même méta humain.
Pour fêter les dix ans du festival de Sèvres et comme lui marier tous les genres de l’imaginaire, Ugo Bellagamba, Simon Bréan, Philippe Curval, Olivier Gechter, Thomas Geha, Raphaël Granier de Cassagnac, Marianne Leconte, Christian Léourier, Olivier Paquet, Timothée Rey et Christian Vilà ont pris leur plume de Science-fiction à rebours, à contre-emploi ; ils ont contemplé l’amour monstre dans les yeux et l’ont planté tel un drapeau face aux feux du soleil.

 

Des histoires de vampires? Oui mais pas des classiques! Ici ce sont des auteurs de science-fiction « néophytes en termes d’écriture vampirique » qui s’y sont collés, pour l’anthologie des 10ème rencontres de l’imaginaire de Sèvres. Le tout orchestré par Jeanne A. Debats. Il n’en fallait pas plus pour attiser ma curiosité et je me remercie Babelio et les Editions Mnémos pour m’avoir donné l’opportunité de le lire.

 Mon ressenti :

  • Pire que le Vent de Philippe Curval 

Cette première nouvelle a bien sa place en début d’anthologie. En effet, elle introduit assez tardivement le concept du vampire. Elle nous plonge tout d’abord dans un monde futuriste, où chacun stocke son argent dans son cerveau. Devinez ce que vont sucer les vampires…  Ceux-ci servent surtout de prétexte pour mettre en exergue le pouvoir négatif de l’argent. J’ai bien aimé l’idée d’une mafia extra-terrestre, par contre j’ai été moins conquise par l’écriture.

  • Quelques Moments dans la vie d’un homme d’affaires de Christian Léourier

Une nouvelle qui confirme que j’adore l’écriture de Christian Léourier. Le vampire dans sa représentation des plus traditionnelles se retrouve l’esclave de notre société consumériste. Qui est vraiment le vampire, le strigoï archaïque ou l’homme d’affaire ambitieux? On retrouve ici des idées en lien avec la première nouvelle. J’ai trouvé vraiment bonne l’idée du traitement de jeunesse miracle (kesako? Pour avoir la réponse il faut lire la nouvelle!).

  • Trou Noir contre Vampire d’Olivier Paquet : 

Le vampire est abordé d’une manière très originale. Dans cette histoire, pour avoir une « vraie » vie, il faut être plongé dans les réseaux sociaux (une idée plutôt à contre courant de ce que l’on peut entendre habituellement). Forcément c’est à celle-ci que le vampire s’attaque. Si la fin ne m’a pas totalement convaincue, la nouvelle m’a donné envie de découvrir d’autres textes de l’auteur. 

  • Femme Fatale de Marianne Leconte

Une vampire mi-être vivant mi-machine, sorte d’arme de guerre. Une nouvelle avec une grosse dose de sensualité, un poil de lubricité et beaucoup de sang. Un brin déstabilisante.

  • Les ravageurs de Christian Vilà

Cette nouvelle, plus centrée sur les rapports humains, m’a beaucoup plus. Elle décrit, en parallèle, la vie d’un homme devenu vampire, ainsi que sa relation avec sa maîtresse et l’amitié improbable entre un dessinateur de BD sans le sous et une gentille veuve, bien sous tous rapports. Le vampirisme arrive comme par erreur et le lien entre ces deux histoires nous est présenté.

  • Les Miroirs de l’Éternité de Simon Bréan

Les vampires vampirisés, à chacun son tour! L’idée mériterait d’être plus développée, j’ai donc été frustrée par la longueur du texte. Science fiction et vampire se mêlent parfaitement dans cette nouvelle.

  •  Icare Hermétique de Ugo Bellagamba

Waouh! Voilà une nouvelle qui vous file une sacrée claque! J’ai été captivée par l’écriture. Cette nouvelle présente un futur qui pourrait être envisageable, l’homme ayant un esprit tellement tordu pour nuire à ses prochains. Ici les condamnés sont transformés en vampire pour être esclave à vie sur des planètes inhabitables. Rendus monstrueux par les hommes, ils sauront leur rappeler qui sont les véritables monstres par un sacrifice ultime. Il ne me reste plus qu’à découvrir les livres de l’auteur.

  •  S’il te plaît, désenzyme moi un inMouton de Timothée Rey

Gros échec avec cette nouvelle, je n’ai pas du tout accroché à l’écriture. Pourtant celle-ci vaut le détour ! La narratrice est une intelligence artificielle qui parle en alexandrin dans un vocabulaire argotofuturiste, rien que ça. On retrouve ici la quête de la jeunesse et de la santé, mêlée à la création du vampire. De très bonnes idées, mais un gros blocage à mon niveau sur le style. 

  • La Cure d’Olivier Gechter

Une très bonne idée portée par une écriture qui m’a séduite! Le sang de vampire est utilisé pour pouvoir voyager dans l’espace, celui-ci étant plus résistant que le corps humain, sensible aux radiations. Une fois de plus, c’est le concept du vampire utilisé comme esclave qui est utilisée. Mais attention, tel est pris qui croyait prendre…

  •  La Vampire et Elle de Thomas Geha

Un texte très esthétique, poétique, qui met en scène un vampire sur un air de fin du monde. Il crêt sa compagne à partir d’une victime sacrificielle. Qui est-elle, d’où vient-elle? Où sont-ils? Nous n’en saurons pas plus et c’est dommage.

  • Beaucoup y Ont Cru de Raphaël Granier de Cassagnac

Une nouvelle qui explique tout ? Vampires et autres créatures ne seraient que les monstres que l’on sort à Halloween. J’avoue, je me suis fait prendre au départ. Une nouvelle qui clôture cette anthologie sur un brin d’optimisme, mais peut-être un peut trop gentille.

 

La post-face de Jeanne A.Debats n’est pas une nouvelle a proprement parlé. Mais elle est essentielle dans ce recueil. Elle donne au lecteur une vision synthétique de l’ensemble de l’anthologie, tout en ouvrant le débat sur ce qu’est le vampire… passionnant.

Au final, une anthologie très intéressante de part la variété des styles, des idées ou des univers présentés. Certaines nouvelles m’ont vraiment touchée, d’autres m’ont laissée plus indifférente. Une lecture globalement positive et qui m’a permis de découvrir de nouveaux auteurs.

 

D’autres avis chez : Blackwolf, Lune

 

n°13