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Auteur : Paul Clément – Autoédition – Parution : 01/12/15 – 320 pages – Prix : 12,99 € – Genre : zombie, fantastique
Quatrième de couverture :
Une journée de juin comme une autre en Provence. Blessé à la cheville, Patrick, un agriculteur de la région, asocial et vieillissant, ne souhaite qu’une chose : se remettre au plus vite pour retrouver la monotonie de sa vie, rythmée par un travail acharné. Mais le monde bascule dans l’horreur lorsque les automobilistes, coincés dans un embouteillage non loin de chez lui, se transforment soudain en fous assoiffés de sang… de sang humain. S’il veut survivre, Patrick doit non seulement faire face à ces démons qui frappent à sa porte mais aussi à ceux, plus sournois, qui l’assaillent intérieurement. Et si cette petite fille, qu’il prend sous son aile, parvenait à le ramener, lui, vieux loup solitaire, dans le monde des vivants ?
Mon avis :
Zombiiiiiiiiiiiiiiiiiieeeee ! Je lis peu de livre d’auteurs autoédités, ayant tenté au début du blog et ayant été pas mal déçue. Mais là, j’ai cédé aux sirènes des zombies, aux, déjà nombreux, retours positifs et à la maîtrise du sujet par l’auteur, puisqu’il s’occupe du fameux site : http://www.myzombieculture.com/ Oui j’aime les zombies, sous toutes leurs formes et à toutes les sauces (ça c’est de la déclaration).
Voyons comment s’est passée cette lecture. La couverture met déjà bien dans l’ambiance et est assez représentative du récit, le ciel bleu de la Provence, la chaleur, les champs de blés, la voisine du village devenue zombie, du sang, manque plus qu’une scène un peu plus gore. Voilà pour le décor. Le récit, quant à lui, démarre en trombe, ce qui m’a un peu déstabilisé au départ. Nous avons à peine le temps de découvrir Patrick, l’anti-héros de cette histoire, que « pouf ! » les gens se transforment en zombie. Comment, pourquoi ? Suspens.
Notre pauvre Patrick, agriculteur misanthrope, se retrouve à lutter pour sa survie en quelques pages. Je trouve ses réactions assez réalistes. En effet, confronté à des hordes de zombies que ferions-nous réellement ? Serions-nous des héros, accueillant le moindre rescapé ou tout bonnement, protégerions-nous nos conserves à coups de pelle ? Cet anti-héros est tout sauf charismatique, mais le lecteur se prendra rapidement d’affection pour lui, quand il verra sa carapace se fendiller pour une petite fille, Emma.
Nous allons donc suivre ce duo atypique sur quelques kilomètres. Après un début en fanfare, on retrouve un récit de survie assez classique pour les amateurs de séries comme the Walking Dead. L’intérêt du récit se trouve dans les interactions entre humains, souvent bien nauséabondes. Certains rebondissements sont assez prévisibles, mais la fin m’a bien surprise.
Pour conclure, même si le fond du récit est assez classique (et très bien construit), j’ai vraiment apprécié de suivre Patrick dans sa survie en pleine apocalypse zombie. Son évolution est vraiment intéressante et ne m’a pas laissée de marbre. Une belle découverte. Le petit plus : pour une fois des zombies en France et en Provence, à la campagne, ça change !
Une réunion de tous les partis politiques de toutes les confessions, de toutes les tendances sexuelles, de toutes les couleurs de peau. Tous unis sous une seule bannière: celle de la faim, l’envie de nous dévorer. Une vraie tolérance apocalyptique.
La horde, lente mais déterminée, continuait à gagner du terrain à quelques dizaines de mètres, dans une scène de course poursuite dont le cinéma n’aurait jamais voulu. Les zombies avançaient péniblement tels des pantins désarticulés tandis que le héros, un vieillard au ventre proéminent, fonçait sur son bolide à quarante kilomètre-heure. James Bond en serait mort hilare.
D’autres avis chez : Amarüel, Acro, Sia, Blackwolf…