Le prestige de Christopher Priest

 

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Auteur : Christopher Priest – Edition : Gallimard collection Folio Science-Fiction – Parution : 09/112006 – 496 pages – Prix : 9,40 € – Genre : fantastique

Quatrième de couverture :

Dans l’Angleterre de la fin du XIXe siècle, où les numéros de magicien et le spiritisme attirent les foules, deux prestidigitateurs, Alfred Borden et Rupert Angier, se rendent célèbres grâce à l’audace de leurs tours. Cette notoriété ne les protège pas de la jalousie, et bientôt les deux hommes se lancent dans une tragique compétition, chacun mettant au point un numéro de téléportation. Quelle folie ont-ils osé commettre pour devenir le plus grand des magiciens ?

 

 Mon ressenti :

Je ne connaissais pas du tout l’auteur quand j’ai commencé ma lecture, il m’avait « juste » été chaudement recommandé (tellement que j’avais reçu Le Prestige dans le cadre d’un swap). Dès le début de ma lecture j’ai été ravie car quelques pages m’ont suffit pour voir que j’aimais beaucoup le style de Christopher Priest et que la lecture me procurait un grand plaisir. Que l’histoire plaise c’est très bien mais qu’en plus la lecture du texte soit un régale, c’est parfait ! Le livre est découpé en 5 parties, narrées par des personnages différents. Le lecteur n’a aucune difficulté à s’adapter à cette variété de narrateurs, car l’écriture change brutalement, rendant concret ce changement de personnage. Le texte va partir du présent avec la rencontre du descendant d’Alfred Borden avec celle de Rupert Angier, puis nous allons faire un voyage dans le passé à travers l’histoire d’Alfred Borden, suivi d’un saut dans le présent, d’un retour dans le passé avec l’histoire de Rupert Angier et enfin retour au présent avec le dénouement. La trame narrative est très intéressante car l’on va vivre l’histoire des deux grands magiciens et de leur relation à travers le point de vue de chacun. Chaque partie pose plus de questions qu’elle n’apporte de réponses et donne envie d’avancer plus vite dans la lecture. Et l’on finit par arriver au terme du récit. Le style est alors encore très différent et donne l’impression de se retrouver dans un roman fantastique du XIXème siècle. L’ambiance est pleine de mystère, un peu lourde et l’on se prend à frissonner.

Andrew Weasley (descendant de Borden) et Kate Angier sont des personnages secondaires. Ils servent plus de prétextes pour découvrir leurs aïeux. Ce sont les personnages des magiciens qui sont passionnants. Alfred Borden va présenter son métier avec passion, cet homme semble habité et son discours n’est pas toujours très cohérent. Rupert Angier en comparaison semble très calme et est plus facile à apprécier. Nous apprendrons moins de la magie à travers son récit, mais plus de l’humain. Son récit fait revoir celui de Borden sous un tout autre jour. Mais peut-on le croire à 100 % ?

Si je devais retenir un seul moment de cette lecture, j’aurais bien du mal car tout m’a plu. Peut-être un petit plus pour la fin et son ambiance si particulière.

Au final, cette lecture s’est avéré passionnante. L’élément fantastique y est subtilement dosé. Christopher Priest utilise une palette de styles différents qui plonge le lecteur au cœur de récit. J’en suis sortir ravie et la tête pleine d’interrogations.

 

D’autres avis chez : Ptitetrolle, …

 N°5   N° 21

La Fille-Sortilège de Marie Pavlenko

 

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Auteur : Marie Pavlenko – Éditions Le Pré aux clercs, collection Pandore – Parution : 11/03/2013 – 427p – Prix : 16 € – Genre : Fantasy, jeunesse

Quatrième de couverture :

« Six clans, six magies, six pouvoirs. Un destin. »
Six Clans dirigent la Cité. Chacun possède une Magie qui commande aux éléments ou aux êtres vivants. De leur union dépend l’équilibre. C’est pourquoi durant la Fête des Échanges, les adolescents sont soumis à des épreuves, en vue d’être initiés. Parce qu’elle a échoué, la jeune Érine est bannie, loin de sa famille et de son Clan. Condamnée à survivre dans la zone d’exil, elle va bientôt découvrir le sombre secret de la Cité. Et le terrible complot qui menace de la détruire.

 

J’avais adoré Le livre de Saskia, la trilogie écrite par Marie Pavlenko. J’ai donc logiquement craqué pour ce « one shot » qui dormait depuis dans ma liseuse. Heureusement Ptitetrolle est passée par là et m’a proposé de le lire dans le cadre de Livra2 pour pal’addict.

 

Mon ressenti :

Une fois de plus je me suis fait avoir en ouvrant un livre de Marie Pavlenko! Pourquoi ? Parce qu’en commençant un de ses livres le soir, vous n’êtes pas prêt de vous coucher… Il m’a suffit de quelques pages pour être embarquée dans l’aventure d’Erine. Le livre débute alors qu’elle est en plein travail, elle déterre des cadavres pour gagner sa vie. On ne sait pas alors qu’elle est sa vie, son passé… A travers elle, le lecteur découvre la structuration de la cité avec ses six clans et les hors clans. Une mécanique qui semblé bien huilée, mais qui va vite déraper. On se retrouve facilement pris dans les aventures d’Erine qui sont trépidantes jusqu’à la fin. Une fin surprenante, car l’auteur n’a pas choisi le choix le plus simple. Mais chut, je n’en dirais pas plus.
Je ne sais pas quel est le secret de l’auteur, mais ce livre se lit tout seul. La lecture est très fluide, sans que cela soit au détriment de l’histoire ou du cadre. Tout est très bien décrit. Et même si ce récit est classé en jeunesse, il est passionnant pour les adultes.

Il y a des personnages qui sont vraiment attachant comme Erine, mais aussi son protégé Arkadi. Erine a choisi de changer de vie, ce choix n’a pas abouti comme prévu, mais elle est forte et a réussi à faire face. Même si la vie est très dure, elle veille sur Arkadi, un autre hors clan. Lui a été banni par sa famille car il avait un bras difforme. Il m’a fait penser à un chaton abandonné, attachant et plein de vie. Mais chaton deviendra grand. Il y a encore de nombreux autres personnages, qu’on aura envie d’aimer ou de détester.

Je crois que le moment que j’ai préféré est le début du livre car c’est là que l’on découvre l’univers de cette cité et ses différents protagonistes. Je me suis immergée, j’ai découvert les rues, les ruelles en suivant Erine. J’ai imaginé les couleurs, les odeurs, j’ai voyagé.
Au final, une lecture passionnante, addictive. Mais attention, car il est très difficile de reposer ce livre. Seul regret, qu’il n’y ait pas de suite.

 

D’autres avis chez : Ptitetrolle, Lelf, LicorneDup, …

 N°7 

 N° 18   N°4   N°2

 

 

Léviathan, tome 1 : La Chute de Lionel Davoust

ID : Auteur : Lionel Davoust –  Edition : Points thriller – Parution : 24/05/2013 – 430 pages – Prix : 7,90€ – Genre : thriller fantastique

Quatrième de couverture :

Michael est hanté par le naufrage qui a coûté la vie à ses parents. La mer le terrifie autant qu’elle le fascine. Chercheur en biologie marine, il s’engage dans une expédition scientifique en Antarctique pour se confronter à ses démons. Dans l’ombre, une mystérieuse organisation le surveille. Masha, l’un de ses agents, a des directives claires : Michael ne doit jamais atteindre le pôle Sud.

Il y a des auteurs qu’on croise en salon, qu’on recroise, que du coup on a l’impression de connaître un peu … sans avoir lu aucun de leur livre ! C’était le cas avec Lionel Davoust, croisé aux Utopiales et aux Imaginales. Il était plus que temps que je m’attaque à la chute, le premier tome de Léviathan. J’ai profité du weàmille, pour me lancer, en lecture commune avec Jae-Lou. Dans ces cas là, le suspens est présent, vais-je aimer ou pas ? La réponse dans les lignes qui suivent !

Mon ressenti :

Je ne sais pas pourquoi,  je m’attendais à un texte très complexe, difficile à aborder. En fait, il est très facile de rentrer dans l’histoire et de s’y retrouver absorbée. Le début du livre nous fait découvrir les différents protagonistes. Il y a, au début, comme deux histoires menées en parallèle, qui ne se rejoignent qu’à la fin du chapitre 4 (même si on n’en comprend pas encore le lien entre ces deux histoires) : la vie de Michael, spécialiste de l’océan et des  sortes de groupes  mafieux appelés « les mains ». En quatre chapitres, j’étais convaincue et je n’avais plus envie de reposer mon livre. La suite de l’histoire maintient le suspens jusqu’au bout. Des révélations (parfois sacrément surprenante) égrènent le récit pour nous mener jusqu’à la fin, on en apprend plus sur la famille de Michael, sur les mages et les mains… Mais cette fin!  Un petit conseil, avant de la lire, vérifiez que vos voisins sont sortis, car vous risquez fort de pousser un grand cri de frustration. Ce n’est pas une fin, c’est un début, le début de ce que les mains craignent, mais quoi ? La suite dans le tome 2 (qui n’est malheureusement pas encore sorti en poche).

Ce qui m’a beaucoup plus dans ce livre, c’est son ambiance. Elle mêle la mer, omniprésente, à du suspens et de la magie. Un joyeux mélange détonnant, mais très bien dosé par l’auteur. Les interactions entre les différents personnages sont très bien présentées, très réalistes, que ce soit entre collègues (les jalousies), ou au sein de la famille (le grand frère protecteur qui doit s’occuper de sa petite sœur instable).

Je me suis très vite attachée au personnage principal Michael, même si ce n’est que la partie émergée de sa personnalité, qui nous est livrée. J’ai bien aimé ce père aimant, tenant à cœur ses responsabilités et ayant choisi un domaine d’étude : la mer, qui est un véritable challenge pour lui, car aller en mer est synonyme de phobie, panique, angoisse. Je trouve très intéressant cette fascination pour l’objet de ses angoisses. Celles-ci sont d’ailleurs très bien dépeintes.  A la fin du livre il ne reste que des questions concernant Michael, qui est-il ? Qu’est-ce qui est vrai dans son histoire ? J’ai aussi envie d’en apprendre plus sur Sacha, sa femme. Mais je ne peux pas en parler sans en dire trop.

Vous l’aurez compris, cette lecture m’a emballée et j’avais vraiment envie de la poursuivre par celle du tome 2 ! Un livre que je vais ajouter à ma liste de « mais pourquoi je n’ai pas lu ce livre plus tôt ». Vivement la suite !

D’autres avis chez : Blackwolf, Snow, Lelf, Joyeux drille, Tigger Lilly, Lune, Lorkhan

 n° 3   n° 14 n°1

Déjà en février! Il serait temps de faire un petit bilan de 2013 …

2013 : année faste!

Une année très difficile à résumer tant elle fût riche au niveau de la planète lecture.

 

Les lectures

C’est la première année que j’en fait le décompte et j’ai été bien surprise : 120 livres lus, 26 BD/manga/comics et 7 beaux livres et des nouvelles… Et 3 ouvrages en anglais. Pfiou, tout ça!

Beaucoup de belles découvertes, notamment d’auteurs français de Fantasy que je connaissais pas. Mais je ne ferais pas de classement, car j’ai fait vraiment trop de découvertes! Au fait j’ai un tag « j’adore », ce qui permettra de les retrouver.

Pour les challenges, je vous renvoie vers le billet spécifique.

 

Les acquisitions

Euhhh je crois que je vais sortir un joker, car j’ai complètement craqué. Entre les sorties, les conseils des blogueurs, les festivals…. je croule sous les livres et ma pal a atteint le seuil fatidique des 200 livres.

Les swaps n’aident pas non plus à ce niveau et j’en ai fait plusieurs en 2013.

 

Les rencontres

Un des éléments le plus important de cette année 2013. J’ai rencontré de nombreuses blogueuses et quelques blogueurs (oui vous n’êtes pas très nombreux messieurs), que j’ai l’impression de connaître depuis longtemps maintenant et que j’ai hâte de revoir à chaque festival, rencontres ect. Il y en a même une qui a osé m’héberger (pourtant il paraît que j’ai un chevreuil mort dans ma valise et une tronçonneuse).

J’ai aussi rencontré ma libraire que j’adore, Kti Martin (librairie bédéciné).

Et puis des auteurs sympathiques, pleins d’humour.

Attention je vais tomber dans le bisounours là!

 

Les festivals et évènements

J’ai participé à deux TTBS, toujours une bonne ambiance, mais attention à la pal.

Je suis allée à Zone Franche, petit festival fortement sympathique.

Un festival pas trop loin : Festival BD Pyrénées.

J’ai découvert les Imaginales et c’est génial !

Petit tour au festival lire en poche à Gradignan, puis à la rentrée des Indés de l’imaginaire.

Rallye dans la ville rose et festival Toulouse polars du sud.

Un retour beaucoup plus long aux Utopiales (mais c’est toujours trop court).

6ème édition des dystopiales.

Et puis je suis aussi allée à deux Vendredi Onirique organisés par Vanessa Terral à Toulouse.

Pfiou, je comprends pourquoi je suis un peu fatiguée.

 

Le Net

Mon blog suit tranquillement sa petite ascension et j’avais atteint les 8000 visites en fin d’année, ce qui me fait sacrément plaisir.

En janvier 2013, je me suis lancée sur twitter : @LectMariejuliet et je m’approchais des 150 abonnés à la fin de l’année.

Et en décembre j’ai créé une page Facebook pour mon bloug : https://www.facebook.com/leslecturesdemariejuliet . 70 abonnés en fin d’année, la conquête du monde approche (mouahahahah).

 

Que dire d’autre ? Ca fait déjà beaucoup !  Pour tout le reste il ne vous reste plus qu’à fureter sur le bloug.

 

En tout cas je ne chercherais pas à faire plus en 2014, autant serait déjà formidable!

La Horde du Contrevent de Alain Damasio

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Auteur : Alain Damasio – Edition : Gallimard, Folio SF – Parution : 15/03/2007 –  pages – Prix : 10,60€ – Genre : SF ou Fantasy

Quatrième de couverture :

 » Imaginez une Terre poncée, avec en son centre une bande de cinq mille kilomètres de large et sur ses franges un miroir de glace à peine rayable, inhabité. Imaginez qu’un vent féroce en rince la surface. Que les villages qui s’y sont accrochés, avec leurs maisons en goutte d’eau, les chars à voile qui la strient, les airpailleurs debout en plein flot, tous résistent. Imaginez qu’en Extrême-Aval ait été formé un bloc d’élite d’une vingtaine d’enfants aptes à remonter au cran, rafale en gueules, leur vie durant, le vent jusqu’à sa source, à ce jour jamais atteinte : l’Extrême-Amont. Mon nom est Sov Strochnis, scribe. Mon nom est Caracole le troubadour et Oroshi Melicerte, aéromaître. Je m’appelle aussi Golgoth, traceur de la Horde, Arval l’éclaireur et parfois même Larco lorsque je braconne l’azur à la cage volante. Ensemble, nous formons la Horde du Contrevent. Il en a existé trente-trois en huit siècles, toutes infructueuses. Je vous parle au nom de la trente-quatrième : sans doute l’ultime. « 

 

J’ai sauté sur l’occasion d’une lecture commune sur le Cercle d’Atuan pour m’attaquer à ce monstre de la SFFF française. Il me fallait un peu d’accompagnement pour me lancer et je n’ai pas regretté.

Mon ressenti :

Le début du livre est déconcertant, quand on regarde les premières pages, il y a des lettres à droite à gauche…. Un problème d’impression ? Non, l’effet du vent, le cadre est posé, pas d’introduction, on rentre directement dans le sujet, le vent omniprésent. Le lecteur ne doit pas se laisser déstabiliser par le nombre de personnages, désignés pas des symboles. On s’y habitue vite et le temps de les mémoriser, le marque page fournit avec le livre est là pour nous appuyer. Le début du livre nous en met plein la figure comme une bonne rafale de vent en bord de mer, mais je me suis rapidement demandé ce qu’il allait bien pouvoir se passer pendant 700 pages, car franchement des gens (une « Horde ») qui remontent face aux vents (qui « contrent »), ça va quand c’est la nouveauté mais plus longtemps… Verdict : eh bien il est possible de d’écrire un livre sur des gens qui remontent face aux vents et qui reste passionnant pendant 700 pages !
A quoi cela tient-il ? A l’écriture de Damasio bien sûr. Si elle semble complexe au départ du fait de la richesse du vocabulaire, du nombre des personnages, des différents types de vent, des différents postulats utilisés, on se rend vite compte que le texte se lit facilement, résultat d’une étrange alchimie. Et si vous aviez peur de vous endormir sur vos lauriers, l’auteur saura vous réveiller en changeant de forme de narration. Mais cela peut s’avérer surprenant. J’ai d’ailleurs eu un peu de mal entre le chapitre 13 et le 14, où j’ai été obligée de revenir en arrière pour vérifier qu’il ne manquait pas un chapitre.

Damasio transporte ses héros dans de nombreux univers différents qui vont présenter autant de rebondissement : des plaines arides, une flaque géante, une ville dans le ciel, un enfer de froid, de glace et de dénivelé, un cratère, des prairies…

Une des forces de ce livre réside dans la richesse de caractère de ses personnages. J’ai particulièrement apprécié Caracol, sorte de philosophe saltimbanque du vent pas forcément facile à suivre (même pour ses compères puisque Larco lui dit à un moment qu’il n’y comprend rien à ses échanges avec un ami philosophe…). Je ne saurais dire si j’aime Golgoth ou pas. Ce qui est sûr c’est que le chef de la horde est très énigmatique et à un sale caractère. Les personnages de la horde sont là dès le départ, adultes, présentés comme faisant partie du décor. Aussi j’ai beaucoup apprécié apprendre des choses sur leur enfance des membres de la horde, enfin si on peut appeler ça une enfance.

Des détails m’ont fait sourire dans ce livre assez dur, comme la présence de la loutre, un animal kawaï dans ce monde atroce. Ou encore le décalage qu’il y a quand trois membres de la Horde se retrouve dans une salle de classe, alors qu’eux n’ont pas eu ce type d’enfance.

Par contre je n’ai pas du tout aimé la fin. Bien entendu, elle ne correspond pas à ce que l’on aimerait, ça serait trop facile autrement, mais cette fin n’en est pas une. Elle ne résout rien, laisse énormément de questions en suspens. Elle laisse comme un goût d’inachevé.

Au final, un livre prenant, surprenant, une écriture unique qui vous fera faire un beau voyage entre poésie et âpre combat. Mais une lecture qui me laisse un sentiment ambigu entre génial et remboursé, à cause de la fin.

 

D’autres avis chez : Blackwolf, Jae-Lou, RoseLhisbei, Tigger Lilly, Naufragés Volontaires, Vert, Hilde, Kissifrott, Lhorkan

 

 n°19    N°4