Newsflesh, tome 1 : Feed de Mira Grant

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Auteur : Mira Grant   – Editions : Gallimard, Folio SF – Parution :  30/10/2014 – 683 pages – prix : 10 € – genre : science-fiction

 

Quatrième de couverture:

Lorsque le virus s’est propagé, en 2014, tout le monde a cru à une blague, alors que ça pouvait aussi bien être la fin du monde.
Aujourd’hui, en 2039, chacun a appris à éviter les zones infectées et les rassemblements publics. Mais lorsqu’il s’agit de suivre la campagne pour les présidentielles aux États-Unis, certains, comme les blogueurs Georgia et Shaun Mason, au nom de la vérité, sont prêts à affronter le danger : les meetings, les hordes de journalistes et d’agents chargés d’assurer la sécurité des candidats… Autant de risques de se retrouver en présence d’un infecté, face à face avec un zombie.

 

Voici un livre que j’ai envie de lire depuis sa sortie, encensé par des blogueurs dont je partage les avis. Difficile à trouver d’occasion… Il est enfin sorti en poche, aussitôt acheté et lu (c’est suffisamment rare pour que je le souligne).

 

Mon ressenti :

Je n’ai pas relu la quatrième de couverture avant d’attaquer cette lecture. Aussi, j’ai été totalement surprise par l’histoire. Ici, il n’est pas question de survivre à une invasion zombie, ils sont déjà là depuis 25 ans. Vivre en se protégeant des zombies fait partie du mode de vie de chacun. Il est donc question, notamment, de ce que l’apparition des zombies a modifié dans le mode de vie des gens ; et plus largement de l’impact de la peur sur les populations et de son utilisation en tant qu’outil de contrôle des masses. Car, oui il s’agit de zombies, mais ils servent de « prétexte » à de nombreuses réflexions de fond. La place des médias, que ce soit la télé, les journaux et les blogs, sert également de trame de fond. J’ai trouvé ce parti-pris très intéressant. Les blogueurs représentant la source d’information la plus sure dans ce monde peuplé de zombie, car ils se rendent au plus près du terrain. Ils ont été les premiers à alerter le public sur l’épidémie zombie et à croire les témoignages qui leur parvenaient. Ajoutez à tout cela des intrigues politiques… Vous l’aurez compris ce livre m’a passionné de la première à la dernière page. L’auteur n’a d’ailleurs pas choisi la facilité avec sa fin, mais chut je n’en dis pas plus.

Mira Grant nous propose un monde post infection-zombie très cohérent et réaliste. Son écriture sert parfaitement l’histoire et les réflexions sous-jacentes. Le tempo de l’action est parfaitement mené, entre scènes d’action et réflexions. Une lecture prenante et très fluide.

Nous allons suivre quatre personnages principaux : Georgia, fan de mécanique et tête pensante du blog qu’elle tient avec Shaun, son frère, un brin casse-cou mais très terre à terre et leur amie Buffy, reine de l’électronique. Le quatrième protagoniste est Peter Ryman, homme politique trop parfait pour être vrai (d’après Georgia). Le duo Georgie-Shaun fonctionne très bien. Leur passé crée une certain alchimie dans leurs actions, que l’on a plaisir à suivre. Autour d’eux naviguent de très nombreux personnages secondaires, créant un univers passionnant.

Au final, je m’attendais à quelque chose de très léger, en pensant zombie. Grossière erreur, mais pas grave. Même s’il y a des scènes de zigouillage de zombie, de fuites, d’invasions, il y a également de nombreuses réflexions passionnantes sur notre société. Comme quoi, on peut lire des histoires de décérébrés, en utilisant son cerveau. Et c’est bien.

« On vit, on meurt, après on revient, on se lève, et on traîne des pieds en essayant de dévorer ses amis ou sa famille. Et c’est pareil pour tout le monde.« 

« La peur rend les gens stupides, et le virus Kellis-Amberlee a semé la terreur dans la population ces vingt dernières années. Il arrive un moment où il est nécessaire de surmonter sa peur et de recommencer à vivre ; bon nombre de gens semblent en être incapable désormais. Des tests sanguins aux enclaves résidentielles protégées, nous avons sacrifiés au culte de la peur, et maintenant nous ne savons pas comment revenir en arrière. »

D’autres avis chez : Lelf,Blackwolf,Zina, Herbefol, LuneTigger Lilly

n°3 n°59

 n°16 

Morwenna de Jo Walton

 

Voici une deuxième lecture d’un auteur que je n’avais jamais lu après Sandman Slim, tome 1 de Richard Kadrey et que je propose dans le cadre du challenge 15 ans 15 blogs (certes j’avais parlé du challenge organisé par Cornwall).


 

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Auteur : Jo Walton – Editions Denoël, Collection : Lunes d’encre – Parution : 10/04/2014 –  334 pages – Prix : 21,50 € – Genre : fantastique, young adult

 

Quatrième de couverture 

Morwenna Phelps, qui préfère qu’on l’appelle Mori, est placée par son père dans l’école privée d’Arlinghust, où elle se remet du terrible accident qui l’a laissée handicapée et l’a privé à jamais de sa sœur jumelle, Morganna. Loin de son pays de Galles natal, Mori pourrait dépérir, mais elle découvre le pouvoir des livres, notamment des livres de science-fiction. Samuel Delany, Roger Zelazny, James Tiptree Jr, Ursula K. Le Guin et Robert Silverberg peuplent ses journées, la passionnent. Alors qu’elle commence à reprendre du poil de la bête, elle reçoit une lettre de sa folle de mère : une photo sur laquelle Morganna est visible et sa silhouette à elle brûlée. Que peut faire une adolescente de seize ans quand son pire ennemi, potentiellement mortel, est sa mère ? Elle peut chercher dans les livres le courage de se battre.

 

Ce livre a fait beaucoup de bruits lors de sa sortie que ce soit en VO, que lors de sa sortie en France. Il a reçu le prix Hugo et le prix Nebula, mais également le British Fantasy Award, excusez du peu. Dans mes contacts, les ressentis ont été partagés entre la déclaration d’amour absolu et la lecture sympathique mais sans plus. Aussi, j’ai attendu que cela se tasse avant de m’attaquer à la lecture.

Mon ressenti :

Si vous adorez lire, il y a de grandes chances pour que vous soyez en pleine empathie avec l’héroïne, qui s’épanouit grâce à ses lectures, puis à sa participation à un club de lecture. Personnellement, je me suis retrouvée dans cet amour de la lecture et la richesse qu’elle apporte. Le club de lecture j’aurais adoré l’avoir, aujourd’hui je le trouve grâce au net. Mais assez parlé de moi, même si c’est ce qui permet la réussite de ce livre : l’identification. Nous allons donc suivre la vie de Morwenna pendant moins d’une année, sa solitude (le titre original est « Among others », parmi les autres, un titre très parlant), sa découverte d’une nouvelle école, des premiers émois amoureux, le tout étant rythmé par ses lectures, qui l’aident à supporter sa différence. Si dans Harry Potter les maisons, avec leur coupe et leur préfet, ont pu nous faire rêver, ici on découvre l’envers du décors, la ségrégation et ce qui se passe quand on ne colle pas avec le stéréotype de l’élève classique. L’élément fantastique est très léger dans cette histoire et j’ai mis plus de 100 pages avant de me décider sur le caractère réel ou allégorique des fées. On peut même s’interroger sur la nécessité qu’il soit creusé ou pas, après tout l’histoire fonctionne très bien sans.

La lecture est vraiment très agréable, une écriture un peu difficile à décrire, que je dirais douce, reposante. L’écriture à la première personne nous donne une certaine proximité avec Mori et facilité l’immersion dans le récit.

Cependant il y a des choses qui m’ont gênée.Le discours de Morwenna m’a souvent donné l’impression qu’elle était beaucoup plus jeune que son âge, 15 ans annoncé en milieu de lecture. Il y avait comme un décalage entre son âge supposé, ses lectures et ses réflexions.Cela était peut-être dû à l’évocation de ses souvenir d’enfance avec sa sœur, qui fait plutôt penser à une petite fille de 9 ans. elle est cependant d’une extrême maturité quand elle évoque sa famille. Sa façon de parler de la sexualité est également très bizarre, même en se replongeant dans l’époque, son âge. Bref, il y a quelque chose dans le discours de Morwenna qui m’a dérangé pendant tout le récit.

Au final, une lecture agréable mais avec quelques couac dans le style. En ressort l’envie de lire, de partager ses lectures et le regret de n’avoir pas lu  tous les livres dont parle Morwenna, afin de profiter à 100% de la lecture. 

Le plaisir en plus : lire l’exemplaire de Cornwall, bardé de post-il.

(…) quand j’ai eu besoin de quelqu’un, le filet de sécurité de la famille sur lequel je comptais pour rebondir comme sur un trampoline avait disparu et, au lieu de rebondir, je me suis écrasée par terre.

Mes lectures avaient été une consolation et une addiction, mais personne ne m’avait jamais félicitée pour ça.

D’autres avis chez : Blackwolf, Jae Lou, Lelf, Xapur, Tigger Lilly, Acro, Lune, Vert, Lorhkan, Naufragés volontaires,Lhisbei, Gromovar

 n°14 n°2

n°54 n°1 

L’héritière de Jeanne-A. Debats

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Auteur : Jeanne-A. Debats- Editions ActuSF – Parution : 02/10/2014 – Pages : 392 – Prix :  18 € – Genre : urban fantasy, fantastique

 

Quatrième de couverture :

Je m’appelle Agnès Cleyre et je suis orpheline. De ma mère sorcière, j’ai hérité du don de voir les fantômes. Plutôt une malédiction qui m’a obligée à vivre recluse, à l’abri de la violence des sentiments des morts. Mais depuis le jour où mon oncle notaire m’a prise sous son aile, ma vie a changé. Contrairement aux apparences, le quotidien de l’étude qu’il dirige n’est pas de tout repos : vampires, loups-garous, sirènes… À croire que tout l’AlterMonde a une succession à gérer ! Moi qui voulais de l’action, je ne suis pas déçue… Et le beau Navarre n’y est peut-être pas étranger.

 

Les vampires à la sauce Debats, c’est un régal, voir Métaphysique du vampire de Jeanne-A debats et encore plus sa nouvelle dans l’anthologie 2013 des Imaginales. J’étais donc ravie de découvrir que l’auteur s’était essayée à l’urban fantasy. Un concours gagné chez Xapur m’a permis en plus de découvrir ce récit à peine paru.

Mon ressenti :

Pas de temps mort ici, on se retrouve immédiatement à suivre Agnès dans une aventure impliquant un cimetière parisien, de l’alcool, des fantômes… rien que ça! Il faut dire que la pauvre Agnès a du mal à sortir de chez elle sans 2g d’alcool ou de THC dans le sang. La faute aux fantômes qui viennent l’importuner. Heureusement après la mort de ses parents, son oncle lui offre un travail dans son étude notariale, où il travaille avec des êtres surnaturels. Tout ceci donne un très bon terreau  pour une histoire haletante et pleine d’actions. Conclusion, je n’ai pas vu passer ma lecture.

Humour mais également références historiques sont au rendez-vous. L’histoire au premier abord est assez légère, ce qui est parfait pour le genre. Mais en fait, Jeanne A Debats arrive à nous coller un fond de lutte des classes avec dans le rôle des masses laborieuses : les loup-garous et dans celui de l’aristocratie : les vampires. J’ai trouvé cette présentation très intéressante, elle fonctionne d’ailleurs très bien.

Nous avons droit à une sacré troupe de personnage principaux : Agnès, l’héroïne, qui a toujours vécu cloîtrée chez elle, Navarre le vampire à tout faire (ça fait plaisir de retrouver Navarre, héros de Métaphysique du vampire), Zalia la secrétaire sirène fan de brushing et de noyade, Géraud l’oncle aux pouvoirs très puissants et secrets… Et je ne parle pas des personnages secondaires !

Au final, une lecture qui m’a enchantée et j’espère que l’auteur va écrire d’autres histoires dans cet univers.

 

D’autres avis chez : Blackwolf

 

n°50 n°12

Une aventure de Sabina Kane, tome 2 : Rouge sang, noir magie de Jaye Wells

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Auteur : Jaye Wells – Editions Orbit – Parution : 12/10/2011 – Pages : 298 – Prix :  15,15€ – Genre : urban fantasy, fantastique

 

Quatrième de couverture :

Ne pas oublier :

1. de survivre à la règle de magie nº101,

2. d’entretenir des relations cordiales avec ma sœur jumelle,

3. de rester en vie. 

Sale temps pour Sabina. Côté famille, d’abord, sa propre grand-mère, leader du clan des vampires, vient de lancer un contrat sur sa tête. Côté travail : quand elle débarque à New York pour rencontrer le clan des mages, l’entrevue s’envenime et tout le monde semble penser qu’elle est une sorte d’Elue qui réconciliera les deux races. Sauf que les prophéties ne sont vraiment pas le truc de Sabina. Côté cœur, enfin, il va falloir en découdre avec un ancien flirt… sans oublier le nouveau. Sabina pensait qu’elle n’allait faire qu’une bouchée de New York, mais c’est la ville qui pourrait bien la dévorer toute crue !

 

Je n’avais pas chroniqué le tome 1, que j’avais lu avec plaisir. Voici donc le 2.

Mon ressenti :

Comment définir Sabina Kane? De l’urban fantasy bien ficelée. Déjà il n’y a qu’une scène de sexe, formidable ! Oui je fais une overdose… Et elle arrive au bon moment, donc un bon point. Il n’y a pas non plus de la romance, juste un peu d’amour, deuxième bon point!  Mais, vous me direz ça ne suffit pas pour faire un bon livre, en effet. L’auteur nous propose un monde où des êtres surnaturels coexistent avec les humains sans leur dévoiler leur existence. Jusque là rien de neuf, mais ici deux factions se font la guerre : les mages et les vampires. Voilà ce qui va constituer la trame de fond. Sabina est le résultat d’une union contre nature entre ces deux factions, ce qui va lui causer beaucoup de problèmes bien entendu.

Le tome 1 a posé les premières bases de l’univers, le tome 2 apporte encore de nouveaux éléments, notamment par rapport aux mages, à la sœur  de Sabina ou encore pa rapport à sa famille. Il y a donc encore beaucoup de chose à découvrir dans le monde de Sabina Kane. Ces intrigues de fond vont donc continuer à être développée, avec en premier plan de l’action, beaucoup d’action.

Sabina est une héroïne d’urban fantasy comme je les aime, avec du punch, qui sait se battre (forcément c’est un assassin), qui ne se laisse pas marcher dessus et qui n’a pas la langue dans sa poche. Le contrat pour l’héroïne est donc également rempli avec une mention spéciale pour son familier le démon Giguhl.

Au final, une bonne histoire d’urban fantasy, qui ne va pas révolutionner le genre mais qui est très agréable à lire. Ça tombe bien j’ai déjà le tome 3 !

 

D’autres avis chez : Zina, Dup, Mylène, Bambi 

 Escale à New-Yorkn°14

Session 27 « sang » n°52 n°13

Le Pensionnat de Mlle Géraldine, tome 1 : Etiquette & Espionnage de Gail Carriger

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Auteur : Gail Carriger  – Editions : Orbit – Parution :  12/03/2014 – 354 pages – prix :  16,90€ – genre : jeunesse, urban fantasy

 

Quatrième de couverture:

C’est une chose que d’apprendre à faire une révérence comme il faut. C’en est une autre que d’apprendre à faire une révérence en lançant un couteau.

Bienvenue au Pensionnat de Melle Géraldine. Angleterre, début du 19e siècle. Sophronia, 14 ans, est un défi permanent pour sa pauvre môman : elle préfère démonter les horloges et grimper aux arbres qu’apprendre les bonnes manières ! Mrs Temminnick désespère que sa fille devienne jamais une parfaite lady… aussi inscrit-elle Sophronia au Pensionnat de Melle Géraldine pour le Perfectionnement des Jeunes Dames de Qualité.

Mais Sophronia comprend très vite que cette école n’est peut-être pas exactement ce que sa mère avait en tête. Certes, les jeunes filles y apprennent l’art de la danse, celui de se vêtir et l’étiquette ; mais elles apprennent aussi à donner la mort, l’art de la diversion, et l’espionnage – le tout de la manière la plus civilisée possible, bien sûr.

Cette première année au pensionnat s’annonce tout simplement passionnante.

 

J’ai découvert la plume de l’auteur lors de ma lecture de Sans âme  (Tome 1 du protectorat de l’ombrelle), une lecture qui m’avait plus sans non plus m’extasier. Comme j’ai apprécié l’univers développé, j’étais curieuse de voir ce que proposerait l’auteur à un public plus jeune.

Mon ressenti :

Grand bien m’en a pris. En effet j’ai suivi avec plaisir les aventures de Sophronia. Trop intelligente pour son entourage, Sophronia démonte tout ce qu’elle trouve chez ses parents. En plus elle lit, n’aime pas porter des robes… Sa mère est donc ravie quand on lui propose d’inscrire sa fille au Pensionnat de Melle Géraldine pour le Perfectionnement des Jeunes Dames de Qualité. Nous allons vite découvrir que ce pensionnat est en fait une école pour espionne et j’ai suivi avec joie les différents enseignement que Sophonia reçoit dans une espèce de bateau volant à vapeur… Actions et intrigues sont au rendez-vous. Sophronia va démontrer que ses défauts pour les uns, s’avèrent des qualités pour les autres et des avantages dans tous les cas.

Le ton du récit est léger et correspond parfaitement au public et à l’histoire. L’auteur nous projette dans un univers steampunk où engrenages et dentelles font bon ménage, sur un fond de vapeur. Le récit est bien rythmé et l’on prend un réel plaisir à la lecture même si la fin est assez attendue.

Gail Carriger nous propose une fois de plus une héroïne au caractère bien trempé et à l’intellect développé, une héroïne comme je les aime ! Curieuse et dégourdie, elle est la candidate parfaite pour faire une espionne. Contrairement à ses camarades de classe, elle fait fi des convenances et ne tient pas compte des classes sociales pour se lier d’amitié (elle est trop cool!). Ses amis offrent une belle palettes de personnages secondaires avec du caractère.

 Au final, une lecture très divertissante et agréable, avec une héroïne qui a tout pour plaire. On se prend vite au jeu des aventures de Sophronia, dans un univers très steampunk. Je vais continuer à suivre la série avec intérêt.

 

D’autres avis chez : PhookaMylène

n°15 n°2

 n°55  n°1