Quatrième de couverture :
Dans mes rêves, je les appelle les Bâtisseurs.
Les Bâtisseurs.
Une ancienne civilisation qui a visité Gemma – la plus lointaine colonie humaine – il y a douze mille ans, en y laissant des vestiges et un gigantesque artefact en orbite.
Qu’ont-ils bâti en vérité, si ce n’est une machine? Une machine qui détraque la réalité, altère les constantes fondamentales de l’Univers.
Qu’y puis-je? Pourquoi ai-je été choisie? Pourquoi suis-je la seule à entendre cette voix qui surgit des profondeurs? Cette voix qui me pousse à abandonner mon corps au rythme et à la danse.
La voix de Ioun-ké-da.
Celui que, dans leurs mythes, les Bâtisseurs nomment le Dévoreur de réalité…
J’ai eu l’opportunité d’entendre l’auteur lors d’une conférence aux Imaginales (Romans d’aventure. .. plaisir de lire.). Je ne la connaissais pas du tout et elle m’avait bien intriguée. En effet, elle avait expliqué que l’hiver elle habitait à 1800m, qu’il faisait moins 20 degré et que cela lui servait dans son processus d’écriture… Elle a ensuite eu le prix des Futuriales. La décade de l’imaginaire est passée par là et hop! L’ebook a atterri dans ma liseuse. Il en est ressorti quand nous avons décidé de faire une lecture commune avec Jae Lou.
Mon ressenti :
Le prologue est déstabilisant. Il n’a pas de lien apparent avec les chapitres qui suivent immédiatement et nous plonge dans un univers luxuriant très étrange, alors que dès le chapitre 1, la vie sur la planète Gemma s’avère être plutôt de la survie dans un univers glacé et hostile. Cela augmente le choc thermique de la découverte de Gemma. Dès sa description j’ai été conquise par cet univers rude, où l’homme ne peut pas se permettre le moins relâchement sous peine de finir congelé. Le début du livre va nous amener à la rencontre des différents protagonistes. Nous allons découvrir durant la lecture leur vision de Gemma et cela est très intéressant, car entre une adolescente née sur place, un milicien, ou encore un scientifique, l’approche est bien différente. Le cadre est alors posé, l’histoire s’accélère. J’ai été kidnappée par la lecture, intriguée par les bâtisseurs, passionnée par les fouilles archéologique, stressée par les rebondissements. J’ai eu peur qu’aux vues des différentes intrigues, l’auteur n’arrive pas à retomber sur ses pieds et que le suspens retombe comme un soufflé dégonflé. Mais Laurence Suhner mène tout cela avec brio. Beaucoup d’émotions, mais un regret, la fin, en cliffhanger.
La palette de personnages est assez importantes et ils ont tous un caractère bien trempés, ce qui donne des échange très intéressants. J’adore Haziel Delaurier, c’est un peu le dur au cœur tendre. Homme terre à terre il est fortement déstabilisé par une expérience vécue sur Gemma. Forcément il craque pour Ambre Pasquier, chef de la mission d’archéologie, plutôt mal dans ses baskets et hantée par son passé oublié. Les scientifiques de la mission Tetra m’ont tous plu, sorte de savants fous dans un monde de glace.
Je pense que les moments qui m’ont le plus plu, sont ceux de la découverte des vestiges des bâtisseurs. Tant de questions sont en suspend, tandis que le lecteur sent peser une menace de plus en plus grande sur les chercheurs. Par contre je n’ai pas du tout aimé la fin, trop rapide, trop fin qui n’en n’est pas une.
J’ai été très agréablement surprise par cette lecture qui m’a enchantée. L’univers créé par Laurence Suhner me plaît beaucoup. Différents niveaux de lectures peuvent être choisis en fonction des affinités de chacun : mythologie, défense de l’environnement, explications physiques… Et même si la fin m’a laissée sur ma faim, j’attends le tome 2 avec impatience.
Pour l’avis de Jae Lou, cliquer sur le lien .