Quatrième de couverture :
Répondant à l’invitation du comte Dracula qui prépare son prochain voyage en Angleterre, Jonathan Harker découvre, à son arrivée dans les Carpates, un pays mystérieux. Un pays aux forêts ténébreuses et aux montagnes menaçantes. Un pays peuplé de loups dont les habitants se signent au nom de Dracula. Malgré la bienveillance de son hôte, Jonathan éprouve une angoisse grandissante: Dracula ne se reflète pas dans les miroirs et se déplace sur les murs en défiant les lois de l’apesanteur…
A force de lire de la bit-lit, remplie de vampire, je me suis dit qu’il fallait quand même lire THE classique. Je m’y suis donc attaqué et bigre il est coriace. Il ne s’est pas laissé lire comme ça.
L’histoire en quelques mots
Jonathan Harker, sorte de clercs de notaire, part au fin fond des Carpates transmettre des documents à un des clients de son employeur le comte Dracula. Celui-ci organise sa venue à Londres. On va découvrir que « ATTENTION SPOILER »c’est une créature maléfique, qui causera la mort de la meilleure amie de Mme Mina Harker, miss Lucy. Ses amis décident alors de le pourchasser.
Mon ressenti
Le début du livre est un peu mystérieux, M. Harker est en voyage et nous amène dans ses valises : descriptions des habitants des paysages… Ce voyage est entouré de suspens et il finit par rencontrer le comte Dracula. La suite a été un peu laborieuse. A partir du moment où le récit se situe en Angleterre et où il repose principalement sur Lucy et ses amis, puis sur Mina et ses amis, j’ai été moins intéressée. L’action de la chasse aux vampires à la fin a redynamisé ma lecture mais tout juste.
J’ai trouvé certains passage assez indigestes. Cet engouement pour l’écriture en sténo… révolutionnaire à l’époque mais de là à passer des pages et des pages à parler de la prise de note? Une façon d’ancrer dans la réalité le récit et de rendre l’existence de Dracula plus plausible peut-être? De même je comprends que de présenter une femme comme héroïne dotée d’un cerveau ne devait pas être très classique à l’époque, mais j’ai trouvé que l’auteur insistait vraiment trop sur le fait qu’une femme intelligente existait. Le style manque donc un peu de finesse à mon goût. Peut-être suis-je allergique aux auteurs de cette époque? Et bien non, en effet je me suis régalée à la lecture de la nouvelle de Théophile Gautier qui était présentée dans l’ouvrage a là suite du texte sur Dracula.
J’ai trouvé le style épistolaire intéressant, bien que je n’en sois pas coutumière. Vivre l’histoire via les yeux des protagonistes permet d’en être plus proche. Là encore, cela donne plus de réalité à Dracula. Aujourd’hui nous sommes coutumiers des histoires de vampire, l’auteur écrit « c’est un vampire », le lecteur se dit « okay, il boit du sang, à une force surnaturelle etc. ». A la fin du XIXème les lecteurs n’avaient pas ces codes. L’écriture épistolaire apporte un vrai plus au texte si l’on se réfère à son époque.
J’ai trouvé le personnage de Jonathan Harker attendrissant. Le pauvre essaie de survivre dans une contrée inhospitalière, face à des évènements qui dépassent l’entendement. Par contre le Docteur Van Helsing a un je ne sais quoi de bizarre dans sa dévotion envers Mina et ses aller-retour incessants à Amsterdam. Celui qui m’a le plus plu est Renfield, personnage complètement barré. Le mystère demeure quant à ses contacts avec Dracula. Apparemment ce sont ceux-ci qui l’ont conduit à l’hôpital psychiatrique. Mais il y était avant que Dracula arrive, alors?
En conclusion, j’ai apprécié la lecture mais sans plus. Une fois le début passé, j’ai eu l’impression, en caricaturant, d’avoir affaire au club des cinq et la fille secrétaire… Les écrits qui suivaient le texte dans cette édition m’ont par contre fortement intéressés, ils traitent de la création du mythe du vampire, des écrits affiliés… Il me manque maintenant le chaînon manquant entre Dracula et la littérature moderne représentant le mythe du vampire. A suivre.
J’ai eu le plaisir d’inscrire ma lecture dans le cadre du challenge louffoque et aléatoire. L’auteur devait être orignaire d’une île (l’Irlande pour Bram Stocker) et la tranche du livre devrait être blanche, bingo!