Délivrez-nous du mal de Romain Sardou

 

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Auteur : Romain Sardou –  Editions : Pocket – Parution : 03/09/09 – 448 pages – prix : 7,70 € – genre : policier, fantastique, historique, 

 

Quatrième de couverture:

Hiver 1288. Dans une paroisse isolée du Quercy, une troupe d’hommes en noir s’empare d’un enfant. Refusant d’admettre le pire, le prêtre du village, le père Aba, se lance à la poursuite des ravisseurs. 
Au même moment, à Rome, l’éminent enquêteur Bénédict Gui accepte une nouvelle mission : retrouver un jeune homme employé par l’administration du pape. Lui aussi a été enlevé par des hommes en noir. 
Disparitions d’enfants qui se multiplient, archives escamotées, cardinaux assassinés… Dans ce Moyen Âge ou le pouvoir de l’Église est plus fort que jamais, un drame se prépare. 

 

Quelques mots :

Certains s’interrogent du pourquoi d’autant de challenges? J’aime bien les échanges, donc cela répond en partie à la question. De plus, cela me fait farfouiller dans ma pal et sortir des livres qui y dorment. C’est le cas ici.

 

Mon avis :

Cette lecture s’annonçait plutôt bien (c’est mauvais signe, je sais, d’utiliser le passé). Elle présentait un certain nombre d’éléments pouvant me plaire entre le mélange : moyen âge, enquêtes, pouvoirs obscures de l’église ect. Durant la lecture ces différents éléments sont bien retrouvés, avec le fantastique qui s’invite en plus en cours de route. Mais malgré cela, la sauce n’a pas pris. Et là, c’est le drame ! car j’ai bien du mal à expliquer pourquoi. J’ai trouvé certains éléments un peu téléphoné, ATTENTION SPOILER!!!! par exemple pour le petit Perrot, un enfant dont on suit l’enlèvement, forcément c’est l’enfant du prêtre. Pourquoi? qu’est-ce que cela apporte? Sur la part fantastique, le doute aurait pu planer sur les miracles produits, là ce sont des vrais miracles, j’ai envie de dire mouef. J’ai bien du mal à trouver ce qui a cloché dans ma lecture. Je pourrais ajouter une fin très rapide, qui sert les dénouements à la pelle, un peu plus de développement n’aurait pas fait de mal.

Au niveau écriture, rien à redire, c’est bien écrit. L’alternance se fait entre les récit ayant le père Aba comme personnage principale, puis Bénédict Gui. Leur histoires s’expliqueront conjointement à la fin du récit. Une construction assez classique pour tenir le lecteur en haleine. Mais pour une fois, cela n’a pas fonctionné avec moi.

Les personnages principaux sont nombreux, je retiendrais le père Aba, plutôt père que prêtre, qui tente le tout pour le tout pour retrouver son fils et Benedict Gui, qui comme le dit son enseigne a réponse à tout. Avec lui je touche le doigt de ce qui m’ a le plus manqué dans ce récit. Il est présenté comme faisant des enquêtes fabuleuses, trouvant toutes les réponses… Mais, on ne va pas beaucoup suivre ses enquêtes, il va tout découvrir sans que l’on sache comment et je trouve cela très frustrant.

Pour conclure, une lecture facile qui pourrait coller avec l’été et la plage, mais qui ne m’aura pas passionnée, malgré des éléments prometteurs.

 

 « Nous »

Le mois de mars sera le mois de Cindy Van Wilder

Mais keskecé ?
Un petit rappel sur « Le mois de » chez Book En Stock :
Dup et Phooka de Book en stock ont décidé depuis 2011 de mettre en avant chaque mois un auteur en lui donnant la parole. 
Elles ont appelé ce rendez-vous : LE MOIS DE…
 
Et alors ?
Et bien en mars c’est le mois de Cindy Van Wilder.
J’ai eu l’occasion de la rencontrer sur plusieurs festival et j’ai enfin lu le tome 1 de sa trilogie, fantastique jeunesse, Les Outrepasseurs. une chronique enthousiaste est à venir très prochainement.
Et où ça se passe ?
Alors viendez nombreux! Viendez poser toutes les questions qui vous passent par la tête, même si vous n’avez pas de partenariat, même si vous n’avez jamais lu l’auteur, même si vous avez peur!
Cindy est très gentille et ne mord pas.

Léviathan, tome 2 : La nuit de Lionel Davoust

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Auteur : Lionel Davoust  – Editions : Don Quichotte – Parution :  12/04/2012 – 469 pages – prix : 22 € – genre : fantastique

 

Quatrième de couverture:

Plusieurs heures après avoir été aspiré dans les eaux glaciales de l’Antarctique, le corps de Michael Petersen, le chercheur en biologie marine de Léviathan, est inopinément découvert, échoué sur une grève, par les employés de la base polaire. Contre toute attente, le naufragé a survécu, mais il semble plongé dans un profond coma. Le verdict des médecins est aussi troublant qu’énigmatique : Michael Petersen est en train de rêver. Une autre circonstance défie l’entendement : une troupe d’orques, non loin du rivage, paraît veiller sur le miraculé.

Ces faits inexplicables ont manifestement un sens précis pour le Comité, dont la surveillance s’exerce sans relâche autour de l’innocent chercheur. Les agents de la puissante organisation secrète s’empressent pour tirer Michael de sa léthargie peuplée de visions, et le réinstaller au centre de son petit monde familier. Pourquoi tant de prévenance envers un modeste père de famille, chez ceux qui se targuent d’ignorer l’altruisme ? Et quelle corrélation faut-il établir entre les rêves de Michael et les tentatives d’homicide qui ciblent subitement, les uns après les autres, les membres de son entourage ?

Alors que Masha, initiatrice de la quête dans Léviathan, engage désormais une partie défensive dans son rôle d’épouse, le FBI s’invite dans le jeu en la personne d’Andrew Leon. Tout semble désigner Michael, à la personnalité notoirement fragile et clivée, comme l’auteur des crimes en série qui visent son cercle familial. Mais l’enquêteur, en mathématicien que l’invisible n’effraie pas, entrevoit une autre hypothèse, capable de faire vaciller même un esprit aussi solide que le sien. D’autant qu’elle rejoint les données produites par un système de mesure des manifestations de l’énergie mentale, dont il est le génial concepteur.

 

Quelques mots :

Après une lecture commune du tome 1 avec Jae-Lou, nous avons remis ça pour le tome 2. Les échanges furent plus intenses : découpage du livre en quatre et échanges sur skype à chaque fin de partie. J’étais très enthousiaste à la fin de ce tome 1, Jae aussi.

 

Mon avis :

J’ai repris avec grand plaisir la lecture de Léviathan. Le début du livre est plutôt calme. On reprend l’histoire là où elle s’était arrêtée, avec Mickaël dans le coma. On découvre de nouveaux personnages et l’histoire s’avère très touffue. Au fur et à mesure du récit, le rythme s’accélère. L’auteur nous tient en haleine et délivre les informations au compte goutte, que ce soit sur le passé des personnages, le fameux Léviathan, les mages ou encore la main droite. 

Le récit est cette fois-ci beaucoup plus dans la catégorie fantastique, que thriller. Mais on retrouve le mélange entre enquête policière et découverte fantastique, avec l’énigme de, ce qu’est Léviathan. L’écriture est très belle au début du livre, poétique. Elle emprunte des thèmes de la mythologie nordique. Rapidement ce côté presque poétique disparaît pour faire place à de l’action en concentré, pour finalement déboucher sur une fin, qui n’en ai pas vraiment une, mais plutôt une introduction au dernier tome.

L’univers et les concepts sont très bien travaillés.  L’auteur ne nous donne pas toutes les clés de compréhension immédiatement, ce qui peut s’avérer frustrant, mais ce qui nous laisse également le temps de réfléchir à tous les tenants et aboutissants de l’histoire.

Les différents personnages présentés dans le tome 1 évoluent beaucoup. Mickaël qui était mon chouchou, me donne envie de le secouer…  Il se fait détrôner par Léon, l’agent du FBI, qui malgré lui se retrouve embarqué dans une histoire qui le dépasse. Je m’inquiète toujours pour l’avenir de Masha.  Julius est de plus en plus insupportable. Tout le long de la lecture, je me suis demandé comment tel ou tel personnage allait évoluer et ce qui pourrait bien lui arriver. On découvre même, en partie, le fameux Léviathan, mais je laisserais ici la place au mystère.

Pour conclure, même s’il n’y a pas dans ce second tome, l’effet de la découverte, j’ai une fois de plus beaucoup aimé cette lecture. Lionel Davoust développe l’intrigue et l’univers, qui avaient tout juste été effleurés. Le rythme du récit devient effréné et nous entraîne à la poursuite du mythique Léviathan. Attention à la noyade! Le tome 1 n’était qu’une entrée, avec ce tome 2, on attaque le plat de résistance.

 

L’avis de Jae-Lou.

D’autres avis chez : BlackwolfLelf, SnowJoyeux DrilleTigger Lilly, Lorhkan

 

Just for fun :

Vous êtes arrivés jusqu’ici, vous avez gagné un petit bonus! Un extrait de nos conversations avec Jae-Lou, attention, c’est du high Level!

« Mariejuliet : Il n’y a pas l’effet de la découverte comme dans le tome 1
Mariejuliet : mais j’ai une fois de plus beaucoup aimé cette lecture
Jae-Lou : Oui oui oui et c’est toujours bien écrit, mais quand même pas mal différent
Mariejuliet : moins thriller
Jae-Lou : Oui plus fantastique et plus sombre
Jae-Lou : Et mouillé
Mariejuliet : (rofl)
Jae-Lou : 😛
Mariejuliet : Ce qui est pas mal c’est qu’il reste encore des trucs à découvrir
Mariejuliet : au final on ne sait toujours pas qui est Mickaël
Jae-Lou : Oui pas trop de réponses en fait plus un déploiement de l’univers et de l’intrigue
Mariejuliet : toutafé
Mariejuliet : bien résumé »

 n°25

Black’Mor Chronicles, intégrale, tome 1 : Premier cycle : Sur la piste des dragons oubliés de Élian Black’mor & Carine M.

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Auteur : Elian Black’Mor, Carine M et Patrick Jézéquel – Editions : GlénatBD, Collection Drugstore – Parution : 13/11/2014 – 212 pages – prix : 39.50€ – genre : fantastique, beau-livre

 

Quatrième de couverture:

J’ai vu l’ombre des hommes hanter les plaines du Jeun lez. J’ai vu le peuple des Vents marcher au Nord du monde. J’ai vu les Dragons errer dans les brumes du port de Saigon…

Une étrange confusion habite ce soir mon cœur et mon esprit. Le sentiment troublant de parcourir ce monde en rêveur éveillé, de vivre ce qu’aucun autre homme n’a pu imaginer.

Lisez ceci et croyez-moi.
E.B’M.

 

Si vous vous êtes un peu promené sur mon blog, vous devez connaître maintenant mon amour pour les beaux livres, les encyclopédies de l’imaginaire et pour le travail de  Élian Black’mor & Carine M.

 Mon ressenti :

Comme j’ai découvert tardivement Élian Black’mor & Carine M. (en 2012), j’ai le plaisir de continuer à découvrir leurs livres. Initialement publié sous la forme de trois carnets, j’ai lu la version intégrale de sur la piste des dragons oubliés.

Ici c’est l’avatar de papier d’Élian Black’mor qui part à la recherche des dragons. Son périple est retracé sous la forme d’un magnifique carnet de voyage. Tout y est : annotation, ticket, croquis, carte …. En partant de Bretagne, il va nous faire voyager jusqu’à Saïgon, avec toujours comme fil conducteur les dragons, parfois juste devinés.

J’ai eu l’impression de voyager avec lui, de découvrir ces lieux réels peuplés de créatures imaginaires. Le récit est très entraînant du fait de sa forme. Il fait rêver et accompagne la découverte des illustrations.

Et là que dire des peintures et des dessins? Les dragons prennent vie devant nos yeux ébahis. Les illustrations nous font ressentir la puissance de ces créatures mythiques.  

 

 Élian Black’mor & Carine M. crée un véritable bestiaire imaginaire, rendu vivant par leur illustration. A découvrir de toute urgence, si vous ne l’avez pas encore fait ! Une seule alternative pour moi, me procurer la suite : Les maudits !

 

D’autres avis chez : Ptitetrolle, AcroBlackwolfHarmony, Tigger Lilly (1&2, 3)

n°17

Les lettres des fées séchées de Lady Cottington de Brian Froud & Ari Berk

ID :

Auteur : Ari Berk (Scénariste), Brian Froud (Dessinateur)  – Editions : Glénat bd, Collection Labyrinthe – Parution :  03/12/2008  – 96 pages – prix : 23.45 € – genre : fantastique, beau-livre

 

Quatrième de couverture:

Comment toucher du bout du doigt un monde sorti de notre imaginaire collectif ? Tout simplement grâce au récit d’une femme qui a côtoyé des fées, et qui sait s’entourer des meilleurs experts de son époque pour en parler !

Brian Froud et Ari Berk présentent Les Lettres des Fées séchéesde Lady Cottington, récemment acquises par les Archives Cottington. Il s’agit d’une correspondance décorée de fées séchées entre Lady Angelica Cottington et diverses personnalités de la fin du XIXe siècle, de Rudyard Kipling à Carl Jung, en passant par l’amie de Peter Pan Wendy Darling, Alice au Pays des Merveilles ou Arthur Conan Doyle. Pourquoi lady Angelica fut-elle entourée de fées toute sa vie ? La clé de l’énigme se trouve sans doute dans ces lettres…

Noël arrive et qui dit noël dit beau livre pour moi. Ouvrage aussitôt acheté, aussitôt admiré, regardé, dévoré.

Mon ressenti :

Ici ce n’est pas vraiment l’histoire racontée qui prime (d’ailleurs y en-a-t-il vraiment une?), mais la plongée dans l’imaginaire. Je sais que je l’ai déjà dit, mais je le redis, j’adore les encyclopédies du merveilleux, les illustrations d’êtres imaginaires… tout ce qui pourrait donner comme une réalité à un monde enchanté.  Ma bibliothèque compte parmi quelques ouvrages, le suivant :

Un cadeau qui m’avait ravi quand on me l’avait offert. Aussi j’ai craqué pour ce livre qui dépeint le même imaginaire. Il est présenté comme un recueil de la correspondance de Lady Cottington, revenu dans les archives de la fondation Cottington.

Ces lettres traitent du sujet des fées qu’elle voit, elles ont été échangées avec des interlocuteurs très prestigieux : Arthur Conan Doyle, Oscar Wilde…. La lecture de ces lettres laisse la place à notre imagination, souvent ce sont les réponses que nous lisons. Qu’a écrit Lady Cottington ? qu’a-t-elle vu? nous ne le saurons jamais vraiment.

Ces échanges sont présentés soit directement dans les pages du livre, soit insérées comme des éléments extérieurs collectés et collés. J’adore ce genre de présentation, qui donne l’impression de lire un livre lu ou préparé par quelqu’un, qui y aurait laissé des petits plus.

Les textes sont d’une manière générale assez étrange et ne suffisent pas en l’état à satisfaire le lecteur. Ils sont accompagnés par de nombreuses illustrations de fées, toutes plus étranges les unes que les autres. Les dessins de Brian Froud me plaisent beaucoup, je trouve sa représentation des fées très originale et le choix des couleurs juste parfait.

Au final, textes, dessins, éléments insérés créent une étrange alchimie, qui m’a fait rêver, imaginer…. Objectif atteint pour cette lecture et un livre que je ressortirais régulièrement de ma bibliothèque pour le feuilleter et farfouiller parmi les indices présentés.

 n°1