Le feu de Henri Barbusse

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Auteur : Henri Barbusse    – Editions : Le livre de poche  – Parution :  1916 (pour la première édition chez Flammarion)– 412 pages – Prix : 6.60€  – Genre :  historique, témoignage

Quatrième de couverture :

Les années 1915 et 1916 ont marqué, pour Henri Barbusse, des dates décisives. C’est en 1915 qu’il a vécu Le Feu dans les tranchées du Soissonnais, de l’Argonne et de l’Artois, comme soldat d’escouade, puis comme brancardier au 231e régiment d’infanterie où à s’était engagé. C’est en 1916, au cours de son évacuation dans les hôpitaux, qu’il a écrit son livre. Celui-ci, publié par les Editions Flammarion à la fin de novembre, remportera aussitôt après le prix Goncourt. Le Feu est considéré depuis près de trois quarts de siècle dans le monde entier comme un des chefs-d’œuvre de la littérature de guerre, un des témoignages les plus vrais et les plus pathétiques des combattants de première ligne. Témoignage impérissable aussi : Le Feu, traduit dans la plupart des langues, continue de susciter chez les jeunes un immense intérêt. Le Feu est suivi du Carnet de guerre qui permet de remonter aux sources mêmes de la création du roman épique d’Henri Barbusse.

Mon avis:

Sans doute l’un des livres les plus anciens de ma pile à lire, à tel point que la tranche en est complètement jaune et que la couverture à l’intérieur est jaunie également. Je pense que je l’ai choisi sur les conseils de mon grand-père, en librairie, il y a  près de 25 ans…  Mais les livres sur la guerre, ce n’est pas vraiment ma tasse de thé et je ne l’avais jamais ouvert. Heureusement le challenge Livra’deux pour pal’Addict est passé par là et Mypianocanta m’a proposé de le lire. J’ai sauté sur l’occasion, histoire d’enfin le lire, de repenser à un bout de l’histoire familiale.  Ce ne fût pas une lecture facile, ni légère, mais je suis vraiment contente de l’avoir lu.

Le début dénote par rapport au reste du roman, il m’a d’ailleurs plutôt refroidis. En effet, il commence dans un sanatorium où se trouve des combattants en convalescence.  Leur discours est plein d’emphase, allégorique. Je pourrais continuer avec les adjectifs, mais j’ai clairement bloqué sur le style.

Heureusement pour ma lecture, ce ton s’est allégé, remplacé par la précision pour décrire les horreurs de la guerre des tranchées. Il y avait toujours quelques tirades enflammées, mais soit je me suis habituée au style, soit le ton s’est rapproché d’un discours plus simple, plus précis, plus cru. La boue, la crasse se sont imposées. L’irréalité de cette guerre, son absurdité.

L’auteur ne fait pas que décrire la vie dans les tranchées, rythmée par les montées au front, l’inaction, le repos. Il dénonce la guerre, son absurdité, mais aussi l’injustice entre poilus dans la gadoue et officiers planqués. Il donne vie à l’incompréhension, le décalage aberrant, qui existe entre ceux qui sont en première ligne et la France qui continue de vivre, ne voyant que les images de guerre  héroïque, relatées par la presse.

J’ai étudié tout cela en histoire, j’en ai un peu entendu parler mon grand-père car il était passionné par les récits de guerre, mais il y a longtemps. Cette lecture m’a rappelé ce pan d’histoire, pas si lointain. Elle m’a donné envie de me repencher sur une partie de mon histoire familiale, car si mon grand-père me parlait de la guerre, il ne me parlait pas de l’histoire de son père qui était artilleur.

Donc, merci Mypianocanta d’avoir déterré ce livre, dont la lecture a trouvé une résonnance particulière chez moi.

— Ils te diront, grogna un homme à genoux, penché, les deux mains dans la terre, en secouant les épaules comme un dogue : « Mon ami, t’as été un héros admirable ! » J’ veux pas qu’on m’ dise ça !
Des héros, des espèces de gens extraordinaires, des idoles ? Allons donc ! On a été des bourreaux. On a fait honnêtement le métier de bourreaux. On le r’fera encore, à tour de bras, parce qu’il est grand et important de faire ce métier-là pour punir la guerre et l’étouffer. Le geste de tuerie est toujours ignoble — quelquefois nécessaire, mais toujours ignoble. Oui, de durs et infatigables bourreaux, voilà ce qu’on a été. Mais qu’on ne me parle pas de la vertu militaire parce que j’ai tué des Allemands.

 

Quelques instants de lecture n°44 décembre 2020

Quelques instants de lecture est un rendez-vous mensuel, proposé sur mon blog, qui se tient le 1er jour de chaque mois (enfin à peu près ou très vaguement).

Son objectif est de partager nos photos de livres, de moments de lecture, du mois passé, mis en scène (ou pas). Vous pouvez taguer les photos avec : #QQInstantsLecture.

Nouvelle année,  en nous souhaitant à tous, que nos souhaits se réalisent.  Pas forcément des choses mirobolantes, mais au moins des choses sympas. C’est bien beaux les vœux, mais si ça ne reste que des vœux…. voilà ce Qui me trottait en tête le 1 er janvier.

En tout cas décembre fût rempli de pas mal de lectures, beaucoup en ebook, voir sur le téléphone donc peu en photo par rapport aux heures plongées  avec délectation dans d’autres mondes.

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[BLOG TOUR] Tori Dawson, tome 1 : Trois mages et une margarita de Annette Marie

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Auteur : Annette Marie  – Traductrice : Vivane Faure  – Editions : Bookmark, collection Infinity- Parution : 16 décembre 2020 – 328 pages – Prix : € 5.99 (Ebook)– Genre :  Urban Fantasy

Quatrième de couverture :

Quand le bar où elle a postulé se trouve être une guilde remplie de mages arrogants, Tori comprend que sa vie a pris un tournant inattendu.
Fauchée, presque à la rue et depuis peu sans emploi : voilà les raisons pour lesquelles j’ai répondu à une annonce pour un job de serveuse dans un bar minable.
Ça a commencé à partir en cacahuète quand on m’a demandé de faire un essai ce soir-là, plutôt qu’un entretien. Un test grandeur nature, histoire de voir si j’allais bien m’entendre avec leur clientèle « spéciale ».
Une réussite, vraiment.
Leurs clients étaient de gros cons, et je ne me suis pas laissé faire. C’est bien la définition de « s’intégrer », non ?
Je m’attendais à ce qu’on me montre la porte. Mais au lieu de ça… j’ai décroché le poste ?
Ce n’est qu’après que j’ai réalisé que cet endroit n’était pas un bar. C’est une guilde. Et les trois types arrogants que j’ai arrosés de margarita pendant mon essai ? Ce. Sont. Des. Mages !
Soit je suis exactement le genre de serveuse à la langue acérée dont cette guilde a besoin, soit il y a une bonne raison si personne d’autre ne veut travailler là. Et qu’est-ce que fait une fille fauchée dans une telle situation
Elle accepte le boulot, bien sûr. Et avec une augmentation, s’il vous plaît !

Mon avis :

En ce moment j’ai vraiment envie de fun (je ne dois pas être la seule d’ailleurs). Quand j’ai lu la présentation de ce livre, j’ai tout de suite pensé que cette histoire semblait parfaite pour me changer les idées.  J’ai donc souhaité participer au blog tour organisé par Between Dreams and Reality avec les Editions bookmark.

J’ai lu beaucoup d’Urban fantasy (d’ailleurs en ce moment c’est un peu mon type de lecture, car lecture doudou), par conséquent à chaque nouvelle lecture d’une série, d’un auteur que je ne connais pas, il y a toujours la question de : « Est-ce que ça va être original ? », car certaines séries se répètent. Je ne ferais pas durer le suspense, ce fût ici une très bonne surprise.

On trouve dans ce livre tout ce que j’aime. Tout d’abord un univers bien construit, qui sort des « classiques », qui comprend des « mythiques », des personnes avec des pouvoirs magiques (mages, alchimiste…), qui vivent au milieu des humains. Pour le moment rien d’original me direz-vous ? Eh bien ces mythiques se retrouvent dans des guildes,  et celle qui va nous intéressée se réunit dans un bar. Tout de suite c’est plus sympa, il y a de l’ambiance et à boire. Parmi les nombreuses activités de ses membres, il y a celle des chasseurs de primes.

Qui dit primes dit méchants, bagarres et enquêtes. Encore un élément que j’apprécie particulièrement les enquêtes (mais aussi les bonnes bagarres), quand elles sont développées et pas achevées en deux secondes trente pour servir d’excuse à des étreintes torrides….

Ici peu d’étreinte, juste un petit peu, de la romance mais vraiment light et pas de scène hyper érotisée où le héros tente de vérifier l’existence des amygdales de l’héroïne. Youpi !!!

Qu’est-ce qu’il me faut pour vraiment apprécier un roman d’Urban Fantasy ? Des personnages de caractères ! Gagné, notre héroïne Tori a plutôt tendance à envoyer ses plateaux dans la figure des clients désagréables et elle ne se laisse pas faire. Ce qui va lui permettre de travailler dans cette fameuse guilde alors qu’elle est humaine. Alors oui, je vous vois bien sourire, on se demande quand même comment elle arrive à survivre à tout ce qui lui arrive. Eh bien, je suis contente qu’elle ne meure pas, je l’apprécie beaucoup cette jeune femme. Forcément elle va se retrouver entourée de jeunes mages bien foutus, ça ne fait pas de mal à l’imagination.

Il y a aussi de l’humour, et ça fait du bien. Et une écriture qui arrive à lier tout cela comme il faut, sans prendre de raccourcis.

Vous l’aurez compris j’ai adoré. De l’Urban Fantasy comme je l’aime et que je vous recommande. (D’ailleurs je n’ai pas pu m’arrêter j’ai continué avec la suite en anglais).

N’importe qui m’ayant fréquenté un peu plus d’une heure avait une petite idée de ma patience. Et par « petite idée », j’entendais que je pourrais aussi bien me trimballer avec un panneau clignotant qui indiquerait : « Rousse flamboyante, attention ! ». Ou, d’après mon ex : « Rouquine tarée à fuir d’urgence ».

Je faisais de mon mieux, d’accord ? Je gardais le silence, je souriais très poliment et je laissais les managers offrir des repas gratuits à chaque enfoiré qui essayait de nous arnaquer parce que le « client est roi » ou je ne sais quoi.

Mais, parfois, je réagissais avant de pouvoir réfléchir.

Et c’est pour ça qu’avec le liquide glacial qui coulait dans mon décolleté, je balançai le plateau dégoulinant au visage ricanant de la femme.

Le programme du blog tour:

16 Décembre

Books N’ Unicorns http://booksnunicorns.com

Dans Notre Petite Bulle https://twilight-teamsuisse.blogspot.com/

Les lectures de Mariejuliet leslecturesdemariejuliet.fr

Les chroniques de nyxx https://nyxx-chronicles.blogspot.com

17 Décembre

De livre en livres : https://delivreenlivres.home.blog/

Le monde de Francesca http://oiseausecret.canalblog.com/

Ceres Books World https://ceresbooksworld.com/ 

18 Décembre

Voz’s Little World http://worldofvoz.com 

Bookenstock https://www.bookenstock.fr 

Chroniques livresques http://chroniqueslivresques.eklablog.com

21 Décembre

Amabooksaddict  http://amabooksaddict.blogspot.fr

Le Blog de Galleane https://bloggalleane.blogspot.com/

Océan livresque http://oceanlivresque.eklablog.fr/

22 Décembre

Muti et ses livres www.mutietseslivres.com

Les pipelettes en parlent https://lespipelettesenparlent.com/

Les lectures de Sabbata http://sabbata.e-monsite.com/

Livra’deux pour palAddict : 20ème participation

Après une dernière session non réussie de mon côté, j’ai lu Planetfall, mais n’ai pas publié ma chronique (quelques gros soucis ont mangé toute ma bande passante), je rempile pour Livra’deux pour palAddict  avec ma binôme Mypianocanta.

Un petit rappel sur le : Mais keskecé? 

En binôme, chacun choisi dans la PAL de l’autre, trois livres :
* Qu’il a lu et aimerait faire découvrir à son partenaire
* Dont il aimerait avoir l’avis d’un ami
* Des titres qui vous interpellent pour leur résumé…
Sur ces trois livres, vous en choisissez un et dans un délai imparti, vous devez le lire et en faire un avis.

Et : où on s’inscrit ?

Sur Livraddict

Et on a jusque quand pour publier son avis ?

Jusqu’au 31 janvier 2021.

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Mes lectures de mars 2020

ZOMBIES l’intégrale cycle 1 de Olivier Peru, Sophian cholet et Simon Champelovier: Des zombieeeeeeeeeeeeeeeeeeeeessss!!! Et trois tomes en un! En pleine pandémie, cela me semblait approprié comme lecture. Aucune comparaison avec notre époque bien entendu. Là la survie est plus compliquée entre les zombies, l’alimentation qui manque et les humains pas très fréquentables. Personne ne porte de masque! Le dessin m’a beaucoup plu et permet de se plonger totalement dans l’ambiance. Une fois qu’on a vu beaucoup de série de zombie, comme The walking dead, ce n’est plus très originale. Mais j’ai tout de même apprécié. 17

La piste des cendres de Emmanuel Chastellière 16

Harrison Harrison de Daryl Gregory: Comment classifier ce livre bien étrange, enfin c’est le récit qui est un peu étrange.  J’aime bien la plume de l’auteur. On le retrouve ici dans le genre du fantastique et du roman plus ciblé ado (même si pour les adultes c’est très bien aussi). Vous pourrez croiser des bestioles rappelant Lovecraft dans cette histoire de disparition. Ambiance en huis clos dans la petite ville de Dunnsmouth, heureusement Harrison est là pour voler au secours de sa mère. Je me suis rendu compte que souvent, je n’adhérais pas aux histoires rappelant l’univers de Lovecraft, ici, surprise, j’ai passé un très bon moment.. 17

Six mois, trois jours de Charlie Jane Anders: recueil de nouvelles qui sera resté bien longtemps sur ma table de nuit. j’ai retrouvé avec plaisir l’ambiance un peu de folle de Tous les oiseaux du ciel. Six mois trois jours est d’ailleurs l’a nouvelle éponyme qui a été écrite avant le roman. L’autrice a beaucoup fait évoluer l’histoire entre les deux textes. Et je trouve l’évolution très positive. J’ai beaucoup apprécié la nouvelle Notre modèle économique ? Le paradoxe de Fermi, nous découvrons des extra-terrestre qui viennent faire leur « récolte » sur la terre. L’idée est particulièrement intéressante. Les nouvelles sont toutes très différentes et leur lecture a été plus ou moins réussie. J’ai été moins fan de Interstat (par exemple), une histoire d’héritage à venir, pas très claire. 16

Quelques chiffres

Pour un total de 1287 pages lues.  Il y avait aussi de l’audio, mais comme je n’ai pas terminé mon écoute, elle n’apparaît pas là.