Les sept portes de l’Apocalypse, tome 1 : La Croisade des Carpates de Vanessa Callico & Diana Callico

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Auteur : Vanessa Callico & Diana Callico – Édition : Asgard – Parution : 25/04/ 2013 – 376 Pages – Prix : 19€ – Genre : Fantasy

Quatrième de couverture :

Comment réagiriez-vous si, au lieu de mourir, vous vous trouviez projeté dans le corps d’une jeune aristocrate du XVème siècle promise à Vlad Drakul ?

C’est ce qui arrive, de nos jours, à Eva, étudiante en littérature, qui est poussé dans une faille volcanique par le linguiste qu’elle voulait retrouver. Celui-ci, possédé par l’esprit d’un légat du pape de Drakul, n’a que ce moyen pour sauver les deux époques de l’Apocalypse. 
Commence alors pour Eva une étrange quête qui doit la mener à comprendre pourquoi, au XXIème siècle, une étrange maladie ravage le monde et au XVème, de monstrueuses créatures surgissent au cœur du Danube.

 

Il y a des auteurs qui vous vendent bien leur livre. J’ai eu le plaisir de rencontrer aux Imaginales Vanessa & Diana Callico, fille et mère (si je me rappelle bien). J’ai trouvé leur façon de travailler très intéressante. Elles font toutes les recherches à deux, fixent le cadre du récit puis Vanessa écrit. Elles m’ont donné l’opportunité de découvrir leur livre et je les en remercie.

 

Mon ressenti :

Voilà une chronique un peu casse-tête à faire. En effet, ma vision du livre a complètement changé au fil de la lecture. Au début je l’ai pris au premier degré et il ne m’a pas beaucoup plus, puis une fois la moitié passée, je l’ai pris au second (voir quatorzième) degré, et je me suis bien marrée (un peu comme devant un film de série Z)

Il faut dire que le début semble un peu décousu. On découvre tout d’abord l’héroïne : Eva. Cette intellectuelle bonne poire fait une thèse sur l’apocalypse. Ça tombe bien (sic), nous voilà avec la fin du monde sur les bras : raz de marrée géants, pandémie … Ces catastrophes arrivent très rapidement et le tout manque un peu de cohérence (en deux pages on se retrouve avec des millions de morts). En parallèle, nous rencontrons le héros : Vlad Drakul (himself). L’histoire prend place en Valachie au XVème siècle. Le comte doit faire face à son ennemi  le sultan Mehmed II, mais son plus grand problème est autre, il découvre des récits horrifiques d’homme se changeant en mouche géante (entre autre). Il a d’ailleurs le plaisir de le constater par lui même (chapeau bas à la description de la scène qui est bien cradingue et complètement what the fuck). A ce moment là, grande interrogation personnelle : mais c’est quoi ce bazar ? Pour couronner le tout, Eva se retrouve propulsée à l’époque de Vlad. Elle n’a aucun problème à s’imposer comme femme du XXIème siècle auprès de nos charmants roumains du XVème, c’est un peu gros (juste un peu).

Mais quand j’ai eu peur que l’histoire tourne à la romance (cf. la couverture), le récit continue en étant de plus en plus fou : espionnage chez le sultan, multiplication des bêtes bizarres géantes, rendez-vous secret, illusions mortelles, fantômes … Là, j’ai commencé à franchement rigoler.

Alors que dire, au final, de cette lecture ? Avec un filtre de lecture de type second degré, je me suis bien amusée et la capacité de l’auteur à retomber sur ses pattes m’a épatée.

 

D’autres avis chez : Ptitrolle, Marmotte, …

  n°  36    n°11

Keleana l’assassineuse, tome 1 de Sarah J. Maas

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Auteur : Sarah J. Maas – Édition : La Martinière Jeunesse – Parution : 05/09/ 2013 – 503 Pages – Prix : 16€ – Genre : Fantasy, Young Adult

Quatrième de couverture :

Au royaume d’Adarlan, seule la secte des Assassins ose encore s’opposer au pouvoir du roi. Keleana, la plus célèbre assassineuse du pays, a été condamnée aux travaux forcés. Pour gagner sa liberté, elle doit combattre dans un tournoi à mort dont l’unique survivant devra servir le roi pendant quatre années. Mais les concurrents, l’un après l’autre, sont éliminés de façon mystérieuse et Keleana sent son tour venir. Manifestement, d’obscures forces magiques ressurgissent dans la cité royale et la jeune fille, pour sauver sa peau, devra trouver des alliés à la cour même du roi. Et jouer de toutes les armes dont elle dispose. Son entraîneur, le capitaine Chaol, et le prince Dorian qui l’a prise sous son aile sont-ils dignes de confiance ? En tout cas, ils ne sont pas insensibles à ses charmes…

Souvent je me méfie des buzz autour des livres young adult, tout en restant très curieuse. J’ai eu la chance de gagner Keleana grâce aux Editions de La Martinière, une bonne ocasion pour voir si j’adhérais aux échos ambiant très positif.

Mon ressenti :

Dès le départ j’ai été plus qu’agréablement surprise car j’ai été littéralement entraînée par le récit. L’écriture est très facile à lire et très efficace. L’auteur nous embarque donc sans difficulté dans les aventures de cette « assassineuse » hors du commun. Le nom fait un peu bizarre au début, mais on s’y habitue très rapidement (mais c’est quand même bizarre comme traduction…). Le rythme est endiablé, ce qui va bien pour un roman young adult.

Il faut dire que l’héroïne a tout pour plaire : du caractère, des talents de tueuses (je commence à réaliser que j’aime beaucoup ce genre de personnage) et un coeur fragile planqué sous des tonnes d’ironie et de hargne. On peut certes s’interroger sur ses étonnantes capacités pour ses 18 ans, mais j’avoue avoir été bon public. Après tout c’est de la Fantasy, l’auteur peut fixer ses propres règles. Deux hommes prennent une place importante dans l’entourage de Keleana : Dorian, le prince et Chaol, le maître d’arme. J’ai forcément un petit faible pour celui-ci. Il y a également de très nombreux personnages secondaires, qui on le comprend, auront un rôle important à jouer dans les tomes suivants.

Au final, une lecture très divertissante et entraînante, très bien dans son genre. Elle ne fait pas avancer la réflexion sur la course du monde, mais justement elle ne vous donnera pas de mot de tête. J’ai hâte de lire la suite, car beaucoup d’élément ont été donnés qui promettent des révélations passionnantes (notamment sur la magie, les rebelles) !

D’autres avis chez : Ptitetrolle, Book en stock

 n° 26     n° 6 n°5

Martyrs, tome 1 de Olivier Peru

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Auteur : Olivier Peru – Edition : J’ai lu – Parution : 22/03/2013 – 694 pages – Prix : 16€ – Genre : fantasy

Quatrième de couverture :

Irmine et Helbrand, deux frères assassins descendant d’un ancien peuple guerrier, vivent dans les ombres de la plus grande cité du royaume de Palerkan. Alors qu’ils se croient à l’abri des persécutions dont ont souffert leurs ancêtres, leur passé sanglant les rattrape, sous les traits d’un borgne qui semble nourrir pour eux de sombres projets. Et tandis que la guerre menace d’embraser le monde, que les puissants tissent de noires alliances, ils vont devoir choisir un camp. Leur martyre ne fait que commencer…

 

Ce livre offert en novembre par Petitetrolle et qui m’avait été plus que chaudement recommandé, dormait tranquillement dans ma bibliothèque. Mypianocanta m’a gentiment poussée à le lire en me le proposant dans le cade de LivraDeux pour pal’addict, au moment où elle en avait programmé une lecture commune. Difficile de résister dans ce cas.

 

Mon ressenti :

Certains lecteurs ont pu trouver le rythme de départ un peu lent. Au contraire, je me suis totalement retrouvée dans cette découverte progressive des différents protagonistes et de leurs particularités (comme les yeux dorés des Arserkers), mais également du royaume : le Reycorax où se déroule l’histoire, ou encore les différentes lois (la Rey Ley) et les nombreuses intrigues … J’ai parcouru tranquillement les différentes villes avec les frères Arserkers Irmine et Helbrand,puis appris à découvrir le roi, ses ennemis… Je trouve que le cadre s’est bien mis en place en dévoilant au fur et à mesure des éléments de l’intrigue principale. Cet intérêt n’a pas diminué de toute ma lecture. J’ai été un peu perturbée par une fin très brutale et qui apporte de nombreuses révélations.

Olivier Peru a le sens de la narration et emporte le lecteur dans son récit. Celui-ci, somme toute très classique pour de la fantasy, est parfois égayé de jeux de mot , qui m’ont bien fait rire comme : un nain potant… L’auteur a su ménager le suspens durant le récit, même si quelques « surprises » m’ont semblé évidentes, je me suis bien laissée prendre par la toute fin du récit. De nombreux éléments ont été posés pour le tome 2, qui s’annonce très prometteur.

Difficile de résister au charme des deux frères Arserkers, même si ce sont des assassins. Si au départ la balance penchait pour Irmine, elle a basculé pour Helbrand, quand son frère s’est révélé capable d’être un adolescent victime de ses premiers émois amoureux. J’avoue une certain intérêt pour Akinessa, la sœur du roi, qui reste dans son ombre tout en manœuvrant les nobles alors qu’elle n’est « qu’une femme ». Mais les personnages qui m’ont le plus fascinés, ce sont les fantômes. On ne sait pas encore quel sera leur rôle, mais leur présence quasi permanente m’intrigue au plus haut point.

Au final, Olivier Peru a créé un univers, qui bien qu’assez classique au premier abord, révèle au fur et à mesure de la lecture des intrigues très complexes qui en surprendront plus d’un. Une lecture qui m’a plu, mais j’attends beaucoup du deuxième tome annoncé pour cet automne.

 

Mes compagnons de lecture commune : Altaira Lisalor Acherontia,  Michou, Vepugyuya46, Rose, GalleaneSolessornanetVashta Neradaangelebb, Sia, LicorneCamille7Gilwen, Mypianocanta

 D’autres avis chez : Petitetrolle, Jae-Lou, BlackwolfPhooka, Dup, ….

n°8

 n°24  n°1

Baroque ‘n’ Roll d’Anthelme Hauchecorne

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Auteur : Anthelme Hauchecorne  – Edition Midgard – Parution : 17/03/2012- 373 pages – Prix : 15,50 € – Genre : nouvelles, fantasy, fantastique

Quatrième de couverture 

Quinze univers, autant de portes en attente d’être poussées.

Une seule clé.

Celle qui languit entre vos doigts.

Suivre le procès opposant un diablotin syndiqué à son sinistre patron, jouer à réveiller les morts, vous laisser bercer par la fée des mauvais rêves, aider deux enfants à se défaire d’un croquemitaine ou vous mettre au vert avec le Diable lui-même…

Un aperçu des voyages auxquels Baroque’n’roll vous convie, quinze nouvelles insolites portées par un rythme effréné, alternant humour et grotesque, merveilleux et fantasy urbaine.

Ce mois de mai est celui d’Anthelme Hauchecorne chez Book en stock. Les tenancières de ce charmant blog m’ont donné l’opportunité de découvrir l’un de ses opus qui manquait à ma lecture. Qu’elles en soient remerciées, ainsi que les éditions Midgard. Remarque : si mon style déraille un peu, j’ai pour excuse la lecture de Baroque’n’Roll.

Mon ressenti :

J’ai eu le plaisir de rencontrer Anthelme Hauchecorne lors du Festival Zone France 2014 à Bagneux. Concernant ce recueil, il m’a avertie qu’il reprenait des écrits assez anciens et que par conséquent, il ne fallait pas en attendre autant que pour Âmes de verre ou Punk’s not dead. L’avertissement fût entendu et constaté. En effet, j’ai retrouvé avec grand plaisir la plume de l’auteur : acérée, sarcastique, humoristique, tranchante, juste … mais avec moins de fluidité, que dans ses œuvres plus récentes. Voyons plus en détail ces 15 nouvelles :

  • Nuage rouge

 Cette histoire de diablotin, qui exige le paiement de ses heures supplémentaires ne m’a pas convaincue. Un peu trop de blagues, à mon goût ont rendu la lecture moins agréable (pourtant j’aime beaucoup les joke).

  • Permission de Minuit

Cette nouvelle m’a fait beaucoup sourire. Imaginez un vampire qui fait le pari de garder deux enfants. S’en suivent moult bêtises et des réactions de vampire plutôt désopilantes.

  • Le jardin des peines

 Une des nouvelles qui m’a le moins plus. Je n’ai adhéré ni à l’histoire, ni à l’écriture. Le jardin d’Eden serait un milieu entre-deux, qui permettrait aux athées d’atteindre le Paradis. Les personnages présentés sont mauvais ou suicidaires, un peu réducteur comme population.

  • Courrières

 Un mélange très intéressant entre la mine et le fantastique. Ici les personnages principaux sont des enfants mineurs, le texte nous confronte à la difficulté de leur vie, puis peu à peu l’élément fantastique est introduit. Un univers plein de potentiel, mais avec quelques rebondissements qui ne s’accordent pas.

  • Madone nécrose

La nouvelle que j’ai préféré! Très bien écrite, l’histoire se déroule dans une France glauque où les zombies sont devenus une attraction touristique. Ce drame amoureux sur fond de pourriture n’est pas toujours très ragoûtant, mais passionnant.

  • Six pieds sous terre

L’histoire un peu bizarre d’un jeune handicapé en fauteuil roulant. Ses meilleurs amis sont des fantômes. Un texte qui dénonce les persécutions du quotidien, mais qui manquait un peu de contenu.

  • Fée d’Hiver

Un conte effrayant, qui a de quoi ôter l’envie de fuguer des cerveaux de tous les marmots. Où comment faire une bonne action en donnant des cauchemars !

  • Diable noir 

Un petit texte fantastique, pour qui le format nouvelle est très bien adapté. Avec comme un relent de conte de la crypte, on découvre un monstre marin déguisé en bateau pour piéger ses repas.

  • Cons comme les blés

Ah ah ah! Franchement, je crois que le lecteur ne pourra qu’aimer cette histoire. On découvre celle-ci à travers une bande enregistrée, ce qui donne un petit côté Blair witch à l’histoire, ce qui convient très bien. Difficile d’en dire plus de peur de dévoiler l’histoire, mais je peux juste vous dire de faire attention avant de tracer des cercles au sol.

  • Noblesse oblige 

Je n’ai pas trop vu l’intérêt de cette nouvelle, sûrement parce que je n’ai pas accroché avec l’histoire que raconte ce professeur : la vengeance d’un peintre il y a plusieurs siècle, qui inventa un masque de torture.

  • Trêves de comptoir

Je n’ai pas du tout accroché à cette histoire de super héros. Le Marvel à la sauce Hauchecorne ne passe pas très bien.

  • Logique d’ensemble

Une nouvelle bien marrante. Quand on est parachutiste, il vaut mieux ne pas se retrouver la cible d’un gremlins en plein vol…

  • Enjoy the Silence

Possession et meurtres sur fond de Star academy (même si l’émission n’est pas citée). Un étrange mélange, mais qui sait ce qui se passe quand les caméras s’éteignent.

  • L’internat de Tatie Billot

Brrr une bonne ambiance lugubre dans ce texte. De très bonnes bases pour un récit plus important, la taille de nouvelle ne convenant pas à celui-ci. Il aurait peut-être fallu l’amputer de l’histoire de Frédéric le lombric, le reste suffisant largement.

  • Fleurs de cimetière 

Vampire or not vampire ? Schizophrène ou possédé ? Nous n’en saurons pas plus de cette nouvelle fantastique parsemée de meurtre.

 

Au final, une lecture mitigée. J’ai retrouvé avec plaisir la plume d’Anthelme Hauchecorne, mais les textes m’ont moins plus que ceux de Punk’s not dead et Âmes de verre, plus aboutis. Une bonne introduction au travail de l’auteur, mais je vous conseille plutôt les deux livres susnommés.

n°2  n°22

Engels Düster 1.0 de Helka Winter

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Auteur : Helka Winter – Edition  Bookelis collection Artefact – Parution : 19/07/2013- 370 p – Prix : 16,90€ – Genre : SF, YA

Quatrième de couverture :

Timo vit dans un monde étouffant, hanté par les ombres du passé : sa mère partie trop tôt, sa sœur jumelle Anna disparue sans laisser de traces, son père dur et froid… Encore une journée comme les autres, pluvieuse et grise, à Darktown, cette ville qui les retient tous prisonniers.
Et pourtant, au détour d’une rencontre avec les Engels, un mystérieux groupe de contestataires, il comprendra qu’il a le pouvoir de modifier sa destinée.
Peu à peu se lèvera le voile qui dissimule les lourds secrets de la ville.

 

9/16  Catégorie :  2/3

Mon ressenti :

Ma lecture avait plutôt bien démarré (oui ce n’est pas bon signe comme introduction). L’histoire s’annonçait comme celle d’une dystopie assez classique, avec comme héros Timo, un adolescent plutôt sympathique. Il y avait en fond une Londres glauque nommée Dark city, entourée de barrières géantes (tiens ça me fait penser à divergente). Mais à partir de la moitié du livre j’ai commencé à trouver sa lecture très pénible et fastidieuse.
Deux choses m’ont bloquée : l’histoire et l’écriture. L’histoire car elle part dans tous les sens. Il y a un monde dystopique, des androïdes, des rêves dirigés, des mondes parallèles auxquels on accède par télétransportation, un monde étranger auquel on accède par des portes, la mafia, des histories de familles, de nombreuses vengeances, une technologie : la turbine mais on ne sait pas du tout ce que c’est, du trafique d’organe, des archanges, des jumeaux, un mariage arrangé, une prophétie…. Tout ceci fait beaucoup de choses.

Et ce qui rend l’histoire encore plus bancale, c’est que le tout n’est pas bien lié. Il n’y pas de problème de syntaxe, mais un problème de rythme, d’enchaînement. Le tout est très haché et l’on passe son temps à être brinqueballé d’une scène à l’autre. Et ça finit par être pénible.

Au final, de bonnes idées, mais trop et pas assez ordonnées.

 

  n° 20       n°5   N°3