Voici une deuxième lecture d’un auteur que je n’avais jamais lu après Sandman Slim, tome 1 de Richard Kadrey et que je propose dans le cadre du challenge 15 ans 15 blogs (certes j’avais parlé du challenge organisé par Cornwall).
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Auteur : Jo Walton – Editions Denoël, Collection : Lunes d’encre – Parution : 10/04/2014 – 334 pages – Prix : 21,50 € – Genre : fantastique, young adult
Quatrième de couverture
Morwenna Phelps, qui préfère qu’on l’appelle Mori, est placée par son père dans l’école privée d’Arlinghust, où elle se remet du terrible accident qui l’a laissée handicapée et l’a privé à jamais de sa sœur jumelle, Morganna. Loin de son pays de Galles natal, Mori pourrait dépérir, mais elle découvre le pouvoir des livres, notamment des livres de science-fiction. Samuel Delany, Roger Zelazny, James Tiptree Jr, Ursula K. Le Guin et Robert Silverberg peuplent ses journées, la passionnent. Alors qu’elle commence à reprendre du poil de la bête, elle reçoit une lettre de sa folle de mère : une photo sur laquelle Morganna est visible et sa silhouette à elle brûlée. Que peut faire une adolescente de seize ans quand son pire ennemi, potentiellement mortel, est sa mère ? Elle peut chercher dans les livres le courage de se battre.
Ce livre a fait beaucoup de bruits lors de sa sortie que ce soit en VO, que lors de sa sortie en France. Il a reçu le prix Hugo et le prix Nebula, mais également le British Fantasy Award, excusez du peu. Dans mes contacts, les ressentis ont été partagés entre la déclaration d’amour absolu et la lecture sympathique mais sans plus. Aussi, j’ai attendu que cela se tasse avant de m’attaquer à la lecture.
Mon ressenti :
Si vous adorez lire, il y a de grandes chances pour que vous soyez en pleine empathie avec l’héroïne, qui s’épanouit grâce à ses lectures, puis à sa participation à un club de lecture. Personnellement, je me suis retrouvée dans cet amour de la lecture et la richesse qu’elle apporte. Le club de lecture j’aurais adoré l’avoir, aujourd’hui je le trouve grâce au net. Mais assez parlé de moi, même si c’est ce qui permet la réussite de ce livre : l’identification. Nous allons donc suivre la vie de Morwenna pendant moins d’une année, sa solitude (le titre original est « Among others », parmi les autres, un titre très parlant), sa découverte d’une nouvelle école, des premiers émois amoureux, le tout étant rythmé par ses lectures, qui l’aident à supporter sa différence. Si dans Harry Potter les maisons, avec leur coupe et leur préfet, ont pu nous faire rêver, ici on découvre l’envers du décors, la ségrégation et ce qui se passe quand on ne colle pas avec le stéréotype de l’élève classique. L’élément fantastique est très léger dans cette histoire et j’ai mis plus de 100 pages avant de me décider sur le caractère réel ou allégorique des fées. On peut même s’interroger sur la nécessité qu’il soit creusé ou pas, après tout l’histoire fonctionne très bien sans.
La lecture est vraiment très agréable, une écriture un peu difficile à décrire, que je dirais douce, reposante. L’écriture à la première personne nous donne une certaine proximité avec Mori et facilité l’immersion dans le récit.
Cependant il y a des choses qui m’ont gênée.Le discours de Morwenna m’a souvent donné l’impression qu’elle était beaucoup plus jeune que son âge, 15 ans annoncé en milieu de lecture. Il y avait comme un décalage entre son âge supposé, ses lectures et ses réflexions.Cela était peut-être dû à l’évocation de ses souvenir d’enfance avec sa sœur, qui fait plutôt penser à une petite fille de 9 ans. elle est cependant d’une extrême maturité quand elle évoque sa famille. Sa façon de parler de la sexualité est également très bizarre, même en se replongeant dans l’époque, son âge. Bref, il y a quelque chose dans le discours de Morwenna qui m’a dérangé pendant tout le récit.
Au final, une lecture agréable mais avec quelques couac dans le style. En ressort l’envie de lire, de partager ses lectures et le regret de n’avoir pas lu tous les livres dont parle Morwenna, afin de profiter à 100% de la lecture.
Le plaisir en plus : lire l’exemplaire de Cornwall, bardé de post-il.
(…) quand j’ai eu besoin de quelqu’un, le filet de sécurité de la famille sur lequel je comptais pour rebondir comme sur un trampoline avait disparu et, au lieu de rebondir, je me suis écrasée par terre.
Mes lectures avaient été une consolation et une addiction, mais personne ne m’avait jamais félicitée pour ça.
D’autres avis chez : Blackwolf, Jae Lou, Lelf, Xapur, Tigger Lilly, Acro, Lune, Vert, Lorhkan, Naufragés volontaires,Lhisbei, Gromovar…
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