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Auteur : Agnès Marot – Les éditions du chat noir – Parution : 01/09/13 – 302 pages – Prix : 19,90 € – Genre : young adult
Quatrième de couverture :
Pour Sibel qui se consacre entièrement à la danse, le quotidien est un perpétuel ballet. Pourtant, tout bascule le jour où son lien à l’Art est coupé : on l’isole de ses sœurs, on lui refuse l’existence qu’elle aime tant dans cette communauté composée exclusivement de femmes. En tâtonnant pour retrouver tout ce qu’elle a perdu, elle entend des rumeurs, découvre des secrets propres à bouleverser sa conception du monde.
Mais alors, si la vie n’est qu’un immense théâtre, pour qui Sibel danse-t-elle ? Et surtout, que se trame-t-il en coulisse ?
Peut-être cet étranger au sourire narquois qui se définit comme un « homme » et ne lui parle que de Science pourra-t-il lui apporter des réponses. L’aidera-t-il à franchir l’enceinte qui délimite l’univers qu’elle a toujours connu ?
Découvrez le mystère qui se cache là-bas, de l’autre côté du mur…
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Mon ressenti :
Le début de l’histoire est très efficace, car elle happe le lecteur. On se retrouve à suivre cette jeune danseuse, Sibel , en s’interrogeant : pour qui danse-telle, où est-elle ? Comme l’héroïne, nous allons découvrir peu à peu la société dans laquelle elle vie, et ce qu’elle cache. Et c’est là tout l’intérêt de ce livre, cette société construite pour être une utopie avec ses coulisses peu reluisantes. Pour faire fonctionner ce microcosme, les maîtres des lieux ont établi de nombreuses règles. Celles-ci peuvent sembler étranges au départ, par exemple : le toucher est interdit, mais elles ont toutes une explication. En interdisant le contact humain, le développement de sentiments amoureux ou d’affection doit être limité et par conséquent la peine ou les conflits évités… Ou encore, pour contrôler les naissances, hommes et femmes vivent séparés.
Cependant même si ce concept est intéressant, il n’est pas logique à 100%. J’ai trouvé peu crédible que la curiosité puisse être supprimée juste en interdisant aux enfants de parler. Comment imaginer des humains se satisfaisant de vire comme des souris en cage ? La question, certes, reste entière, car pourquoi cela ne serait-il pas crédible quand ils n’ont rien connu d’autres ?
Il y a un postulat auquel je n’ai pas du tout adhéré : les femmes se consacrant à l’art et les hommes aux sciences. J’ai trouvé cela terriblement réducteur et rétrograde. D’ailleurs pourquoi les filles ont des cours de maquillage, si ce n’est pas quelque chose qui leur sert à développer un art ? Ceci dit, cela est la décision des maîtres, mais cela me hérisse le poil.
Enfin, un petit bémol concernant la découverte des sentiments amoureux. Je n’ai pas trouvé captivant la découverte du premier baiser et l’on peut se demander (ou pas) si un couple s’embrasserait sans avoir jamais vu personne le faire (la question métaphysique du jour).
Au final, l’histoire est très bien menée, dans un monde où les postulats de construction de la société sont très intéressants. Un point négatif sur les stéréotypes définissant les filles et les garçons, qui m’ont déplu.
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