ID :
Auteur : Emmanuel Chastellière-Editions : Editions de l’Homme Sans Nom – Parution : 18/03/2021 – 400 pages – Prix : 21.90€ – Genre : SF, steampunk
Quatrième de couverture :
1922.
Une année à la découverte des mirages et des merveilles de la cité sélène, joyau de l’âme slave arraché à la Terre, entre les mains d’un duc au destin défiant le cours du temps. Une année où croiser dans ses rues Marie Curie, l’archiduc Francois- Ferdinand ou Howard Carter, mais aussi humbles ouvriers, voleur volubile ou automates au coeur de cuivre. Entre ruines lunaires à explorer, un championnat du monde d’échecs à préparer ou des complots à déjouer…
Les canaux ambrés de la ville n’ont pas fini de vous dévoiler ses secrets !
Mon avis:
La lecture du recueil de nouvelles Célestopol s’était terminée sur une sensation de trop peu. Je voulais en savoir plus sur cette magnifique cité, sur ses automates, sur le sélènium. Quel bonheur quand l’auteur a annoncé se replonger dans cet univers! Il nous propose un nouveau recueil de nouvelles avec pour cadre la ville lunaire de Célestopol, mais en 1922, avant les histoires du premier recueil.
Tout d’abord j’ai envie de vous parler de l’objet livre. L’illustration de couverture est réalisée par Marc Simonetti, mais ce n’est pas tout. La mise en page est très travaillée, pour donner une ambiance steampunk et c’est réussi. J’ai beaucoup apprécié la carte à la fin du livre et j’ai cherché les différents lieux évoqués dans les nouvelles (ce que je fais rarement). En ouvrant ce livre, on plonge directement dans l’ambiance sans même avoir lu une ligne.
Comme je suis un poisson rouge, j’ai tendance à oublier le détail de mes précédentes lectures. Pas de soucis, ce recueil peut tout à fait être lu sans avoir lu le précédent. Que j’ai bien envie de relire, pour voir le lien avec les nouvelles nouvelles (oui je sais, c’est répétitifs, mais c’était trop tentant). Car mon cerveau endormi a quand même reconnu quelques personnages et éléments d’histoire.
A propos d’histoire… je pensais parler des nouvelles indépendamment les unes des autres. Me voilà bien embêtée (pas vraiment en fait). En effet, chaque texte se suffit à lui-même, l’histoire est complète, très bien menée. Mais également chaque récit présente un échos d’un ou plusieurs autres récits. On y croise les mêmes personnages, qui continuent leur bout de route. Si bien que toutes ces histoires forment un tout. Et j’ai trouvé ça très réussi.
Un peu comme dans Célestopol, on retrouve différents genres d’histoire, mais c’est moins évident. Une histoire de magie, une boucle temporelle, un brin de fantastique vampirique, un homme qui ne peut pas assumer son identité, la lutte féministe ou encore les légendes slaves avec La fille de l’hiver.
Autant de nouvelles, autant de personnages principaux auxquels on s’attache, qui ont du caractère et une véritable identité. J’ai retrouvé avec plaisir Wojtek le mercenaire au corps d’ours et son associé Arnrún qui manie les pistolets avec précisions. Ou encore Ajax l’automate, ou Kokorin le voleur qui part à la recherche d’un chat dans un souterrain… L’auteur y mêle des personnages historiques comme Marie Curie, dans Le revers de la médaille, quel plaisir de la côtoyer quelques instants.
La véritable héroïne reste Célestopol, cette Venise lunaire aux canaux remplis de gaze, aux histoires mystérieuses, que l’on découvre petit à petit à travers ses souterrains, en la survolant dans Katarzyna, où en en modifiant le climat ou la temporalité.
Je ne vous en dirais pas plus, afin que vous découvriez par vous-même Célestopol, car elle vaut vraiment le détour. J’ai adoré ce recueil, encore plus que le premier. Avec un coups de cœur pour les nouvelles Paint pastel princess et Katarzyna.
Et si vous n’êtes pas encore convaincu, vous pouvez télécharger une nouvelle sur le site de l’éditeur.
D’autres avis chez: Zina, Yuyine, Célinedanaé, Boudicca, Dup,…