Vestiges, tome 1 : La Reine Oubliée de Rose Royl (OCDC 2014)

Quatrième de couverture :

Cassie Prédier, 16 ans, sent que son monde a changé. Imperceptiblement. Inscrite depuis peu à l’Institut Privé du Sacre, Cassie découvre vite qu’elle évolue au sein des privilégiés et que parmi eux, se trouve une classe élitiste, l’inaccessible Classe A.

Alors pourquoi certains des élèves de cette classe – tels Salomé et le beau Evon – s’intéressent-ils à elle ? Qui est cette magnifique jeune femme que seule Cassie peut voir et avec qui elle se sent inextricablement liée ? Cassie sent que son monde va changer. Définitivement.

Et si vos désirs étaient des ordres ? Dans ce cas, prenez garde à vos souhaits…

 

 1ère lecture

Mon ressenti :

J’aime bien les surprises, quand elles sont agréables. La quatrième de couverture de ce livre ne m’avait pas convaincue, j’avais peur d’une énième redite de thèmes déjà abordés. Quel bonheur de commencer ce livre et de me rendre compte qu’il n’y avait pour moi rien de connu, des idées nouvelles, une intrigue prenante! Bref cette lecture m’a rapidement conquise et m’a tenue en haleine jusqu’à la fin du livre. Ce fût donc une très bonne surprise ! Les protagonistes étant des adolescents, j’aurais juste classé ce livre en Young adult, car il en a toutes les caractéristiques.

Le style de l’auteur est très fluide et facile à lire. Le texte est bien équilibré entre descriptions et actions, un mélange savamment dosé.

Je me suis rapidement prise d’affection pour l’héroïne Cassie, pas parce qu’elle se retrouve orpheline (ce n’est pas un spoil, c’est expliqué au tout début du livre), mais par son caractère. Ses réactions sont très humaines et crédibles. Ce premier tome  présente plusieurs personnages secondaires, les amis de Cassie, mais ils m’ont moins conquis. Je me demande comment ils vont évoluer.

Il n’y a pas de moments qui m’ait particulièrement plu ou déplu, plutôt un des éléments de l’histoire qui ne me plaît pas, à savoir l’origine des pouvoirs des adolescents. Je trouve ça un peu incongru comme choix. Mais je ne peux pas développer aux risques de vous en raconter trop. Si vous voulez le savoir, envoyer moi un message et je vous répondrais.

Au final, cette lecture s’est avérée très plaisante, du fantastique young adult. Un des ressorts narratifs ne m’a pas convaincue, mais j’ai quand même très envie de connaître la suite.

 n°5

La maîtresse de guerre de Gabriel Katz (sortie le 16 janvier 2014)

Quatrième de couverture :

Dans le même univers que celui du Puits des mémoires, Kaelyn, fille d’un maître d’armes, rêve de reprendre le flambeau paternel, tandis que les autres filles de son âge rêvent d’un beau mariage. Elle a le talent, l’instinct, la volonté. Elle ne demande qu’à apprendre. Mais cela ne suffit pas : c’est un monde dur, un monde d’hommes, où la place d’une femme est auprès de son mari, de ses enfants, de ses casseroles. Il va falloir lutter. Elle s’engage donc dans cette grande armée qui recrute partout des volontaires pour aller se battre au bout du monde. Des milliers de soldats partis « libérer » le lointain sultanat d’Azman, plaque tournante de l’esclavage, terre barbare où règnent les cannibales. Dans la violence de la guerre, elle veut acquérir seule ce que personne n’a voulu lui enseigner. Mais le grand sud, plongé dans le chaos de l’invasion, va bouleverser son destin bien au-delà de ses attentes…

 

Ahhhhh le nouveau Gabriel Katz! Je l’attendais avec beaucoup d’impatience après avoir adorer la trilogie Le Puits des Mémoires. Autant vous dire que lorsque Book en stock l’a proposé en partenariat j’ai sauté sur l’occasion !

Et cette lecture alors ?

Gabriel Katz, une fois de plus, arrive à plonger son lecteur directement dans l’histoire, dans l’ambiance du livre. L’enfance de Kaelyn est effleurée pour la placer très rapidement sur un bateau en partance pour la guerre. Nous découvrons alors une femme de caractère qui souhaite faire ses preuves, mais elle va devoir faire avec la réalité de la guerre. Rebondissements, amours, batailles étaient à l’ordre du jour et j’ai dévoré l’histoire jusqu’à la fin. J’ai adoré que l’héroïne soit une femme. Une lecture très rapide, mais qui m’a laissée un peu sur ma faim. Je n’ai pu m’empêcher de comparer ce livre avec le Puits des mémoires et j’ai trouvé l’histoire moins complexe, les personnages moins fouillés. Comme un soupçon d’inachevé.

Pourtant la touche Gabriel Katz  est là, le rythme de l’histoire est bien mené, il y a une touche d’humour (peut être un peu moins).

Les personnages sont toujours à fort caractère. J’ai adoré Kaelyn, qui voudrait qu’on ne la traite plus comme une petite fille et qui souhaite faire ses preuves en tant que guerrière. Le maître de guerre Hadrian est taciturne, mais peut faire rêver plus d’une midinette. Et dans les personnages effrayant, il y a l’amoureux éconduit qui s’est transformé en barbare assoiffé de sang (brrrr).

Mais j’ai ressenti quelques manques à la lecture, j’aurais par exemple souhaité que l’enfance de Kaelyn soit un plus dévoilée, que les personnages soient plus creusés.

Au final une lecture très agréable, qui vous fera passer un bon moment, mais qui manque un tout petit peu de piment. 

 

D’autres avis chez : Ptitetrölle, Book en stock, Crunches

 

          n°6

De bons présages de Neil Gaiman & Terry Pratchett

Quatrième de couverture :

L’Apocalypse! Depuis le temps qu’on en parle… Eh bien, c’est pour demain. Enfin, dans onze ans, très exactement. Depuis que Dieu a créé le monde et Satan l’enfert, chacun des deux cherche à tirer la couette à lui. Pour défendre leurs intérêts respectifs, ils ont leurs envoyés spéciaux sur terre. Côté Bien : Aziraphale (ange de son état, bibliophile et libraire à mi-temps). Côté Mal : Rampa (démon, lunettes noires et boots en peau de serpent, propriétaire d’une Bentley). Et l’Apocalypse, ça ne les arrange pas du tout. Parce que, vous savez ce que c’est, quand on vit quelque part depuis des siècles, on a ses petites habitudes. Alors ange et démon vont doubler leurs patrons et tout mettre en oeuvre pour faire capoter l’Apocalypse.

 

Deux « monstres » de la littérature de l’imaginaire se sont associés pour écrire. Pour certains cette lecture fût un coup de cœur, à moi de m’y coller. La lecture de ce livre a été l’occasion de participer à ma première lecture commune sur Le Cercle d’Atuan.

 

Mon ressenti :

Les premières pages sont un peu comme une grande introduction, les personnages sont présentés et le ton est donné. Le tout début a été un peu désorientant, dans le genre on passe du coq à l’âne (d’ailleurs je me demande toujours quand la terre a été créée…). Je n’ai sûrement pas tout compris. Puis heureusement je suis rentrée dans l’histoire et je me suis bien marrée ! Cette histoire est complètement barrée et souvent je me suis demandée comment ça allait tourner. L’enthousiasme est ensuite un peu retombé, même si j’appréciais toujours l’ambiance et l’écriture. Le dénouement est bien trouvé (et je suis plutôt d’accord avec la logique d’Adam).

Difficile de savoir qui a contribué à quelle partie, en effet je n’ai jamais lu de Pratchett et j’ai peu lu de Gaiman. A la lecture, on ne devine pas qu’il y a deux auteurs, le travail des deux auteurs s’étant parfaitement accordé. Ils ont réussi à créer un style unique, complètement loufoque.

J’ai complètement craqué pour Rampa et Aziraphale, sorte de Dupont Dupont. Ils sont sensés être dans des camps opposés : le ciel et l’enfer, mais tout ce qu’ils  souhaitent c’est continuer leur petite vie pépère. Leur manque d’application dans leur fonction respective va donner lieu à des situations cocasses. Imaginez, il se trompe d’incarnation de l’antéchrist…

Les scènes que j’ai adorées sont celles où ils font leurs gaffes ou bien celles où on en constate les effets. Par ex. la rencontre entre le molosse des enfers et l’antéchrist est un des moments que j’ai préféré.

Au final  ce fût une bonne lecture, mais pas le coups de cœurde certains. A lire pour une bonne tranche de rigolade.

 

D’autres avis chez : Blackwolf, Jae-Lou, Acro, Lorhkan, Vert, Lhisbei, Rhi-Peann …

 n°7

Maeve Regan, tome 4 : A pleines dents de Marika Gallman

Quatrième de couverture :

Tuer son père aurait dû mettre un terme aux ennuis de Maeve. Mais les choses ne se passent jamais comme prévu. Non content de la retenir prisonnière dans un château infesté de vampires, Connor veut se servir d’elle pour prendre la place de Victor. Sans pouvoirs, sans alliés et sans échappatoire, Maeve devra faire équipe avec la dernière personne sur Terre dont elle souhaite l’aide : son ancien mentor qui l’a trahie, Benoxh. Et c’est sans parler de la deuxième partie de la prophétie, qui la voue à devenir plus malfaisante que ne l’était son père…

 

En décembre, c’est le mois de Marika Galleman sur bookenstock et j’ai eu l’opportunité de lire le tome 4 des aventures de Maeve Regan dans ce cadre. je l’aurais lu bien sûr dans tous les cas.

 

Mon ressenti :

Quel bonheur de retrouver Maeve Regan, certes en mauvaise situation, mais je n’en dirais pas plus, lisez le tome 3 pour le savoir. L’histoire redémarre au quart de tour comme si le lecteur venait de reposer le tome 3. J’ai dû me forcer à ralentir mon rythme de lecture pour pouvoir savourer celle-ci. Dans ce tome le cadre est beaucoup plus noir et cela va de paire avec l’héroïne qui est plus mature. Difficile de parler de l’histoire sans en dévoiler des éléments cruciaux. Je peux juste dire qu’elle est très prenante et qu’une fois de plus Marika Gallman tient ses lecteurs en haleine jusqu’à la fin. Et quelle fin ! J’aurais bien enchaîné avec le dernier tome de la série.

Mais quel est son secret ? Une bonne dose d’action, un grosse louche d’humour, une héroïne attachante, suffisamment de bagarre… je ne sais pas. En tout cas ce qui est sûr, c’est que sa recette fonctionne à merveille.

Bien entendu le livre repose sur son personnage principal Maeve. Je la trouve formidable car pleine de punch, mais également de doute. Comme beaucoup de héros, elle n’a rien demandé à personne et souhaiterait pouvoir vivre sa vie tranquillement. Mais pas de chance, l’histoire est tout autre. Ce qui fait tout son charme, c’est justement ses réactions aux anicroches du destin. Et que serait Maeve sans ses acolytes ? Mention spéciale à Lala et Rosita.

Au final, vous l’aurez compris, une fois de plus je me suis régalée à la lecture de ce tome 4 des aventures de Maeve Regan, A pleines dents, rondement mené. Et maintenant j’attends de pieds ferme le cinquième et dernier tome.

                                                 n°4

Le requiem de Lieunoir de Fabrice Colin (OCDC 2014)

Quatrième de couverture :

— Je vous écoute madame, l’invité-je.
— C’est-à-dire que ce n’est pas facile à dire…
— Ne vous inquiétez pas, madame, des affaires d’adultère, on en gère plusieurs par mois, alors, soyez à l’aise.
— Vous n’y êtes pas du tout, me coupa-t-elle, l’air offusqué. En fait, si je viens vous voir aujourd’hui, c’est pour une affaire bien plus importante.
— C’est-à-dire ?
— Voilà… Je voudrais que vous retrouviez ma fille. Elle a disparu depuis trois jours.?

Le détective à l’humour décalé se lance à la recherche de la demoiselle disparue, malgré les déconvenues et les gueules de bois.

 

Remarque : Ne pas confondre l’auteur qui publie son premier roman avec un homonyme célèbre et plus prolixe.

 1ère lecture

Mon ressenti :

Dès le début l’auteur plante le décor et nous plonge dans l’ambiance en présentant la victime, son réveil dans un lieu inconnu. L’auteur a réussi à attiser ma curiosité. Ensuite il nous présente le personnage vedette, le détective privé Lieunoir. L’univers a tout du polar des plus classique avec le privé qui picole, ses liens avec la police, les filatures ect. Pour finir l’histoire l’auteur ne tombe pas dans la facilité et c’est louable, mais si un happy end de temps en temps ne fait pas de mal.

C’est le style qui m’a beaucoup plus. Le lecteur retrouve ses marques dans ce genre d’univers sans soucis et l’auteur nous le dépeint à merveilles. Par contre j’ai un peu décroché quand l’auteur se met à parler au lecteur mais en mélangeant en fait la parole du détective à celle de l’auteur lui-même. J’ai trouvé qu’à partir de ce moment là, l’écriture marchait un peu moins bien et qu’il y avait un mélange des genres pas forcément heureux.

Je me suis prise d’affection pour l’équipe de Lieunoir. Entre le privé adepte de jazz et de whisky, la secrétaire punk et son ami geek, comment ne pas succomber ? 

Au final une lecture très agréable, un bon petit polar avec quelques passages que j’ai moins apprécié vers la fin.